Petit et Grand écran (ciné, télé, dvd...)
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- Drahe
- Champion de Funkenschlag 2015
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Vus récemment:
L'Âge de glace, collision laws: Le cinquième, de quoi tirer la langue... Les personnages principaux continuent leur saga familiale (Many le mammouth apprend à accepter le mariage et l'éloignement de sa fille, tandis que Diego le smilodon fait le projet d'élever des enfants avec sa jolie pirate qu'il a rencontré dans l'Âge de glace 4).
Mais ces intrigues sont devenues très secondaires, car le scénario met en avant les comiques de service... Et les accumule! Qu'il s'agisse du paresseux crasseux ou de sa grand-mère infâme, des petits rats idiots, de la belette borgne hyperactive... Ce sont eux qui occupent le devant de la scène.
Scratch, l'écureuil à dents de sabre muet en recherche perpétuelle de noisettes provoque un cataclysme planétaire en prenant involontairement les commandes d'une ancienne soucoupe volante, qui va aboutir au lancement d'une météorite en direction de la Terre.
Many et ses amis sauveront le monde, malgré quelques ptérodactyles qui se mettront en travers de leur chemin. Pour ce faire, ils devront maîtriser la puissance des roches magnétiques grâce à une communauté zen menée par un gourou lama qui a découvert le secret de l'éternelle jeunesse!
Un peu fatigant, mais encore vigoureux, je doute qu'on puisse vraiment faire un sixième opus car la saga peine à se renouveler.
Elvis & Nixon: Un peu lent, le film nous montre la rencontre improbable d'Elvis Presley et Richard Nixon, alors président. Ils sont désacralisés avec humour et peints comme deux cons prétentieux, habitués à manipuler leur entourage et bardés de protocole inutile. Inévitablement, les deux idiots s'apprécient mutuellement contre toute attente et se témoignent une affection particulière, entre deux égotistes qui se respectent.
Malgré ses petites lenteurs, le film est extrêmement drôle et les acteurs très investis dans leur personnage! Le film nous montre des personnages réalistes et attachant, sans jamais perdre de vue leur profonde malhonnêteté politique (les différents scandales touchants les personnages utilisés sont rappelés dans un carton final). A voir!
Le bon gros géant: un Spielberg extrêmement décevant. L'actrice principale ne joue pas bien et je ne lui jette pas la pierre: elle doit réciter des dialogues naïfs devant des fonds verts en permanence, avec très peu d'acteurs pour lui donner la réplique... C'est un rôle épuisant qui aurait demandé un talent exceptionnel.
Le problème vient du scénario lui-même, naïf à la limite de l'idiotie et franchement vieillot. pourtant, Spielberg a déjà raconté de très belles histoires à destination des enfants, avec une double-lecture pour adulte (ne citons qu'E.T.) Mais ici ça ne fonctionne pas: la petite Sophie a des réactions étranges et le film lui-même va dans une direction carrément grotesque qui brise la vraisemblance dans des proportions catastrophiques.
Je retiens un moment de bravoure: la scène introduisant l'arbre des rêves est un orgasme de lumière pour cinéphile. De manière générale, ce ne sont ni les effets spéciaux ni la technique qui pèchent, mais bien le scénario inactuel, étrange et peu adapté à son public.
L'Âge de glace, collision laws: Le cinquième, de quoi tirer la langue... Les personnages principaux continuent leur saga familiale (Many le mammouth apprend à accepter le mariage et l'éloignement de sa fille, tandis que Diego le smilodon fait le projet d'élever des enfants avec sa jolie pirate qu'il a rencontré dans l'Âge de glace 4).
Mais ces intrigues sont devenues très secondaires, car le scénario met en avant les comiques de service... Et les accumule! Qu'il s'agisse du paresseux crasseux ou de sa grand-mère infâme, des petits rats idiots, de la belette borgne hyperactive... Ce sont eux qui occupent le devant de la scène.
Scratch, l'écureuil à dents de sabre muet en recherche perpétuelle de noisettes provoque un cataclysme planétaire en prenant involontairement les commandes d'une ancienne soucoupe volante, qui va aboutir au lancement d'une météorite en direction de la Terre.
Many et ses amis sauveront le monde, malgré quelques ptérodactyles qui se mettront en travers de leur chemin. Pour ce faire, ils devront maîtriser la puissance des roches magnétiques grâce à une communauté zen menée par un gourou lama qui a découvert le secret de l'éternelle jeunesse!
Un peu fatigant, mais encore vigoureux, je doute qu'on puisse vraiment faire un sixième opus car la saga peine à se renouveler.
Elvis & Nixon: Un peu lent, le film nous montre la rencontre improbable d'Elvis Presley et Richard Nixon, alors président. Ils sont désacralisés avec humour et peints comme deux cons prétentieux, habitués à manipuler leur entourage et bardés de protocole inutile. Inévitablement, les deux idiots s'apprécient mutuellement contre toute attente et se témoignent une affection particulière, entre deux égotistes qui se respectent.
Malgré ses petites lenteurs, le film est extrêmement drôle et les acteurs très investis dans leur personnage! Le film nous montre des personnages réalistes et attachant, sans jamais perdre de vue leur profonde malhonnêteté politique (les différents scandales touchants les personnages utilisés sont rappelés dans un carton final). A voir!
Le bon gros géant: un Spielberg extrêmement décevant. L'actrice principale ne joue pas bien et je ne lui jette pas la pierre: elle doit réciter des dialogues naïfs devant des fonds verts en permanence, avec très peu d'acteurs pour lui donner la réplique... C'est un rôle épuisant qui aurait demandé un talent exceptionnel.
Le problème vient du scénario lui-même, naïf à la limite de l'idiotie et franchement vieillot. pourtant, Spielberg a déjà raconté de très belles histoires à destination des enfants, avec une double-lecture pour adulte (ne citons qu'E.T.) Mais ici ça ne fonctionne pas: la petite Sophie a des réactions étranges et le film lui-même va dans une direction carrément grotesque qui brise la vraisemblance dans des proportions catastrophiques.
Je retiens un moment de bravoure: la scène introduisant l'arbre des rêves est un orgasme de lumière pour cinéphile. De manière générale, ce ne sont ni les effets spéciaux ni la technique qui pèchent, mais bien le scénario inactuel, étrange et peu adapté à son public.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Hors-cinoche: Je me suis refait la trilogie des premiers Spider man de Sam Raimi avec Tobey "merlant frit" Magguire dans le rôle principal... Ensuite, j'ai recherché les critiques sur le net, et je suis estomaqué du contraste.
Spider man (2002), premier film, a extrêmement mal vieilli. Entre les effets spéciaux miteux au kitsch involontaire (le Green Goblin désintègre son conseil d'administration en mode Mars Attack), le jeu d'acteur pathétique (Willem Dafoe est au niveau zéro de la performance) et un montage qui souligne le ridicule de chaque scène... Ce premier Spider man est devenu un nanar, un vrai, devant lequel on rit des ratages et du ridicule involontaire.
Chose qui passerait difficilement aujourd'hui: on a affaire au super-héros le plus feignasse du monde lorsqu'il s'agit de cacher son identité secrète. Il prend des photos de lui-même à des angles improbables et des moments parfaits pour les revendre, sous son vrai nom, à un rédac-chef peu scrupuleux... Idem pour le Green Goblin (le kitsch doit être encore plus marqué dans la VF avec "bouffon vert") qui attaque ouvertement les ennemis de sa véritable identité... Là encore, n'importe quel enquêteur méthodique retrouverait l'identité secrète de ces deux protagonistes en quelques heures d'investigation.
Mary-Jane, surtout, est incroyablement réduite au rôle de personnage-fonction de demoiselle en détresse qui distribue les bisous aux preux chevaliers. Un cliché sexiste qui provoquerait une levée de boucliers si le film sortait aujourd'hui. Bref: un nanar authentique!
Et ma surprise a été grande de voir les excellentes notes du métrage sur IMDB et Rotten Tomatoes... L'effet de mode? La joie d'une première adaptation Marvel? Ou une vision généralement beaucoup plus kitsch du super-héroïsme dans ce début des années 2000, à l'époque où certains n'avaient pas de portable et où l'ADSL était encore en option (Peter Parker prend même des photos avec un argentique... Quel bo-bo!) Visiblement, un film pareil se ferait insulter de nos jours: mais les excellents scores dont il bénéficie toujours montrent que le public l'a accueillit chaudement...
Spider man 2 (2004): Beaucoup plus travaillé dans l'image, mais ça dégouline d'un mauvaise image de synthèse qu'on ne tolère plus aujourd'hui. C'était à la mode, et on ne le regrette pas plus que les Tom-Tom, les téléphones à clapet ou Star Wars épisode 1: ça fait partie des mauvaises idées de l'époque. Un scénario écrit avec le cul, des acteurs qui jouent salement... Mais la mise en scène a fait d'immenses progrès et le montage est beaucoup plus moderne, franchement moins kitsch. Sam Raimi a franchi un palier sans qu'on s'en rende compte.
Le scénario est malheureusement écrit avec le cul, rempli de personnages-fonction (la mort de la femme du Dr Octopus) et de clichés navrants (l'amnésie du nouveau Green Goblin qui permet de l'écarter du 2e acte, c'est d'une feignasserie digne des Feux de l'amour). Mary-Jane évolue un peu et prend corps tout en restant prisonnière de sa fonction de princesse à sauver, ce qui l'oblige à sourire dans le vide plus d'une fois... Décidément le scénar ne sait pas quoi faire d'elle. Thématique un peu plus présente: la religion et le patriotisme sont inscrits en toile de fond. Sans que Spidey n'en parle jamais, on le voit guidé dans ses choix et entouré de symboles qui font de lui un chrétien américain exemplaire. La tendance devrait faire sourire, mais elle est presque subtile comparée aux gros sabots religieux de Man of Steel et Batman VS Superman.
Spider man 3 (2007): Les images sont encore plus belles qu'avant, le budget des effets spéciaux a considérablement augmenté. Alors pourquoi ce troisième film a-t-il été hué par les fans? Pourquoi est-il encore considéré comme le pire de la série?
Premier soucis: les antagonistes clichés. Venom, némésis parfaite de Spidey, est introduit dans un cliché parfait qui ferait bondir ajourd'hui: le coup de la météorite. Quand le scénario fait littéralement tomber du ciel un protagoniste, on a le droit de râler. Le sandman est parfaitement ridicule: l'acteur a un jeu figé, son histoire n'a aucun intérêt et il représente un archétype du criminel endurcit franchement malsain... Pourtant, à la fin, Spidey le pardonne (après être arrivé sur la scène de combat en voltigeant devant un drapeau américain: un symbole un peu trop subtil pour les chrétiens conservateurs peut-être?) Mary-Jane est ENFIN développée à peu près correctement en étant mise en concurrence avec Gwen Stacy. Le couple Spidey-MJ renverse le scénario: cette fois c'est Parker qui devient un personnage-fonction qui offense sa copine sans s'en rendre compte et essaye de se faire pardonner de façon grossière, alors que Mary-Jane a enfin une réaction humaine crédible... Au bout de trois films, Kirsten Dunst a trouvé assez de substance dans le scénario pour donner de la sincérité à son personnage, c'est... Inattendu!
Et à partir du moment où Spidey essaye le symbiote extra-terrestre qui donnera Venom: le film part en couille et dérive en parodie de comédie musicale... Mais avec Tobey Magguire et ses yeux globuleux dans le rôle du séducteur. Ca demande 1h35 de patience devant une intrigue pénible, mais le film se transforme subitement en navet prétentieux en trois scènes à peine. Peter Parker fait des signes de doigt et des coups de hanche à toutes les femmes qu'il croise dans la rue, entame un numéro de danse dans un club de jazz et flirte avec Betty Brant (la secrétaire du journal) dans le bureau du Daily Bugle.
La conclusion est résolue avec une certaine feignantise d'écriture (encore une fois): le nouveau Green Goblin comprend enfin que spidey n'a pas tué son père... Parce que son majordome le lui révèle au moment qui arrange le scénario (le coquin savait ça depuis deux films, s'il avait parlé plus tôt on nous épargnait tout cet arc ridicule du nouveau goblin, qui ressemble beaucoup à du remplissage). Le nouveau Green Goblin va donc s'allier avec Spider man pour vaincre le sandman et Venom... Et sauver Mary-Jane, encore abonnée aux couinements de princesse en détresse...
