Maléfices, le jeu de rôle qui sent le souffre

N'est pas mort ce qui à jamais dort...

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Drahe
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Maléfices, le jeu de rôle qui sent le souffre

#1 Message par Drahe » 01 mai 2018, 15:52

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Maléfices, dans sa 3e édition, est un excellent jeu de rôle historique qui propose de jouer dans la Belle Epoque, en insistant sur l'ambiance et le vécu des personnages. La thématique du surnaturel peut faire son apparition dans certains scénars, en conservant la patte historique du jeu. Vous vouliez rencontrer Jean Jaurès? Assister à l'attentat du Parlement ou à la destitution de Dreyfus? Croiser les brigades du Tigre ou fréquenter les anarchistes parisiens? Participer aux conférences du vieux Pasteur ou du jeune Henri Bergson? Prendre part aux premières courses automobiles de France? Ou être livré aux superstitions de la campagne et aux séances de spiritisme en vogue dans les villes?

Bienvenue dans Maléfices.




1 - La création de personnage.

Vous pourrez créer qui vous voudrez, littéralement, mais vous devrez accepter un part de hasard et de destin.
A vous de choisir, bien sûr, si vous préférer incarner un prêtre, une institutrice, un journaliste, un homme d'affaire, un artiste bohème, un professeur, un médecin...
Et quelles tendances du personnages vous sentez: un médecin froid ou proche de ses patients? Un spécialiste à la ville qui convoite une chaire de médecine à la Pitié-Salpêtrière, ou un infatigable médecin de campagne? Un rationaliste ou un qui accorde crédit aux pratiques campagnardes des rebouteux? Un médecin honnête ou un escroc?
Il faudra, quoi qu'il en soit, vous poser la question de savoir à quel point votre personnage est incrédule, et quel est son rapport à la spiritualité.
Votre création de personnage sera influencée par le tirage, en privé avec le meneur, de lames de tarot qui influenceront les tendances de votre personnage.

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2 - L'époque, de façon scolaire...

Le Second Empire est mort, Napoléon III capturé lors de la bataille de Sedan en 1870. Les anarchistes français en profitent pour tenter un coup d'Etat, une nouvelle révolution: c'est la Commune de Paris. Elle est réprimée dans le sang, alors que la toute nouvelle IIIe République est encore fragile, laissant l'autorisation à Thiers pour exécuter sommairement les Communards, ou supposés tels.
La IIIe République est celle qui met en oeuvre la laïcité, qui bannit le catéchisme de l'école publique en 1882, qui autorise les femmes à passer des examens en 1895, et qui divorce d'avec l'église catholique en 1905. Alors que les syndicats, le droit du travail et celui des femmes progressent, que la liberté religieuse augmente, cette République peut apparaître à la fois libérale et progressiste.
Mais c'est aussi la République qui colonise le plus brutalement, poursuivant l'expansion de la colonie algérienne, puis reprenant Madagascar aux Anglais à partir de 1893. C'est aussi celle qui participe à la conférence de Berlin de 1885, dans laquelle les puissances européennes se partagent l'immense gâteau de l'Afrique, traçant des frontières à la règle sans tenir compte de la géographie, ou des peuples. La colonisation du Maroc et de la Tunisie se poursuit, et l'idéologie républicaine est indissociable d'un idéal de civilisation à apporter aux autres peuples.

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3 - La Belle Epoque

C'est une période de richesse pour la France, qui a réussit à se stabiliser politiquement avec cette IIIe République tout en exploitant les ressources de son empire colonial.
La technologie vient de faire un bond avec la 2e révolution industrielle: la chimie moderne permet d'exploiter le pétrole pour des moteurs à explosion, l'électricité se répand avec le téléphone et la médecine est enfin une science rationnelle, qui vient de prouver son efficacité avec le vaccin de Pasteur, qui fait disparaître progressivement le charbon et la rage parmi le bétail.
L'art entre dans une période de renouveau grâce aux fauvistes et aux impressionnistes, qui insistent sur le ressenti plutôt que la figuration.
Les médias se développent, et chaque semaine des journaux publient des caricatures et des tableaux montrant la politique et les puissants dans un imaginaire bestial et enfumé, presque démoniaque.

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La Lanterne, une publication anticléricale de 1904. A côté: Le fils du Père Duchêne, une publication de 1871 qui montre Napoléon III comme une chauve-souris crucifiée, utilisant ses pattes pour soupeser Thiers d'un côté, la République de l'autre...




4 - Le système de jeu

Maléfices a un parti-pris narrativiste, évitant au maximum les jets de dés inutiles, ou les règles dont le détail et le fourmillement permettent, certes, beaucoup de précision dans la simulation, mais gênent l'immersion.
On utilise un D100 (deux D10, dont un indique les centaines), pour tous les jets lorsque la situation l'exige.
Les joueurs ont une fiche claire et simple, mais les caractéristiques sont rares et interviennent peu. Certaines caractéristiques sont cachées au joueur et uniquement connues du meneur.
Le but est de se concentrer sur l'interprétation et d'oublier les règles, dont la consultation permanente gâcherait l'ambiance.
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