C'était long, c'était un peu facile et franchement artificiel... Mais surtout, c'est parti en sucette pour amorcer l'arc de Venom... C'est bizarrement une lassitude des fans qui a du provoquer le rejet de ce film, car en tant que blockbuster il n'est pas plus ridicule que la moyenne. Il se prend plus au sérieux, ce qui n'est pas plus mal car depuis le premier film, Batman begins (2005) a changé la donne et permis une vision plus noire et moins kitsch du super-héros.
Au total, Spidey a eu droit à une trilogie assez moyenne, qui est passée du nanar touchant mais fidèle au navet prétentieux. On ne se départit jamais de l'idée que les super-héros sont quand même des types ridicules en collant et ce mépris implicite du film pour son sujet est probablement responsable de la médiocrité générale de la trilogie. La thématique phare de Spider man dans les comics: la question de l'innocence, n'est présente que dans le premier film, lorsque le Green Goblin original offre un dilemme moral à Spider: sauver Mary-Jane ou un un groupe d'enfants dans un téléphérique lorsqu'il fait tomber les deux d'un pont, en même temps. Dans les comics, c'est ainsi que meurt Gwen Stacy, première romance sérieuse de Spider man, les fans ont donc apprécié la référence. De manière générale, ce premier Goblin, s'il est très mal joué, tape exactement là où il faut en exposant les mêmes thématiques que les comics. Octopus, Venom et le sandman n'auront pas cette chance.
Les moments de bravoure sont ceux d'un personnage comique: le rédacteur en chef Jonah Jameson, très bien joué (l'acteur J.K. Simmons y a mis toute son énergie mais reste suffisamment sérieux pour ne pas plonger son personnage dans le grotesque quand le montage souligne grossièrement les effets comiques... c'est assez impressionnant). C'est finalement lui qui, en jouant les trouble-fête, donne du sel à cette saga et offre un point de vue assez rationnel de Spider man: un guignol en collant qui perturbe la ville. C'est sensé être le mauvais point de vue, mais puisque la réalisation elle-même est anti-héroïque... Cela renverse la perspective et fait du discours de Jameson un propos sincère, quand il devrait sonner faux.
Spider man (2002), premier film, a extrêmement mal vieilli. Entre les effets spéciaux miteux au kitsch involontaire (le Green Goblin désintègre son conseil d'administration en mode Mars Attack), le jeu d'acteur pathétique (Willem Dafoe est au niveau zéro de la performance) et un montage qui souligne le ridicule de chaque scène... Ce premier Spider man est devenu un nanar, un vrai, devant lequel on rit des ratages et du ridicule involontaire.
Chose qui passerait difficilement aujourd'hui: on a affaire au super-héros le plus feignasse du monde lorsqu'il s'agit de cacher son identité secrète. Il prend des photos de lui-même à des angles improbables et des moments parfaits pour les revendre, sous son vrai nom, à un rédac-chef peu scrupuleux... Idem pour le Green Goblin (le kitsch doit être encore plus marqué dans la VF avec "bouffon vert") qui attaque ouvertement les ennemis de sa véritable identité... Là encore, n'importe quel enquêteur méthodique retrouverait l'identité secrète de ces deux protagonistes en quelques heures d'investigation.
Mary-Jane, surtout, est incroyablement réduite au rôle de personnage-fonction de demoiselle en détresse qui distribue les bisous aux preux chevaliers. Un cliché sexiste qui provoquerait une levée de boucliers si le film sortait aujourd'hui. Bref: un nanar authentique!
Et ma surprise a été grande de voir les excellentes notes du métrage sur IMDB et Rotten Tomatoes... L'effet de mode? La joie d'une première adaptation Marvel? Ou une vision généralement beaucoup plus kitsch du super-héroïsme dans ce début des années 2000, à l'époque où certains n'avaient pas de portable et où l'ADSL était encore en option (Peter Parker prend même des photos avec un argentique... Quel bo-bo!) Visiblement, un film pareil se ferait insulter de nos jours: mais les excellents scores dont il bénéficie toujours montrent que le public l'a accueillit chaudement...
Spider man 2 (2004): Beaucoup plus travaillé dans l'image, mais ça dégouline d'un mauvaise image de synthèse qu'on ne tolère plus aujourd'hui. C'était à la mode, et on ne le regrette pas plus que les Tom-Tom, les téléphones à clapet ou Star Wars épisode 1: ça fait partie des mauvaises idées de l'époque. Un scénario écrit avec le cul, des acteurs qui jouent salement... Mais la mise en scène a fait d'immenses progrès et le montage est beaucoup plus moderne, franchement moins kitsch. Sam Raimi a franchi un palier sans qu'on s'en rende compte.
Le scénario est malheureusement écrit avec le cul, rempli de personnages-fonction (la mort de la femme du Dr Octopus) et de clichés navrants (l'amnésie du nouveau Green Goblin qui permet de l'écarter du 2e acte, c'est d'une feignasserie digne des Feux de l'amour). Mary-Jane évolue un peu et prend corps tout en restant prisonnière de sa fonction de princesse à sauver, ce qui l'oblige à sourire dans le vide plus d'une fois... Décidément le scénar ne sait pas quoi faire d'elle. Thématique un peu plus présente: la religion et le patriotisme sont inscrits en toile de fond. Sans que Spidey n'en parle jamais, on le voit guidé dans ses choix et entouré de symboles qui font de lui un chrétien américain exemplaire. La tendance devrait faire sourire, mais elle est presque subtile comparée aux gros sabots religieux de Man of Steel et Batman VS Superman.
Spider man 3 (2007): Les images sont encore plus belles qu'avant, le budget des effets spéciaux a considérablement augmenté. Alors pourquoi ce troisième film a-t-il été hué par les fans? Pourquoi est-il encore considéré comme le pire de la série?
Premier soucis: les antagonistes clichés. Venom, némésis parfaite de Spidey, est introduit dans un cliché parfait qui ferait bondir ajourd'hui: le coup de la météorite. Quand le scénario fait littéralement tomber du ciel un protagoniste, on a le droit de râler. Le sandman est parfaitement ridicule: l'acteur a un jeu figé, son histoire n'a aucun intérêt et il représente un archétype du criminel endurcit franchement malsain... Pourtant, à la fin, Spidey le pardonne (après être arrivé sur la scène de combat en voltigeant devant un drapeau américain: un symbole un peu trop subtil pour les chrétiens conservateurs peut-être?) Mary-Jane est ENFIN développée à peu près correctement en étant mise en concurrence avec Gwen Stacy. Le couple Spidey-MJ renverse le scénario: cette fois c'est Parker qui devient un personnage-fonction qui offense sa copine sans s'en rendre compte et essaye de se faire pardonner de façon grossière, alors que Mary-Jane a enfin une réaction humaine crédible... Au bout de trois films, Kirsten Dunst a trouvé assez de substance dans le scénario pour donner de la sincérité à son personnage, c'est... Inattendu!
Et à partir du moment où Spidey essaye le symbiote extra-terrestre qui donnera Venom: le film part en couille et dérive en parodie de comédie musicale... Mais avec Tobey Magguire et ses yeux globuleux dans le rôle du séducteur. Ca demande 1h35 de patience devant une intrigue pénible, mais le film se transforme subitement en navet prétentieux en trois scènes à peine. Peter Parker fait des signes de doigt et des coups de hanche à toutes les femmes qu'il croise dans la rue, entame un numéro de danse dans un club de jazz et flirte avec Betty Brant (la secrétaire du journal) dans le bureau du Daily Bugle.
La conclusion est résolue avec une certaine feignantise d'écriture (encore une fois): le nouveau Green Goblin comprend enfin que spidey n'a pas tué son père... Parce que son majordome le lui révèle au moment qui arrange le scénario (le coquin savait ça depuis deux films, s'il avait parlé plus tôt on nous épargnait tout cet arc ridicule du nouveau goblin, qui ressemble beaucoup à du remplissage). Le nouveau Green Goblin va donc s'allier avec Spider man pour vaincre le sandman et Venom... Et sauver Mary-Jane, encore abonnée aux couinements de princesse en détresse...
C'était long, c'était un peu facile et franchement artificiel... Mais surtout, c'est parti en sucette pour amorcer l'arc de Venom... C'est bizarrement une lassitude des fans qui a du provoquer le rejet de ce film, car en tant que blockbuster il n'est pas plus ridicule que la moyenne. Il se prend plus au sérieux, ce qui n'est pas plus mal car depuis le premier film, Batman begins (2005) a changé la donne et permis une vision plus noire et moins kitsch du super-héros.
Au total, Spidey a eu droit à une trilogie assez moyenne, qui est passée du nanar touchant mais fidèle au navet prétentieux. On ne se départit jamais de l'idée que les super-héros sont quand même des types ridicules en collant et ce mépris implicite du film pour son sujet est probablement responsable de la médiocrité générale de la trilogie. La thématique phare de Spider man dans les comics: la question de l'innocence, n'est présente que dans le premier film, lorsque le Green Goblin original offre un dilemme moral à Spider: sauver Mary-Jane ou un un groupe d'enfants dans un téléphérique lorsqu'il fait tomber les deux d'un pont, en même temps. Dans les comics, c'est ainsi que meurt Gwen Stacy, première romance sérieuse de Spider man, les fans ont donc apprécié la référence. De manière générale, ce premier Goblin, s'il est très mal joué, tape exactement là où il faut en exposant les mêmes thématiques que les comics. Octopus, Venom et le sandman n'auront pas cette chance.
Les moments de bravoure sont ceux d'un personnage comique: le rédacteur en chef Jonah Jameson, très bien joué (l'acteur J.K. Simmons y a mis toute son énergie mais reste suffisamment sérieux pour ne pas plonger son personnage dans le grotesque quand le montage souligne grossièrement les effets comiques... c'est assez impressionnant). C'est finalement lui qui, en jouant les trouble-fête, donne du sel à cette saga et offre un point de vue assez rationnel de Spider man: un guignol en collant qui perturbe la ville. C'est sensé être le mauvais point de vue, mais puisque la réalisation elle-même est anti-héroïque... Cela renverse la perspective et fait du discours de Jameson un propos sincère, quand il devrait sonner faux.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Dernier train pour Busan: Un film coréen sur un train envahit par des zombies. On suit un père et sa fille dans leur épreuve de survie, lui qui tente de s'échapper avec sa fille au mépris des autres passagers, elle qui tend vers l'altruisme.
Le propos du film insiste sur la nécessité de l'altruisme, l'égoïsme étant la principale cause de mortalité des personnages. Un film de zombie avec une lecture sociale classique, mais très intéressante. On y trouve des zombies rapides, nerveux, dont les corps se redressent presque malgré eux, absolument terrifiants quand ils déferlent sur la population. C'est une vision très intéressante et réaliste d'une apocalypse zombie en décors urbain, et dans une vision qui n'est pas américanisée (pour une fois).
Je le recommande chaudement à tous les amateurs d'horreurs, de zombies, ou de bons films de manière générale.
Star Trek, sans limites: Un scénario très limité, qui veut célébrer un renouveau de la saga en rendant hommage à Leonard Nimoy. Kirk atteint l'âge qu'avait son père au moment de sa mort, Spock apprend le décès de son père (on lui donne une photo de Leonard Nimoy).
/!\ Spoiler: Et l'Enterprise est détruit, puis reconstruit à la fin du film, au cas où le symbole du renouveau manquerait de subtilité.
Le film commence par une scène d'intro sympathique, mais qui nous montre un Kirk bien niais! Il sert de médiateur entre deux peuples en guerre, et doit proposer une trève en offrant un tribu... Ce qu'il fait en offrant à l'un des deux peuples une arme antique brisée, symbole de paix... Que les aliens ne comprennent pas! Ils posent des questions qui paraissent ridicules pour Kirk, mais tout à fait légitimes (et assez évidentes): pourquoi offrent-ils une arme brisée? Ils n'en veulent plus? Ils donnent leurs déchets? Et comment ont-ils eu cette arme? Ils l'ont volé? (cette dernière question aurait du se poser à Kirk...) Cette arme brisée, effectivement volée, va d'ailleurs devenir le McGuffin du film, puisque d'autres aliens vont attaquer l'Enterprise pour la récupérer... Le scénario admet donc que cette question de la provenance de l'arme était cruciale, et pas anecdotique comme le pensait Kirk... On a donc un scénar qui part du postulat que le capitaine Kirk est un peu con: je me demande ce qu'en pensent les fans).
Le tribut n'étant pas recevable, la négociation de paix foire dans les grandes largeurs et Kirk doit se faire téléporter en urgence pour éviter le lynchage par des aliens outrés. C'est un échec critique sur le jet de diplomatie... Qui n'a pas l'air d'inquiéter les gens outre mesure. La mission a foiré dans parce que vous êtes un peu con capitaine? Pas de soucis, on s'en fout, on a un film à faire nous, hein... Passons à autre chose capitaine: un petit whisky?
Et je ne plaisante pas: cet échec ne soulèvera aucune question chez l'équipage, ils gardent l'arme dans leur vaisseau sans discussion. Kirk jette littéralement l'artefact dans les bras de Spock pour qu'il l'archive... Quand les ambassadeurs de la paix se foutent de la paix et enchaînent sur "vient Kirk, on va se murger" avec force de détails sur "bah non, prends pas ce vieux cognac saurien de contrebande, j'ai chourrave du whisky à Chekov!"
Je ferme la parenthèse sur la lose attitude de l'équipage: ils enchaînent sur une mission de sauvetage, à la recherche d'un équipage scientifique perdu dont une alien rescapée vient de témoigner qu'elle a perdu son vaisseau en espace profond, dans une nébuleuse non-cartographiée. Une alien à qui l'équipage fait immédiatement confiance, parce que bien entendu, quand une personne seule prétend qu'il faut l'aider en allant loin dans un coin isolé, on ne vérifie pas qui elle est ni d'où elle vient. Sinon, comment est-ce qu'on ferait avancer le scénario? Heureusement que personne n'a pensé à utiliser les ressources de la station spatiale pour identifier cette alien, on aurait pu se rendre compte que c'était un piège et l'Enterprise aurait pu retourner négocier la paix entre les deux peuples du début, histoire de faire un truc intelligent.
Mais en fait, non. Ils placent l'alien dans une pièce où un logiciel déchiffre et traduit automatiquement sa langue exotique, et la croient sur parole en mettant le cap vers un coin non-cartographié de la galaxie! C'est là que l'Enterprise va se faire attaquer par une nuée de petits vaisseaux d'abordage, apparemment entourés de drones sacrifiables. La nuée est trop éparse pour que les armes de l'Enterprise soient efficaces, et les vaisseaux qui pénètrent la coque sont aussi des barges de débarquement pour des groupes d'assaut qui mettent une rapide branlée à tout l'équipage. On découvre notre grand méchant du jour: un certain Krall avec sa tête d'Avatar de James Cameron passé à la friteuse, qui est à la recherche de l'arme brisée, qui est en réalité une arme terrifiante à la technologie perdue... On découvre donc que l'artefact dont tout le monde se foutait (je rappelle le magnifique coup scénaristique: "aller mon petit Spock, foutez-moi ça aux archives qu'on n'en parle plus, j'ai rendez-vous avec une bouteille de whisky volée dans le casier d'un officier!") est une arme de destruction massive...
On me signale que l'officier scientifique qui a étudié l'arme est un non-humain à l'intelligence supérieure, porté sur la logique et gouverné par la rationalité... Moi, je l'ai juste vu se faire larguer par sa copine au début du film sans qu'il comprenne pourquoi: ça explique beaucoup de choses.
Je ne vais pas continuer sur l'intrigue de ce film, car je bute sur les personnages ratés. En premier lieu: le Vulcain dont la logique n'est jamais un avantage, puisqu'il ne comprend jamais rien mieux que les humains, qui s'appuient sur leur pifomètre entre deux whisky! Pire que ça: Spock enchaîne les incompréhensions des émotions humaines, devenant le comique involontaire de service, comme si son esprit logique était un immense obstacle à la compréhension des choses... Merci, film, pour ce message d'une modernité folle en faveur de la science et de la rationalité. Je retiens la morale de l'histoire: moins de réflexion, plus d'alcool. Un film qui n'a pas peur des messages engagés. Mais dans les persos de la lose, la palme revient à Kirk, l'incompétent dépassé, qui songe à passer la main durant le film en obtenant une promotion... C'est effectivement comme ça qu'on gère les incompétents dans une administration: grand moment de réalisme!
Au final, le film embrasse sa bofitude en résolvant la baston de fin grâce à une moto qui tourne en rond pilotée par Kirk... Une vraie moto, pas un speeder, ni une moto anti-grav'... Juste une moto... Même pas avec un design futuriste... Comme si l'équipe avait oublié qu'elle tournait de la science-fiction. Je retiens le moment de bravoure dans lequel l'équipage brouille les communications ennemies grâce à la puissance du rock (et on va oublier tout de suite ce petit problème de vide spatial qui empêcherait les ondes sonores de se propager correctement).
Je retiens aussi qu'entre le début et la fin du film, qui se déroulent effectivement sur une magnifique station spatiale, le reste de l'intrigue se passe sur une planète dégueulasse, dans laquelle le budget décors a du toucher à sa fin... Des rochers en carton peints en bleu, puis des rochers en carton peints en doré quand on suit d'autres personnages... C'est d'une misère à faire sortir du film! Surtout quand on a vu la beauté des effets spéciaux du début, on ne peut pas s'empêcher de se sentir arnaqué par le coup du rocher peint en bleu... Paye ton imagination, film!
Suicide Squad: Le film est sorti depuis un moment, que reste-t-il à critiquer? Vous savez déjà que c'est une merde... Vous savez aussi principalement pourquoi c'est une merde:
Le studio Warner Bros a charcuté le scénario avec la complicité de son département marketing pour qu'un film subversif à base de méchants psychopathes devienne lisse, consensuel et grand public. En résulte donc un film contradictoire: de gentils méchants, des couleurs néons en nuances de noir, des psychopathes émotifs, des rebondissements prévisibles et plein d'autres oxymores qui détruisent tout ce qui aurait pu rendre le film intéressant. Même le personnage d'Amanda Waller, qui représente tout ce que l'institution a de maléfique, personnage subversif au possible puisque plus cruel que les pires méchants de l'univers Batman, est devenu complètement stupide.
On assiste à la création de la Suicide Squad dans l'incohérence la plus totale, en enchaînant les présentations iconiques de façon scolaire, découvrant les personnages avec le même enthousiasme qu'à l'ouverture du nouveau catalogue printemps-automne de la Redoute.
Et le scénario, à partir de là, décrit une parfaite ligne droite. Vous n'aurez droit qu'à une seule intrigue secondaire: la libération d'Harley Quinn par le Joker (parce que tout de même, on a mis le Joker dans la bande-annonce, donc on va essayer de ne pas l'oublier du film). Et surtout: absolument aucun rebondissement.
Dès le début, on vous présente le concept de la Suicide Squad en disant: ça va forcément merder à un moment, c'est trop stupide. Et effectivement, dès la création de cette équipe signée, ça merde presque instantanément au niveau du personnage qui était soi-disant le mieux contrôlé. Du coup, la Suicide Squad va devoir gérer le merdier généré par... La création de la Suicide Squad! Quand on est la cause et la solution de tous ses problèmes, c'est tellement plus pratique!
Cette pauvreté scénaristique entraine plusieurs soucis:
- Une aventure parfaitement oubliable, sans adversaire vraiment iconique.
- De faux anti-héros tout à fait héroïques.
- Un message anti-gouvernemental passé à la trappe.
Au total, un film qu'on ne doit pas seulement oublier: il ne FAUT PAS aller le voir.
Pour chaque entrée faite à ce film, vous renforcerez les recettes de ce ratage créatif, et vous approuverez les prévisions du département marketing qui a chié sur toute la substance du métrage, des personnages aux couleurs en passant par l'intrigue. Pour l'avenir du cinéma: n'allez pas voir Suicide Squad, n'achetez aucun produit dérivé, méprisez le DVD et sa version longue, ne donnez pas votre argent à ceux qui se torchent avec votre imaginaire. Ces gens-là se foutent de votre avis, ne lisent AUCUNE critique, ne tiennent pas compte des retours de la fan-base, et comptent les entrées en dollars pour évaluer le succès de leurs méthodes. Acheter sa place, c'est leur donner raison.
Et si vraiment vous désirez voir une aventure cool avec Harley Quinn et Deadshot, qui reprend la Suicide Squad et le personnage d'Amanda Waller, regardez l'excellent film d'animation Assault on Arkham, qui reprend tous ces ingrédients sans rater quoi que ce soit (les incohérences du début ne sont qu'apparentes, vous aurez de vraies réponses en cours de film, contrairement à Suicide Squad).
J'en profite pour vous proposer un lien vers une vidéo du youtubeur Chef Otaku, qui m'a permis de découvrir Assault on Arkham!
Le propos du film insiste sur la nécessité de l'altruisme, l'égoïsme étant la principale cause de mortalité des personnages. Un film de zombie avec une lecture sociale classique, mais très intéressante. On y trouve des zombies rapides, nerveux, dont les corps se redressent presque malgré eux, absolument terrifiants quand ils déferlent sur la population. C'est une vision très intéressante et réaliste d'une apocalypse zombie en décors urbain, et dans une vision qui n'est pas américanisée (pour une fois).
Je le recommande chaudement à tous les amateurs d'horreurs, de zombies, ou de bons films de manière générale.
Star Trek, sans limites: Un scénario très limité, qui veut célébrer un renouveau de la saga en rendant hommage à Leonard Nimoy. Kirk atteint l'âge qu'avait son père au moment de sa mort, Spock apprend le décès de son père (on lui donne une photo de Leonard Nimoy).
/!\ Spoiler: Et l'Enterprise est détruit, puis reconstruit à la fin du film, au cas où le symbole du renouveau manquerait de subtilité.
Le film commence par une scène d'intro sympathique, mais qui nous montre un Kirk bien niais! Il sert de médiateur entre deux peuples en guerre, et doit proposer une trève en offrant un tribu... Ce qu'il fait en offrant à l'un des deux peuples une arme antique brisée, symbole de paix... Que les aliens ne comprennent pas! Ils posent des questions qui paraissent ridicules pour Kirk, mais tout à fait légitimes (et assez évidentes): pourquoi offrent-ils une arme brisée? Ils n'en veulent plus? Ils donnent leurs déchets? Et comment ont-ils eu cette arme? Ils l'ont volé? (cette dernière question aurait du se poser à Kirk...) Cette arme brisée, effectivement volée, va d'ailleurs devenir le McGuffin du film, puisque d'autres aliens vont attaquer l'Enterprise pour la récupérer... Le scénario admet donc que cette question de la provenance de l'arme était cruciale, et pas anecdotique comme le pensait Kirk... On a donc un scénar qui part du postulat que le capitaine Kirk est un peu con: je me demande ce qu'en pensent les fans).
Le tribut n'étant pas recevable, la négociation de paix foire dans les grandes largeurs et Kirk doit se faire téléporter en urgence pour éviter le lynchage par des aliens outrés. C'est un échec critique sur le jet de diplomatie... Qui n'a pas l'air d'inquiéter les gens outre mesure. La mission a foiré dans parce que vous êtes un peu con capitaine? Pas de soucis, on s'en fout, on a un film à faire nous, hein... Passons à autre chose capitaine: un petit whisky?
Et je ne plaisante pas: cet échec ne soulèvera aucune question chez l'équipage, ils gardent l'arme dans leur vaisseau sans discussion. Kirk jette littéralement l'artefact dans les bras de Spock pour qu'il l'archive... Quand les ambassadeurs de la paix se foutent de la paix et enchaînent sur "vient Kirk, on va se murger" avec force de détails sur "bah non, prends pas ce vieux cognac saurien de contrebande, j'ai chourrave du whisky à Chekov!"
Je ferme la parenthèse sur la lose attitude de l'équipage: ils enchaînent sur une mission de sauvetage, à la recherche d'un équipage scientifique perdu dont une alien rescapée vient de témoigner qu'elle a perdu son vaisseau en espace profond, dans une nébuleuse non-cartographiée. Une alien à qui l'équipage fait immédiatement confiance, parce que bien entendu, quand une personne seule prétend qu'il faut l'aider en allant loin dans un coin isolé, on ne vérifie pas qui elle est ni d'où elle vient. Sinon, comment est-ce qu'on ferait avancer le scénario? Heureusement que personne n'a pensé à utiliser les ressources de la station spatiale pour identifier cette alien, on aurait pu se rendre compte que c'était un piège et l'Enterprise aurait pu retourner négocier la paix entre les deux peuples du début, histoire de faire un truc intelligent.
Mais en fait, non. Ils placent l'alien dans une pièce où un logiciel déchiffre et traduit automatiquement sa langue exotique, et la croient sur parole en mettant le cap vers un coin non-cartographié de la galaxie! C'est là que l'Enterprise va se faire attaquer par une nuée de petits vaisseaux d'abordage, apparemment entourés de drones sacrifiables. La nuée est trop éparse pour que les armes de l'Enterprise soient efficaces, et les vaisseaux qui pénètrent la coque sont aussi des barges de débarquement pour des groupes d'assaut qui mettent une rapide branlée à tout l'équipage. On découvre notre grand méchant du jour: un certain Krall avec sa tête d'Avatar de James Cameron passé à la friteuse, qui est à la recherche de l'arme brisée, qui est en réalité une arme terrifiante à la technologie perdue... On découvre donc que l'artefact dont tout le monde se foutait (je rappelle le magnifique coup scénaristique: "aller mon petit Spock, foutez-moi ça aux archives qu'on n'en parle plus, j'ai rendez-vous avec une bouteille de whisky volée dans le casier d'un officier!") est une arme de destruction massive...
On me signale que l'officier scientifique qui a étudié l'arme est un non-humain à l'intelligence supérieure, porté sur la logique et gouverné par la rationalité... Moi, je l'ai juste vu se faire larguer par sa copine au début du film sans qu'il comprenne pourquoi: ça explique beaucoup de choses.
Je ne vais pas continuer sur l'intrigue de ce film, car je bute sur les personnages ratés. En premier lieu: le Vulcain dont la logique n'est jamais un avantage, puisqu'il ne comprend jamais rien mieux que les humains, qui s'appuient sur leur pifomètre entre deux whisky! Pire que ça: Spock enchaîne les incompréhensions des émotions humaines, devenant le comique involontaire de service, comme si son esprit logique était un immense obstacle à la compréhension des choses... Merci, film, pour ce message d'une modernité folle en faveur de la science et de la rationalité. Je retiens la morale de l'histoire: moins de réflexion, plus d'alcool. Un film qui n'a pas peur des messages engagés. Mais dans les persos de la lose, la palme revient à Kirk, l'incompétent dépassé, qui songe à passer la main durant le film en obtenant une promotion... C'est effectivement comme ça qu'on gère les incompétents dans une administration: grand moment de réalisme!
Au final, le film embrasse sa bofitude en résolvant la baston de fin grâce à une moto qui tourne en rond pilotée par Kirk... Une vraie moto, pas un speeder, ni une moto anti-grav'... Juste une moto... Même pas avec un design futuriste... Comme si l'équipe avait oublié qu'elle tournait de la science-fiction. Je retiens le moment de bravoure dans lequel l'équipage brouille les communications ennemies grâce à la puissance du rock (et on va oublier tout de suite ce petit problème de vide spatial qui empêcherait les ondes sonores de se propager correctement).
Je retiens aussi qu'entre le début et la fin du film, qui se déroulent effectivement sur une magnifique station spatiale, le reste de l'intrigue se passe sur une planète dégueulasse, dans laquelle le budget décors a du toucher à sa fin... Des rochers en carton peints en bleu, puis des rochers en carton peints en doré quand on suit d'autres personnages... C'est d'une misère à faire sortir du film! Surtout quand on a vu la beauté des effets spéciaux du début, on ne peut pas s'empêcher de se sentir arnaqué par le coup du rocher peint en bleu... Paye ton imagination, film!
Suicide Squad: Le film est sorti depuis un moment, que reste-t-il à critiquer? Vous savez déjà que c'est une merde... Vous savez aussi principalement pourquoi c'est une merde:
Le studio Warner Bros a charcuté le scénario avec la complicité de son département marketing pour qu'un film subversif à base de méchants psychopathes devienne lisse, consensuel et grand public. En résulte donc un film contradictoire: de gentils méchants, des couleurs néons en nuances de noir, des psychopathes émotifs, des rebondissements prévisibles et plein d'autres oxymores qui détruisent tout ce qui aurait pu rendre le film intéressant. Même le personnage d'Amanda Waller, qui représente tout ce que l'institution a de maléfique, personnage subversif au possible puisque plus cruel que les pires méchants de l'univers Batman, est devenu complètement stupide.
On assiste à la création de la Suicide Squad dans l'incohérence la plus totale, en enchaînant les présentations iconiques de façon scolaire, découvrant les personnages avec le même enthousiasme qu'à l'ouverture du nouveau catalogue printemps-automne de la Redoute.
Et le scénario, à partir de là, décrit une parfaite ligne droite. Vous n'aurez droit qu'à une seule intrigue secondaire: la libération d'Harley Quinn par le Joker (parce que tout de même, on a mis le Joker dans la bande-annonce, donc on va essayer de ne pas l'oublier du film). Et surtout: absolument aucun rebondissement.
Dès le début, on vous présente le concept de la Suicide Squad en disant: ça va forcément merder à un moment, c'est trop stupide. Et effectivement, dès la création de cette équipe signée, ça merde presque instantanément au niveau du personnage qui était soi-disant le mieux contrôlé. Du coup, la Suicide Squad va devoir gérer le merdier généré par... La création de la Suicide Squad! Quand on est la cause et la solution de tous ses problèmes, c'est tellement plus pratique!
Cette pauvreté scénaristique entraine plusieurs soucis:
- Une aventure parfaitement oubliable, sans adversaire vraiment iconique.
- De faux anti-héros tout à fait héroïques.
- Un message anti-gouvernemental passé à la trappe.
Au total, un film qu'on ne doit pas seulement oublier: il ne FAUT PAS aller le voir.
Pour chaque entrée faite à ce film, vous renforcerez les recettes de ce ratage créatif, et vous approuverez les prévisions du département marketing qui a chié sur toute la substance du métrage, des personnages aux couleurs en passant par l'intrigue. Pour l'avenir du cinéma: n'allez pas voir Suicide Squad, n'achetez aucun produit dérivé, méprisez le DVD et sa version longue, ne donnez pas votre argent à ceux qui se torchent avec votre imaginaire. Ces gens-là se foutent de votre avis, ne lisent AUCUNE critique, ne tiennent pas compte des retours de la fan-base, et comptent les entrées en dollars pour évaluer le succès de leurs méthodes. Acheter sa place, c'est leur donner raison.
Et si vraiment vous désirez voir une aventure cool avec Harley Quinn et Deadshot, qui reprend la Suicide Squad et le personnage d'Amanda Waller, regardez l'excellent film d'animation Assault on Arkham, qui reprend tous ces ingrédients sans rater quoi que ce soit (les incohérences du début ne sont qu'apparentes, vous aurez de vraies réponses en cours de film, contrairement à Suicide Squad).
J'en profite pour vous proposer un lien vers une vidéo du youtubeur Chef Otaku, qui m'a permis de découvrir Assault on Arkham!
- Drahe
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- Enregistré le : 20 juil. 2009, 19:22
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Les derniers cinoches en date:
Mr Wolff: Un très bon film d'action qui tente le pari de montrer un héros d'action réaliste. Un autiste souffrant du syndrome d'Asperger est élevé à la dure par son père, qui en fait une espèce de soldat commando pour l'endurcir.
Grâce à son entraînement extrême et ses troubles obsessionnels compulsifs, il est devenu un comptable consultant génial, pour différentes mafia et, de temps à autres, un job légal pour se couvrir.
Evidemment, en suivant la piste d'une fuite d'argent mal identifiée dans une compagnie d'ingénierie robotique de pointe, il tombe sur un os et se fait congédier en cours de route. Sa vengeance va lui permettre de sauver la petite comptable qui avait lancé l'alerte (mais sans jamais tomber dans le cliché de l'intrigue amoureuse bidon, leur relation ressemble clairement à une amitié naissante), et de renouer avec une part oubliée de sa famille.
Les animaux fantastiques: Le spin-off d'Harry Potter est très convaincant, avec son propre univers développé, peu de créatures déjà vues, une intrigue originale qui fait intervenir un méchant très attendu par les fans: Grindelwald, le mage noir ennemi intime d'Albus Dumbledore. Le scénario semble flotter dans une bienveillance mielleuse, jusqu'à ce que les héros se retrouvent pris au piège d'un agent brutal de l'autorité magique (ce mélange d'innocence enfantine ternie par d'immenses cruautés devient donc un thème récurent chez Rowling, qui a écrit le scénario).
On peut acclamer le fait que c'est une création originale pour le cinéma, ni une préquelle ni une suite (halleluijah), mais seulement un spinoff sans personnage partagé (moins halleluijah).
J'ai vu des critiques reprochant aux animaux d'être inutiles à l'intrigue... Et j'avoue que je ne pige pas ce reproche: certains animaux fantastiques sont le point de départ de sous-intrigues, d'autres sont l'objet motivant le personnage principal dans son voyage aux Etats-Unis, certains servent de deus ex machina pour résoudre des situations et la première bête qu'on rencontre est tout simplement l'élément transformateur du récit... A ce niveau, je ressors mon feutre Velleda de prof de français lvl 1, je fais un schéma narratif, et je vois que les créatures fantastiques interviennent dans tous les sens, à tous les niveaux de l'intrique. Je ne comprends absolument pas comment on peut dire que les animaux fantastiques n'ont pas de rôle, on n'a peut-être pas vu le même film.
Sully: Un Clint Eastwood patriote qui s'intéresse à cet évènement étrange et symbolique: un crash d'avion sans victime à New York. La réalisation pousse clairement la thèse de l'anti-9/11 symbolique, en rendant un hommage vibrant aux personnels. Ce qui pose le problème, strictement narratif, de faire un film dramatique sur un non-drame, une tragédie sans victime! Le sujet est beau, mais l'enquête n'est pas assez développée car le film ne suit que le pilote et son entourage. Si le film avait porté sur les experts tentant de comprendre le pilote, ça aurait peut-être eu une autre gueule. Bref, un beau film, mais peut-être un peu vain.
Moana (Vaiana): le dernier Disney envoie du lourd! Avec de très belles chansons, un arrière-plan mythologique original et surtout un humour très bien dosé. Le personnage de Maui réussit à devenir touchant dans son orgueil insupportable, car on se prend à sa quête d'identité. Le "qui suis-je?" domine le film, orientant les personnages vers leur destin: classique et puissant (leur destin pointé par les étoiles, rien que ça!)
J'apprécie le fait que les animateurs aient eu la possibilité d'exercer leur créativité: il y a des passages en 2D, des palettes de couleurs très inattendues (les fluos phosphorescents pour l'un des méchants) et un générique de fin utilisant des images réelles (bon, juste des photos, mais ça claque quand même). D'ailleurs: restez jusqu'au bout, il y a une petite scène post-générique.
Pour pinailler: j'ai un problème avec "l'esprit de l'océan" qui ne relève absolument pas du symbole ou de la suggestion. Pour une force élémentaire, elle ne s'encombre d'aucune subtilité, d'aucune mystique: c'est une petite vague qui montre sa tête quand elle veut et n'hésite pas à revenir plusieurs fois de suite, pour mieux laisser les personnages dans la merde quand ils ont besoin de lui. Ce n'est pas une incohérence du film mais une volonté assumée: les personnages ne comprennent pas l'esprit de l'océan et questionnent son comportement à plusieurs reprises. Du coup, perdus dans la même situation absurde que les personnages, on se laisse embarquer dans cette logique mythologique sans sortir du film. Je retiens deux répliques qui tuent dans un Disney:
"If you sing, I'm gonna throw up."
"I'm not a princess! - If you have a dress and an animal sidekick, you're a princess."
Arrival (Premier Contact): Le film est excellent, c'est un véritable orgasme structurel et conceptuel. Un film d'amour dans un cadre de science-fiction qui aborde le problème du langage et de la pensée, du temps et de la liberté, de la paix et du mensonge... Le tout servi par des acteurs crédibles, des dialogues construits et intelligents, une création graphique étonnante qui ravira ceux qui veulent chercher des sciences naturelles crédibles dans les films de SF, et des choix musicaux parfaits (sauf la musique d'intro, On the nature of daylight, déjà utilisée dans Shutter Island et très (trop) célèbre au cinéma). Un chef-doeuvre génial!
Rogue One, a Star Wars story: Un film étonnant qui arrive à entraîner son spectateur dans une certaine surprise. Alors que l'épisode VII avait le courage narratif d'un gendarme français en route vers le Vel' d'hiv' en 1942, Rogue One devient un film moral, reposant sur des personnages ambigus, des dilemmes véritables et des choix difficiles à assumer. L'aspect terroriste de la Rébellion est clairement abordé. Malgré cette grande originalité dans la morale des personnages, très loin du manichéisme de Georges Lucas, je suis abasourdi par l'extraordinaire respect témoigné au matériau d'origine.
Ce film pourrait s'intégrer au corpus de la trilogie original, fournissant une préquelle de qualité à l'épisode IV, allant jusqu'à corriger les incohérences de l'épisode IV s'il vous plait (une arme de destruction massive qu'on peut faire exploser d'une seule torpille à cause d'un défaut dans le réacteur? Si la ficelle était grosse, elle trouve toute son explication dans le film).
La fidélité à la saga: Un respect qui ne tombe pas dans le fan service. Exemple? L'introduction du film commence par un plan sur une planète vue de l'espace, comme tous les Star Wars, et la musique de Giacchino fait clairement allusion aux compositions de John Williams, mais... Pour une fois, on ne se tape pas le fameux carton "Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." Autre indice plus subtil: l'obligatoire "I have a bad feeling about this." se fait couper la parole pour la nécessité de la scène. Tradition: oui, fanservice... Non.Plus remarqué: :il y a un caméo de R2-D2 et C-3PO! Vous ne l'avez pas vu? Normal: ils sont dans l'arrière-plan d'une scène, légèrement flous et de dos, c'est une vraie petite allusion pour les fans, pas un gros clin d'oeil appuyé.
Les personnages: On a ENFIN droit à un droïde utilisant ses facultés d'ANALYSE LOGIQUE, de force mécanique brute et de réflexes inhumains, qui n'est NI un copié-collé de R2-D2 (pas vrai BB-8?), ni une resucée de C-3PO. Et le personnage reste intéressant dans ses dialogues, presque trop humain, mais c'est justifié ("C'est un droïde impérial reprogrammé, il dit tout ce qu'il pense car c'est un effet secondaire de sa reprogrammation.") Tout mon respect va donc à ce droïde rationnel, le droïde impérial d'analyse stratégique K-2, doublé par Alan Tudyk, qui jouait le pilote du Serenity dans Firefly et fait sonner juste toutes les répliques cinglantes grâce à son petit accent anglais pince sans rire.
Cassian, le rebelle terroriste: C'est le moustachu sur l'affiche. Et quand on a des moustaches, on est un méchant (bienvenue à Hollywood). Ni un traître, ni un salopard corrompu, Cassian est un rebelle qui a tout perdu, qui ne veut pas parler de son passé, et qui exécute des missions sales pour la noble cause de l'Alliance, un barbouze en quête de rédemption plutôt intéressant et pas mal joué.
Jyn Erso (j'ai du googliser les personnages du film pour me souvenir de son nom): ne sert presque à rien. C'est l'incohérence du film, le grain de sable qui démange dans la chaussure. Elle a un parcourt personnel un peu difficile à suivre, et on n'a très peu d'empathie pour elle. Je vois très bien ce que le scénario essaye de faire: montrer comment une jeune femme à la vie nulle peut passer de l'indifférence politique ("Le drapeau de l'empire flotte dans le ciel? Je ne regarde pas le ciel.") à l'engagement et la lutte pour une cause. Le chemin à parcourir est trop rapide, mais surtout je n'ai pas vu de scène qui me fait ressentir d'empathie pour la demoiselle, à part son joli minois je n'ai aucune raison de m'intéresser à son temps de présence à l'écran.
Les vrais héros du film: Les méchants de ce film sont tous parfaitement réussis, de ce merveilleux Dark Vador (très fidèle à ce qu'il est dans l'épisode IV, froidement déterminé, destructeur et impitoyable), jusqu'au Directeur qui essaye de présenter le visage humain et social de la dictature: le totalitarisme sympa qui vous sourie et vous tend la main pendant qu'on prépare votre exécution. On a l'apparition remarquable du très charismatique Grand Moff Tarkin, en image de synthèse reconstituant le regretté Peter Cushing.
Les effets spéciaux: La première apparition du Peter Cushing ressuscité numériquement laisse entrevoir un défaut d'animation, mais pas les scènes suivantes. Du coup j'étais sincèrement bluffé: Image de synthèse ou acteur sosie? La performance d'animation photoréaliste est extraordinaire et c'est aussi ça, un Star Wars! Star Wars est un jalon dans l'histoire des effets spéciaux au cinéma, à tel point que sortir un Star Wars sans performance ou trouvaille technologique, ça n'a pratiquement aucun sens. Et Rogue One réussit une innovation numérique bluffante, quand l'épisode VII avait ressorti les aliens en latex (qui ont leur mérite, mais en cas de comparaison, la balance penche clairement du côté de Rogue One). Pour vous donner un aperçu de la portée de cette innovation, voici un article du Gardian qui s'interroge sur cette technologie en questionnant sa moralité.
Je note que les vaisseaux spatiaux sont superbement filmés et qu'on a beaucoup d'émotion à retrouver les silhouettes des astronefs connus, mais pas lourdement appuyés. Le bonheur de voir un bombardier Y-wing au détour d'un combat, le plaisir simple de contempler le vol d'un X-wing fidèle à l'original, et la jubilation de retrouver le Tantive IV.
Au niveau des combats spatiaux, on reste dans la tradition de la trilogie originale avec des combats dantesques (mais pas des gros trucs illisibles blindés d'images de synthèse dégueulasses dans tous les sens comme dans la prélogie). Le dénouement utilise un vaisseau de la Rébellion à la silhouette connue dans ce qui ressemble à un plan de PJ en pleine partie pulp... Alors que le film paraissait plus réaliste avant, ce qui rend le plan d'autant plus jouissif.
Donc de mon point de vue, c'est non seulement un film réussi pour lui-même, qui parle du courage, de l'engagement et de l'ambiguïté des choix moraux et politiques, mais c'est un excellent Star Wars, meilleur que certains épisodes canons.
En un seul film spin-off, les scénaristes de Rogue One ont eu plus de courage et d'originalité que toute la prélogie et la série Clone Wars réunies.
Mr Wolff: Un très bon film d'action qui tente le pari de montrer un héros d'action réaliste. Un autiste souffrant du syndrome d'Asperger est élevé à la dure par son père, qui en fait une espèce de soldat commando pour l'endurcir.
Grâce à son entraînement extrême et ses troubles obsessionnels compulsifs, il est devenu un comptable consultant génial, pour différentes mafia et, de temps à autres, un job légal pour se couvrir.
Evidemment, en suivant la piste d'une fuite d'argent mal identifiée dans une compagnie d'ingénierie robotique de pointe, il tombe sur un os et se fait congédier en cours de route. Sa vengeance va lui permettre de sauver la petite comptable qui avait lancé l'alerte (mais sans jamais tomber dans le cliché de l'intrigue amoureuse bidon, leur relation ressemble clairement à une amitié naissante), et de renouer avec une part oubliée de sa famille.
Les animaux fantastiques: Le spin-off d'Harry Potter est très convaincant, avec son propre univers développé, peu de créatures déjà vues, une intrigue originale qui fait intervenir un méchant très attendu par les fans: Grindelwald, le mage noir ennemi intime d'Albus Dumbledore. Le scénario semble flotter dans une bienveillance mielleuse, jusqu'à ce que les héros se retrouvent pris au piège d'un agent brutal de l'autorité magique (ce mélange d'innocence enfantine ternie par d'immenses cruautés devient donc un thème récurent chez Rowling, qui a écrit le scénario).
On peut acclamer le fait que c'est une création originale pour le cinéma, ni une préquelle ni une suite (halleluijah), mais seulement un spinoff sans personnage partagé (moins halleluijah).
J'ai vu des critiques reprochant aux animaux d'être inutiles à l'intrigue... Et j'avoue que je ne pige pas ce reproche: certains animaux fantastiques sont le point de départ de sous-intrigues, d'autres sont l'objet motivant le personnage principal dans son voyage aux Etats-Unis, certains servent de deus ex machina pour résoudre des situations et la première bête qu'on rencontre est tout simplement l'élément transformateur du récit... A ce niveau, je ressors mon feutre Velleda de prof de français lvl 1, je fais un schéma narratif, et je vois que les créatures fantastiques interviennent dans tous les sens, à tous les niveaux de l'intrique. Je ne comprends absolument pas comment on peut dire que les animaux fantastiques n'ont pas de rôle, on n'a peut-être pas vu le même film.
Sully: Un Clint Eastwood patriote qui s'intéresse à cet évènement étrange et symbolique: un crash d'avion sans victime à New York. La réalisation pousse clairement la thèse de l'anti-9/11 symbolique, en rendant un hommage vibrant aux personnels. Ce qui pose le problème, strictement narratif, de faire un film dramatique sur un non-drame, une tragédie sans victime! Le sujet est beau, mais l'enquête n'est pas assez développée car le film ne suit que le pilote et son entourage. Si le film avait porté sur les experts tentant de comprendre le pilote, ça aurait peut-être eu une autre gueule. Bref, un beau film, mais peut-être un peu vain.
Moana (Vaiana): le dernier Disney envoie du lourd! Avec de très belles chansons, un arrière-plan mythologique original et surtout un humour très bien dosé. Le personnage de Maui réussit à devenir touchant dans son orgueil insupportable, car on se prend à sa quête d'identité. Le "qui suis-je?" domine le film, orientant les personnages vers leur destin: classique et puissant (leur destin pointé par les étoiles, rien que ça!)
J'apprécie le fait que les animateurs aient eu la possibilité d'exercer leur créativité: il y a des passages en 2D, des palettes de couleurs très inattendues (les fluos phosphorescents pour l'un des méchants) et un générique de fin utilisant des images réelles (bon, juste des photos, mais ça claque quand même). D'ailleurs: restez jusqu'au bout, il y a une petite scène post-générique.
Pour pinailler: j'ai un problème avec "l'esprit de l'océan" qui ne relève absolument pas du symbole ou de la suggestion. Pour une force élémentaire, elle ne s'encombre d'aucune subtilité, d'aucune mystique: c'est une petite vague qui montre sa tête quand elle veut et n'hésite pas à revenir plusieurs fois de suite, pour mieux laisser les personnages dans la merde quand ils ont besoin de lui. Ce n'est pas une incohérence du film mais une volonté assumée: les personnages ne comprennent pas l'esprit de l'océan et questionnent son comportement à plusieurs reprises. Du coup, perdus dans la même situation absurde que les personnages, on se laisse embarquer dans cette logique mythologique sans sortir du film. Je retiens deux répliques qui tuent dans un Disney:
"If you sing, I'm gonna throw up."
"I'm not a princess! - If you have a dress and an animal sidekick, you're a princess."
Arrival (Premier Contact): Le film est excellent, c'est un véritable orgasme structurel et conceptuel. Un film d'amour dans un cadre de science-fiction qui aborde le problème du langage et de la pensée, du temps et de la liberté, de la paix et du mensonge... Le tout servi par des acteurs crédibles, des dialogues construits et intelligents, une création graphique étonnante qui ravira ceux qui veulent chercher des sciences naturelles crédibles dans les films de SF, et des choix musicaux parfaits (sauf la musique d'intro, On the nature of daylight, déjà utilisée dans Shutter Island et très (trop) célèbre au cinéma). Un chef-doeuvre génial!
Rogue One, a Star Wars story: Un film étonnant qui arrive à entraîner son spectateur dans une certaine surprise. Alors que l'épisode VII avait le courage narratif d'un gendarme français en route vers le Vel' d'hiv' en 1942, Rogue One devient un film moral, reposant sur des personnages ambigus, des dilemmes véritables et des choix difficiles à assumer. L'aspect terroriste de la Rébellion est clairement abordé. Malgré cette grande originalité dans la morale des personnages, très loin du manichéisme de Georges Lucas, je suis abasourdi par l'extraordinaire respect témoigné au matériau d'origine.
Ce film pourrait s'intégrer au corpus de la trilogie original, fournissant une préquelle de qualité à l'épisode IV, allant jusqu'à corriger les incohérences de l'épisode IV s'il vous plait (une arme de destruction massive qu'on peut faire exploser d'une seule torpille à cause d'un défaut dans le réacteur? Si la ficelle était grosse, elle trouve toute son explication dans le film).
La fidélité à la saga: Un respect qui ne tombe pas dans le fan service. Exemple? L'introduction du film commence par un plan sur une planète vue de l'espace, comme tous les Star Wars, et la musique de Giacchino fait clairement allusion aux compositions de John Williams, mais... Pour une fois, on ne se tape pas le fameux carton "Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." Autre indice plus subtil: l'obligatoire "I have a bad feeling about this." se fait couper la parole pour la nécessité de la scène. Tradition: oui, fanservice... Non.Plus remarqué: :il y a un caméo de R2-D2 et C-3PO! Vous ne l'avez pas vu? Normal: ils sont dans l'arrière-plan d'une scène, légèrement flous et de dos, c'est une vraie petite allusion pour les fans, pas un gros clin d'oeil appuyé.
Les personnages: On a ENFIN droit à un droïde utilisant ses facultés d'ANALYSE LOGIQUE, de force mécanique brute et de réflexes inhumains, qui n'est NI un copié-collé de R2-D2 (pas vrai BB-8?), ni une resucée de C-3PO. Et le personnage reste intéressant dans ses dialogues, presque trop humain, mais c'est justifié ("C'est un droïde impérial reprogrammé, il dit tout ce qu'il pense car c'est un effet secondaire de sa reprogrammation.") Tout mon respect va donc à ce droïde rationnel, le droïde impérial d'analyse stratégique K-2, doublé par Alan Tudyk, qui jouait le pilote du Serenity dans Firefly et fait sonner juste toutes les répliques cinglantes grâce à son petit accent anglais pince sans rire.
Cassian, le rebelle terroriste: C'est le moustachu sur l'affiche. Et quand on a des moustaches, on est un méchant (bienvenue à Hollywood). Ni un traître, ni un salopard corrompu, Cassian est un rebelle qui a tout perdu, qui ne veut pas parler de son passé, et qui exécute des missions sales pour la noble cause de l'Alliance, un barbouze en quête de rédemption plutôt intéressant et pas mal joué.
Jyn Erso (j'ai du googliser les personnages du film pour me souvenir de son nom): ne sert presque à rien. C'est l'incohérence du film, le grain de sable qui démange dans la chaussure. Elle a un parcourt personnel un peu difficile à suivre, et on n'a très peu d'empathie pour elle. Je vois très bien ce que le scénario essaye de faire: montrer comment une jeune femme à la vie nulle peut passer de l'indifférence politique ("Le drapeau de l'empire flotte dans le ciel? Je ne regarde pas le ciel.") à l'engagement et la lutte pour une cause. Le chemin à parcourir est trop rapide, mais surtout je n'ai pas vu de scène qui me fait ressentir d'empathie pour la demoiselle, à part son joli minois je n'ai aucune raison de m'intéresser à son temps de présence à l'écran.
Les vrais héros du film: Les méchants de ce film sont tous parfaitement réussis, de ce merveilleux Dark Vador (très fidèle à ce qu'il est dans l'épisode IV, froidement déterminé, destructeur et impitoyable), jusqu'au Directeur qui essaye de présenter le visage humain et social de la dictature: le totalitarisme sympa qui vous sourie et vous tend la main pendant qu'on prépare votre exécution. On a l'apparition remarquable du très charismatique Grand Moff Tarkin, en image de synthèse reconstituant le regretté Peter Cushing.
Les effets spéciaux: La première apparition du Peter Cushing ressuscité numériquement laisse entrevoir un défaut d'animation, mais pas les scènes suivantes. Du coup j'étais sincèrement bluffé: Image de synthèse ou acteur sosie? La performance d'animation photoréaliste est extraordinaire et c'est aussi ça, un Star Wars! Star Wars est un jalon dans l'histoire des effets spéciaux au cinéma, à tel point que sortir un Star Wars sans performance ou trouvaille technologique, ça n'a pratiquement aucun sens. Et Rogue One réussit une innovation numérique bluffante, quand l'épisode VII avait ressorti les aliens en latex (qui ont leur mérite, mais en cas de comparaison, la balance penche clairement du côté de Rogue One). Pour vous donner un aperçu de la portée de cette innovation, voici un article du Gardian qui s'interroge sur cette technologie en questionnant sa moralité.
Je note que les vaisseaux spatiaux sont superbement filmés et qu'on a beaucoup d'émotion à retrouver les silhouettes des astronefs connus, mais pas lourdement appuyés. Le bonheur de voir un bombardier Y-wing au détour d'un combat, le plaisir simple de contempler le vol d'un X-wing fidèle à l'original, et la jubilation de retrouver le Tantive IV.
Au niveau des combats spatiaux, on reste dans la tradition de la trilogie originale avec des combats dantesques (mais pas des gros trucs illisibles blindés d'images de synthèse dégueulasses dans tous les sens comme dans la prélogie). Le dénouement utilise un vaisseau de la Rébellion à la silhouette connue dans ce qui ressemble à un plan de PJ en pleine partie pulp... Alors que le film paraissait plus réaliste avant, ce qui rend le plan d'autant plus jouissif.
Donc de mon point de vue, c'est non seulement un film réussi pour lui-même, qui parle du courage, de l'engagement et de l'ambiguïté des choix moraux et politiques, mais c'est un excellent Star Wars, meilleur que certains épisodes canons.
En un seul film spin-off, les scénaristes de Rogue One ont eu plus de courage et d'originalité que toute la prélogie et la série Clone Wars réunies.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Merci Drahe pour tes retours toujours très intéressants à lire.
Il me tarde de voir Rogue One.
Il me tarde de voir Rogue One.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Après 10 mois, des dizaines de films (je ne les critique pas tous), sans réponse, je suis heureux de voir que quelqu'un d'autre up le topic!
En bonus: la chanson de Maui dans Moana (Vaiana en VF), qui donne un très bon aperçu des libertés graphiques et de l'originalité du film. Et oui, c'est vraiment Dwayne Johnson qui chante, il n'a pas de doublure voix!
https://www.youtube.com/watch?v=79DijItQXMM
Quelques autres chansons de Moana:
L'exposition de Moana, qui donne le thème du personnage:
https://www.youtube.com/watch?v=cPAbx5kgCJo
Le chant des ancêtres navigateurs:
https://www.youtube.com/watch?v=ubZrAmRxy_M
Tamatoa le crabe bling-bling:
https://www.youtube.com/watch?v=93lrosBEW-Q
En bonus: la chanson de Maui dans Moana (Vaiana en VF), qui donne un très bon aperçu des libertés graphiques et de l'originalité du film. Et oui, c'est vraiment Dwayne Johnson qui chante, il n'a pas de doublure voix!
https://www.youtube.com/watch?v=79DijItQXMM
Quelques autres chansons de Moana:
L'exposition de Moana, qui donne le thème du personnage:
https://www.youtube.com/watch?v=cPAbx5kgCJo
Le chant des ancêtres navigateurs:
https://www.youtube.com/watch?v=ubZrAmRxy_M
Tamatoa le crabe bling-bling:
https://www.youtube.com/watch?v=93lrosBEW-Q
Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Je mets un lien à dispo de tous, c'est la chaîne YouTube d'un acteur "spé second rôles" qui revient sur la biographie / filmographie d'autres character actors.Chaque épisode fait entre 20 et 30 minutes. Les amateurs de Star Wars seront sûrement intéressés par l'épisode 4
https://www.youtube.com/playlist?list=P ... E5qgevD065
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Alors, alors... Pour ma part je recommande à tous les fanas d'anticipation la série brésilienne 3%. Pour résumer rapidement, on suit des jeunes gens de 20 ans qui passent leurs épreuves de sélection dans un futur proche où l'humanité à choisit de ne réserver son paradis terrestre qu'à 3% de la population. La série est bien faite, bien rythmée, c'est de l'anticipation comme on l'aime : crédible, inquiétant, mais aussi quelque peu fascinant. Bref, yabon !
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Mais qui, qui, qui sont les Snorkys?...?
- Tony bernouilli
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Il est déjà en torrent ! Je le prend direct
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Bautista en Tong Po fallait quand même oser le faire, le mec qui a le moins une gueule de thaï ^^Tony bernouilli a écrit :Il est déjà en torrent ! Je le prend direct
Mais qui, qui, qui sont les Snorkys?...?
Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Mon côté kéké des plaines qui aime Fast and Furious est complètement hypé. Faut vraiment que je pense à consulter...
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Passengers: Vous trouvez Premier contact trop intello et Star Wars trop référencé? Pas de soucis: Passengers vous propose un divertissement de SF qui ne demande ni culture, ni réflexion!
Médiocre à l'extrême, le film accumule les erreurs scientifiques, mais tout le monde s'en fout: en échange du côté science de la science-fiction, on vous offre des plans bien putassiers de Jennifer lawrence en petite tenue, ou en train de nager dans une piscine vitrée avec vue sur les étoiles (et tant pis pour cet énorme trou dans la coque anti-radiation que constitue le hublot de la piscine: puisqu'on vous dit qu'on s'en fout de la science).
Evacuons donc le côté scientifique, qui m'amènerait à faire plusieurs pages d'énumération (pour garder un top cinq, je dirai: le bouclier anti-météorite qui laisse passer une météorite, le vaisseau qui permet de faire des sorties dans l'espace à plus de 50% de la vitesse de la lumière (après tout: principe de mouvement relatif, sauf qu'à une telle vitesse croiser un grain de poussière devrait désintégrer le passager), la compagnie coloniale qui n'a rien prévu en cas de défaillance d'un caisson d'hibernation alors qu'il y a 5 000 passagers, les hublots panoramiques de croisière alors que le vaisseau doit s'accélérer en passant à côté de certaines étoiles et donc recevoir sa belle dose de radiations solaires, la très belle vitre panoramique qui permet d'observer le coeur du réacteur nucléaire des moteurs, ou l'utilisation d'une porte de placard cassée pour servir de "bouclier thermique" lorsque le personnage principal doit se protéger des flammes à la sortie du réacteur... Vous comprenez que je m'arrête là, parce qu'il y a encore des choses à dire, notamment sur ces drones de nettoyage qui se cassent sans raison crédible, ou sur la possibilité de planter un arbre au milieu d'un sol d'acier).
La palme de l'incohérence débile (c'est dans la bande-annonce): le moment où la gravité s'arrête, alors que Jennifer Lawrence était dans la piscine, avec l'eau qui s'élève en bulles dans l'air. Visuellement très cool... Sauf que la piscine est située dans une des ailes courbes du vaisseau, éloignée du centre de l'appareil pour... Pour? Pour générer une gravité artificielle par la force centrifuge, comme dans l'anneau de l'astronef qui apparait dans 2001, l'odyssée de l'espace! Donc il n'y a pas besoin d'un "gravity drive" actif pour conserver une pesanteur dans cette piscine, la panne du générateur gravifique devrait affecter d'autres régions du vaisseau (et pourquoi y a-t-il des compartiments disposés en anneau de gravité artificielle s'il y a un "gravity drive" magique?) C'est-à-dire que, pour le plaisir de faire une scène où Jennifer Lawrence se noie dans une piscine en apesanteur, le scénario chie sur son astronef en ne comprenant pas le seul aspect presque scientifiquement réfléchi de son design! Bravo les mecs!
Pour les quelques dizaines de secondes où apparaissait le vaisseau spatial des humains dans Avatar de James Cameron, l'équipe du film avait embauché des physiciens pour leur demander d'imaginer en détail à quoi devrait ressembler un vaisseau de voyage interstellaire crédible. Amusez-vous à regarder l'intro d'Avatar au ralenti: on discerne tout un tas de dispositifs sur l'astronef, comme ses réservoirs de carburant, des rétro-fusées, etc... Le vaisseau d'Avatar, film qui ne se dédie pas au voyage interstellaire, a donc concentré dans ses quelques secondes d'apparition à l'écran mille fois plus de crédibilité scientifique que la TOTALITE du film Passengers, qui est centré sur le voyage interstellaire. Comment faire la différence entre amateurs et professionnels dans la SF...
Puisque le film sacrifie la science au visuel: y a-t-il des choses visuellement originales? On voit une branche de la galaxie former un paysage stellaire, comme dans Interstellar. On voit des caissons blancs d'hypersommeil disposés en étoile, (un peu comme dans Alien? Non: EXACTEMENT comme dans Alien!) On a un vaisseau spatial de croisière de luxe qui rappelle le 5e élément (et ces robots de nettoyage? Tiens, ils sont aussi un copié-collé du 5e élément). Il y a aussi le médipod, qui assure la même fonction que celui de Prometheus, et a un design qui rappelle celui du 5e élément... Et ce petit intercom aux formes courbes qui sert d'interface avec l'I.A. du vaisseau, est-ce qu'il ne ressemble pas complètement aux robots-serviteurs kryptoniens de Man of Steel? Donc aucune originalité à signaler, rassurez-vous, le film n'invente rien.
Donc côté science, c'est de la merde. Mais côté fiction alors? Et bien le film aborde le thème de la solitude dans l'espace, mais échoue en partie et nous montre un personnage qui n'est ni rongé par la folie ni par le doute existentiel, il combat ses angoisses métaphysiques avec du whisky, un punching-ball et quelques abus dans les cabines de luxe qu'il a réussi à pirater. La petite tentation du suicide dans le sas de sortie est le moment réussi du film!
On a également le thème de l'amour et du couple: parfaitement raté, car ramassé dans un vulgaire cliché de relation qui part en lune de miel, puis déception, puis rapprochement, qui termine en cliché de vie à deux idyllique.
Le thème de l'expansion de l'humanité dans les étoiles, alors? Raté: c'est une simple entreprise économique, la compagnie qui vous vend un voyage spatial le fait pour gagner de l'argent en taxant les planètes colonisées, point final. Comment la compagnie peut-elle être sûre de rentabiliser des voyages de 120 ans pour des colonisations qui pourraient très bien échouer? Est-ce que facturer des services supplémentaires sur le vaisseau, pour les passagers qui se réveillent 4 mois avant l'atterrissage, a du sens, vu les fluctuations monétaires? (citez-moi des monnaies qui sont restées économiquement stables pendant 120 ans).
Le thème de l'hibernation durant un voyage spatial, ce qui fait que les passagers sont congelés 120 ans, avec la certitude d'être réveillés après la mort de tous leurs proches? Un peu traité! Jennifer Lawrence en parle en deux lignes de dialogue, puis revoit une vidéo-souvenir d'une proche qui fête son départ, et c'est fini, on ne parlera plus de tout ça. De manière générale, les questions existentielles viennent du personnage féminin, à qui on confie l'esprit et la réflexion sur l'expérience vécue, tandis que le personnage masculin est privé de ces réflexions, enfoncé dans sa fonction de mécano qui peut résoudre les problèmes par la seule technique. Une vision très "années 50" des rapports homme-femme... Dommage dans un film qui a un couple pour quasi-seuls personnages, et qui donne à son couple la possibilité de réinventer le couple dans leur solitude. On pourrait dire que les conventions sociales, voire les clichés, sont encore plus importants pour eux à cause de leur isolement, mais je surinterprète: le film n'a pas cette profondeur intellectuelle, à aucun moment.
Et si on parle des membres d'équipage du vaisseau? L'un d'eux, réveillé, a une ligne de dialogue, disant que la "gueule de bois" de la congélation: "ça me fait toujours ça". On en déduit que les membres d'équipage sont habitués à ça, qu'ils sont congelés 120 ans à l'aller puis 120 ans au retour, et font visiblement plusieurs trajets dans leur carrière, qui peut donc dépasser le millénaire... Un thème à creuser, non? On s'en fout, on n'en parlera jamais.
Le vaisseau alors? Avec une intrigue centrée sur le voyage, il n'est pas rare que la fiction fasse du moyen de locomotion un personnage à part entière, comme le Serenity dans Firefly, l'Arcadia d'Albator ou le Nautilus du Capitaine Nemo. Le vaisseau est-il personnifié, ou les personnages développent-ils une vision intéressante de cet objet? Et bien on pourrait croire que oui, par moments, mais le dénouement vous révèle qu'en fait: non, c'est juste de la ferraille. Un soufflé qui se dégonfle bien mollement!
Côté fiction, donc, c'est le vide intersidéral (littéralement). Passengers n'est pas seulement un film qui n'a rien à vous faire comprendre, il n'a rien à dire non plus! Peut-être le pire film de l'année 2016, et certainement la palme du film qui prend ses spectateurs pour des cons.
Médiocre à l'extrême, le film accumule les erreurs scientifiques, mais tout le monde s'en fout: en échange du côté science de la science-fiction, on vous offre des plans bien putassiers de Jennifer lawrence en petite tenue, ou en train de nager dans une piscine vitrée avec vue sur les étoiles (et tant pis pour cet énorme trou dans la coque anti-radiation que constitue le hublot de la piscine: puisqu'on vous dit qu'on s'en fout de la science).
Evacuons donc le côté scientifique, qui m'amènerait à faire plusieurs pages d'énumération (pour garder un top cinq, je dirai: le bouclier anti-météorite qui laisse passer une météorite, le vaisseau qui permet de faire des sorties dans l'espace à plus de 50% de la vitesse de la lumière (après tout: principe de mouvement relatif, sauf qu'à une telle vitesse croiser un grain de poussière devrait désintégrer le passager), la compagnie coloniale qui n'a rien prévu en cas de défaillance d'un caisson d'hibernation alors qu'il y a 5 000 passagers, les hublots panoramiques de croisière alors que le vaisseau doit s'accélérer en passant à côté de certaines étoiles et donc recevoir sa belle dose de radiations solaires, la très belle vitre panoramique qui permet d'observer le coeur du réacteur nucléaire des moteurs, ou l'utilisation d'une porte de placard cassée pour servir de "bouclier thermique" lorsque le personnage principal doit se protéger des flammes à la sortie du réacteur... Vous comprenez que je m'arrête là, parce qu'il y a encore des choses à dire, notamment sur ces drones de nettoyage qui se cassent sans raison crédible, ou sur la possibilité de planter un arbre au milieu d'un sol d'acier).
La palme de l'incohérence débile (c'est dans la bande-annonce): le moment où la gravité s'arrête, alors que Jennifer Lawrence était dans la piscine, avec l'eau qui s'élève en bulles dans l'air. Visuellement très cool... Sauf que la piscine est située dans une des ailes courbes du vaisseau, éloignée du centre de l'appareil pour... Pour? Pour générer une gravité artificielle par la force centrifuge, comme dans l'anneau de l'astronef qui apparait dans 2001, l'odyssée de l'espace! Donc il n'y a pas besoin d'un "gravity drive" actif pour conserver une pesanteur dans cette piscine, la panne du générateur gravifique devrait affecter d'autres régions du vaisseau (et pourquoi y a-t-il des compartiments disposés en anneau de gravité artificielle s'il y a un "gravity drive" magique?) C'est-à-dire que, pour le plaisir de faire une scène où Jennifer Lawrence se noie dans une piscine en apesanteur, le scénario chie sur son astronef en ne comprenant pas le seul aspect presque scientifiquement réfléchi de son design! Bravo les mecs!
Pour les quelques dizaines de secondes où apparaissait le vaisseau spatial des humains dans Avatar de James Cameron, l'équipe du film avait embauché des physiciens pour leur demander d'imaginer en détail à quoi devrait ressembler un vaisseau de voyage interstellaire crédible. Amusez-vous à regarder l'intro d'Avatar au ralenti: on discerne tout un tas de dispositifs sur l'astronef, comme ses réservoirs de carburant, des rétro-fusées, etc... Le vaisseau d'Avatar, film qui ne se dédie pas au voyage interstellaire, a donc concentré dans ses quelques secondes d'apparition à l'écran mille fois plus de crédibilité scientifique que la TOTALITE du film Passengers, qui est centré sur le voyage interstellaire. Comment faire la différence entre amateurs et professionnels dans la SF...
Puisque le film sacrifie la science au visuel: y a-t-il des choses visuellement originales? On voit une branche de la galaxie former un paysage stellaire, comme dans Interstellar. On voit des caissons blancs d'hypersommeil disposés en étoile, (un peu comme dans Alien? Non: EXACTEMENT comme dans Alien!) On a un vaisseau spatial de croisière de luxe qui rappelle le 5e élément (et ces robots de nettoyage? Tiens, ils sont aussi un copié-collé du 5e élément). Il y a aussi le médipod, qui assure la même fonction que celui de Prometheus, et a un design qui rappelle celui du 5e élément... Et ce petit intercom aux formes courbes qui sert d'interface avec l'I.A. du vaisseau, est-ce qu'il ne ressemble pas complètement aux robots-serviteurs kryptoniens de Man of Steel? Donc aucune originalité à signaler, rassurez-vous, le film n'invente rien.
Donc côté science, c'est de la merde. Mais côté fiction alors? Et bien le film aborde le thème de la solitude dans l'espace, mais échoue en partie et nous montre un personnage qui n'est ni rongé par la folie ni par le doute existentiel, il combat ses angoisses métaphysiques avec du whisky, un punching-ball et quelques abus dans les cabines de luxe qu'il a réussi à pirater. La petite tentation du suicide dans le sas de sortie est le moment réussi du film!
On a également le thème de l'amour et du couple: parfaitement raté, car ramassé dans un vulgaire cliché de relation qui part en lune de miel, puis déception, puis rapprochement, qui termine en cliché de vie à deux idyllique.
Le thème de l'expansion de l'humanité dans les étoiles, alors? Raté: c'est une simple entreprise économique, la compagnie qui vous vend un voyage spatial le fait pour gagner de l'argent en taxant les planètes colonisées, point final. Comment la compagnie peut-elle être sûre de rentabiliser des voyages de 120 ans pour des colonisations qui pourraient très bien échouer? Est-ce que facturer des services supplémentaires sur le vaisseau, pour les passagers qui se réveillent 4 mois avant l'atterrissage, a du sens, vu les fluctuations monétaires? (citez-moi des monnaies qui sont restées économiquement stables pendant 120 ans).
Le thème de l'hibernation durant un voyage spatial, ce qui fait que les passagers sont congelés 120 ans, avec la certitude d'être réveillés après la mort de tous leurs proches? Un peu traité! Jennifer Lawrence en parle en deux lignes de dialogue, puis revoit une vidéo-souvenir d'une proche qui fête son départ, et c'est fini, on ne parlera plus de tout ça. De manière générale, les questions existentielles viennent du personnage féminin, à qui on confie l'esprit et la réflexion sur l'expérience vécue, tandis que le personnage masculin est privé de ces réflexions, enfoncé dans sa fonction de mécano qui peut résoudre les problèmes par la seule technique. Une vision très "années 50" des rapports homme-femme... Dommage dans un film qui a un couple pour quasi-seuls personnages, et qui donne à son couple la possibilité de réinventer le couple dans leur solitude. On pourrait dire que les conventions sociales, voire les clichés, sont encore plus importants pour eux à cause de leur isolement, mais je surinterprète: le film n'a pas cette profondeur intellectuelle, à aucun moment.
Et si on parle des membres d'équipage du vaisseau? L'un d'eux, réveillé, a une ligne de dialogue, disant que la "gueule de bois" de la congélation: "ça me fait toujours ça". On en déduit que les membres d'équipage sont habitués à ça, qu'ils sont congelés 120 ans à l'aller puis 120 ans au retour, et font visiblement plusieurs trajets dans leur carrière, qui peut donc dépasser le millénaire... Un thème à creuser, non? On s'en fout, on n'en parlera jamais.
Le vaisseau alors? Avec une intrigue centrée sur le voyage, il n'est pas rare que la fiction fasse du moyen de locomotion un personnage à part entière, comme le Serenity dans Firefly, l'Arcadia d'Albator ou le Nautilus du Capitaine Nemo. Le vaisseau est-il personnifié, ou les personnages développent-ils une vision intéressante de cet objet? Et bien on pourrait croire que oui, par moments, mais le dénouement vous révèle qu'en fait: non, c'est juste de la ferraille. Un soufflé qui se dégonfle bien mollement!
Côté fiction, donc, c'est le vide intersidéral (littéralement). Passengers n'est pas seulement un film qui n'a rien à vous faire comprendre, il n'a rien à dire non plus! Peut-être le pire film de l'année 2016, et certainement la palme du film qui prend ses spectateurs pour des cons.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Je recommande la série VAN HELSING de Netflix, sorte de croisement improbable entre Vampire La Mascarade et The Walking Dead. Sans être la série du siècle, c'est sympa, les acteurs sont pas mal, l'intrigue glisse plutôt bien... Une bonne série pour rôliste, quoi ! J'ai vu les 4 premiers épisodes de la série, et pour le moment c'est pas mal du tout.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Wép +1Djez a écrit :Je recommande la série VAN HELSING de Netflix, sorte de croisement improbable entre Vampire La Mascarade et The Walking Dead. Sans être la série du siècle, c'est sympa, les acteurs sont pas mal, l'intrigue glisse plutôt bien... Une bonne série pour rôliste, quoi ! J'ai vu les 4 premiers épisodes de la série, et pour le moment c'est pas mal du tout.
La saison des hauts et des bas mais au moins il se passe des choses dans chaque épisodes contrairement à TWD.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Vu le premier épisode mais pas accroché. Trop de "déjà vu" dans le pilote, ça s'améliore peut-être après et puis les vampires/zombies/infectés baTony bernouilli a écrit :Wép +1Djez a écrit :Je recommande la série VAN HELSING de Netflix, sorte de croisement improbable entre Vampire La Mascarade et The Walking Dead. Sans être la série du siècle, c'est sympa, les acteurs sont pas mal, l'intrigue glisse plutôt bien... Une bonne série pour rôliste, quoi ! J'ai vu les 4 premiers épisodes de la série, et pour le moment c'est pas mal du tout.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Oui je te conseille de mater plusieurs épisodes.Les zombies-like deviennent de vrais vampires par la suite avec des grands anciens et tout et tout. Après c'est pas non plus la série ouf mais ça passe bien le soir en rentrant du boulot.desba a écrit :Vu le premier épisode mais pas accroché. Trop de "déjà vu" dans le pilote, ça s'améliore peut-être après et puis les vampires/zombies/infectés baTony bernouilli a écrit :Wép +1Djez a écrit :Je recommande la série VAN HELSING de Netflix, sorte de croisement improbable entre Vampire La Mascarade et The Walking Dead. Sans être la série du siècle, c'est sympa, les acteurs sont pas mal, l'intrigue glisse plutôt bien... Une bonne série pour rôliste, quoi ! J'ai vu les 4 premiers épisodes de la série, et pour le moment c'est pas mal du tout.
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- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Si vous cherchez du zompi-vampire-like, la série The Strain, produite par Guillermo Del Toro, propose des choses intéressantes. La saison un m'a bien emballé en tout cas.Tony bernouilli a écrit :
Oui je te conseille de mater plusieurs épisodes.Les zombies-like deviennent de vrais vampires par la suite avec des grands anciens et tout et tout. Après c'est pas non plus la série ouf mais ça passe bien le soir en rentrant du boulot.
- Tony bernouilli
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
@Drahe: oui je la mate aussi cette série. Malheureusement la saison 3 commence à s'essouffler et je crains le pire pour la 4
Le deratiseur est un vrai PJ de jdr !
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- Geoffrey
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Van Helsing....le premier épisode a été so tedious que j'ai pas pu regarder jusqu'à la fin...mal joué, mal monté, totalement illogique ...je pense pas que je trouverai le courage de regarder d'autres épisodes. En plus l'héroïne est toute plate
Une bonne série sur Netflix : Ajin, animé japonais produit par Netflix, deux saisons disponibles d'une dizaine d 'épisodes de 20 minutes chacune.
On est très vite accroché et pris même si la ligne du scénario de base n'envoie pas du lourd. De nos jours au Japon: il existe un peu partout dans le monde une très petite minorité d'individus nommé Ajin ( semi-homme, demi-humain, presque sous-hommes ) qui ne peuvent pas mourir. Ils ressuscitent presque immédiatement s'ils sont tués. Ils sont persécutés par le gouvernement japonais qui les emprisonne pour faire des expériences sur eux et tirer de juteux profits des résultats de leurs recherches. Mais leur immortalité et certains pouvoirs méconnus du grand public permettent à un groupuscule d'Ajin de se lever contre le gouvernement et d'entamer une lutte à mort avec les responsables de leur persécution.
Je recommande vraiment chaudement cette série.
Une bonne série sur Netflix : Ajin, animé japonais produit par Netflix, deux saisons disponibles d'une dizaine d 'épisodes de 20 minutes chacune.
On est très vite accroché et pris même si la ligne du scénario de base n'envoie pas du lourd. De nos jours au Japon: il existe un peu partout dans le monde une très petite minorité d'individus nommé Ajin ( semi-homme, demi-humain, presque sous-hommes ) qui ne peuvent pas mourir. Ils ressuscitent presque immédiatement s'ils sont tués. Ils sont persécutés par le gouvernement japonais qui les emprisonne pour faire des expériences sur eux et tirer de juteux profits des résultats de leurs recherches. Mais leur immortalité et certains pouvoirs méconnus du grand public permettent à un groupuscule d'Ajin de se lever contre le gouvernement et d'entamer une lutte à mort avec les responsables de leur persécution.
Je recommande vraiment chaudement cette série.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Idem, je n'ai pas pu finir l'épisode 1. Comme la plupart des séries Syfy, c'est très mal joué, cliché et longuet pour pas grand chose. Les personnages sont écrits à l'arrache et doivent rentrer dans des cases, leurs réactions sont souvent incompréhensibles au regard de leur situation propre, parce que ce sont des réactions clichées de survivants d'apocalypse zombie... Du coup, on n'apprend pas à les connaître, on se fout de ce qui leur arrive, et on quitte l'épisode avant la fin. Désolé pour Van Helsing: trop banal, trop mal joué, bref médiocre.Geoffrey a écrit :Van Helsing....le premier épisode a été so tedious que j'ai pas pu regarder jusqu'à la fin...mal joué, mal monté, totalement illogique ...je pense pas que je trouverai le courage de regarder d'autres épisodes. En plus l'héroïne est toute plate
[mec qui cherche une cohérence] Au passage: des vampires qui brûlent sous les lampent UV mais qui attaquent en plein jour quand même? L'équipe n'a pas eu le budget pour tourner de nuit ou quoi? Et comment les zombies peuvent réussir à accéder aux centre souterrain avec le couloir bourré de lampes UV qu'on nous montre et remontre au cours de l'épisode? [/mec qui cherche une cohérence]
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Ok Tony vais regarder la suite de VanHelsing alors pour voir ce que ça donne
La première saison est inattendue, la seconde est sympa mais ça commence un peu a stagner et la troisième saison est vraiment boff, un pas en avant et deux en arrière dans l'histoire.
Et un truc qui est très bizarre est quand même la gestion des vampires par les autorités (pas d'armée, seulement des forces locales alors qu'ils définissent bien qu'il y a un très gros problème sanitaire et sécuritaire).
Et la temporalité aussi devient un pb car entre le premier épisode de la saison 1 et le dernier de la saison 3 il se passe a peine plus de 3 semaines...
Et plus le temps passe plus le perso de Goodweather m’insupporte par ses actions/réactions débiles.
En cadeau:
https://www.youtube.com/watch?v=dkqnZGzeiaE
Tout a fait d'accord pour The Strain.Tony bernouilli a écrit :@Drahe: oui je la mate aussi cette série. Malheureusement la saison 3 commence à s'essouffler et je crains le pire pour la 4
Le deratiseur est un vrai PJ de jdr !
La première saison est inattendue, la seconde est sympa mais ça commence un peu a stagner et la troisième saison est vraiment boff, un pas en avant et deux en arrière dans l'histoire.
Et un truc qui est très bizarre est quand même la gestion des vampires par les autorités (pas d'armée, seulement des forces locales alors qu'ils définissent bien qu'il y a un très gros problème sanitaire et sécuritaire).
Et la temporalité aussi devient un pb car entre le premier épisode de la saison 1 et le dernier de la saison 3 il se passe a peine plus de 3 semaines...
Et plus le temps passe plus le perso de Goodweather m’insupporte par ses actions/réactions débiles.
En cadeau:
https://www.youtube.com/watch?v=dkqnZGzeiaE
Modifié en dernier par desba le 16 janv. 2017, 14:36, modifié 1 fois.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
PS: J’avais eu la même réaction avec Z-Nation, après le premier épisode, je me suis forcé a regardé la suite et après l'épisode 4 tout à changé et la série est devenue vraiment sympa et a commencée à trouver sa personnalité.Drahe a écrit :Idem, je n'ai pas pu finir l'épisode 1. Comme la plupart des séries Syfy, c'est très mal joué, cliché et longuet pour pas grand chose. Les personnages sont écrits à l'arrache et doivent rentrer dans des cases, leurs réactions sont souvent incompréhensibles au regard de leur situation propre, parce que ce sont des réactions clichées de survivants d'apocalypse zombie... Du coup, on n'apprend pas à les connaître, on se fout de ce qui leur arrive, et on quitte l'épisode avant la fin. Désolé pour Van Helsing: trop banal, trop mal joué, bref médiocre.
Du coup maintenant j'évite de resté trop campé sur l'impression du pilote seul.
Faut que je regarde la troisième saison de Z-Nation d'ailleurs.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
J'ai vu le premier épisode de ASH VS EVIL DEAD... C'est totalement kitsch ET n'importe quoi, mais je dois avoué que j'ai rigolé ! ^^
Sinon je regarde aussi la saison 4 de LUTHER (toujours aussi classe !), j'ai perso beaucoup aimé la saison 6 de GAME OF THRONES (enfin des épisodes épiques !... j'avoue que je commençais à saturer des victimisations en chaîne !) et je suis en cours de matage de la saison 2 de FEAR OF THE WALKING DEAD (c'est pas ouf, mais je trouve ça pour le moment mieux que la saison 1).
Sinon je regarde aussi la saison 4 de LUTHER (toujours aussi classe !), j'ai perso beaucoup aimé la saison 6 de GAME OF THRONES (enfin des épisodes épiques !... j'avoue que je commençais à saturer des victimisations en chaîne !) et je suis en cours de matage de la saison 2 de FEAR OF THE WALKING DEAD (c'est pas ouf, mais je trouve ça pour le moment mieux que la saison 1).
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
La saison 1 est excellente, dans la veine de Evil Dead 3Djez a écrit :J'ai vu le premier épisode de ASH VS EVIL DEAD... C'est totalement kitsch ET n'importe quoi, mais je dois avoué que j'ai rigolé ! ^^
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Matez la 2 ! C'est du Sam Raimi comme on l'aime. J'attends le remake d'hercule & xena maintenantdesba a écrit :La saison 1 est excellente, dans la veine de Evil Dead 3Djez a écrit :J'ai vu le premier épisode de ASH VS EVIL DEAD... C'est totalement kitsch ET n'importe quoi, mais je dois avoué que j'ai rigolé ! ^^
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
J'attends juste de récupérer la saison complète et je mate ça. Là je viens de finir l'épisode 2 de Van Helsing, épisode flash-back pour pauser l'histoire, j'espère que ça va décoller dans l'épisode 3.Tony bernouilli a écrit :Matez la 2 ! C'est du Sam Raimi comme on l'aime. J'attends le remake d'hercule & xena maintenant
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Trop chelou le principe d'infection/désinfection dans Van Helsing après 3 épisodes, y'a de quoi donner un truc pas mal mais je crains que cela ne soit pas bien exploité.
Un peu comme le coup de se badigeonner de morceaux de zombies dans walking dead, y'avait de quoi faire pleins de trucs avec cette idée et au final il ne s'en servent que 2/3 fois dans toute la série alors qu'il le savent quasi depuis le début.
En tout cas la fin de l'épisode 3 donne envie de voir le suivant alors que ce n'était pas forcement le cas lors des deux premiers épisodes.
Un peu comme le coup de se badigeonner de morceaux de zombies dans walking dead, y'avait de quoi faire pleins de trucs avec cette idée et au final il ne s'en servent que 2/3 fois dans toute la série alors qu'il le savent quasi depuis le début.
En tout cas la fin de l'épisode 3 donne envie de voir le suivant alors que ce n'était pas forcement le cas lors des deux premiers épisodes.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Ca s'empire encore après ça ^^ Des fois ça tue, des fois ça soigne, des fois ça empoisonnedesba a écrit :Trop chelou le principe d'infection/désinfection dans Van Helsing après 3 épisodes
Mais je crois que ça viens du délire des "classes" de vampires, crois bien qu'il y a une demi-douzaine de vamp différents. Après avec leur budget maquillage, tu captes pas tjs que c'est un vampire différent
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Ba pour le moment il n'est pas encore fait mention de classes de vampires, tu vois juste qu'il y en a des plus importants qui prennent des décisions mais comme dans toute organisation/mafia/armée pour le moment.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Vu au cinoche:
Quelques minutes après minuit: Un chef-d'oeuvre! C'est beau, puissant, mélancolique, juste, bien joué, bien écrit... Parfait! Un film sur l'acceptation du deuil et le méandre des émotions.
Comme les meilleurs films s'encombrent de peu de commentaires: allez juste le voir, ça vaut mieux que toutes les critiques que je pourrais en faire.
Manchester by the sea: Encore un film sur le deuil (youhou!), qui prend comme personnage un homme complètement brisé, devenu un inadapté social. A la mort de son frère (qui souffrait d'insuffisance cardiaque), il apprend à la lecture du testament qu'il doit être le tuteur de son neveu, un rôle qu'il n'est pas prêt à assumer.
Beau film, loin des clichés, qui met en scène la banalité de la mort et de la mauvaise foi.
The great wall: Un film typiquement hollywoodien... Réalisé par des Chinois. On met trois Occidentaux dans des rôles principaux pour le vendre à l'étranger, on reprend TOUS les codes scénaristiques d'Hollywood et c'est parti! En avant Matt Damon, va poser sur les affiches pour vendre cette production made in China! Pour le synopsis, l'intrigue se déroule dans un monde asiatico-fantastique (un peu comme 47 Rônins avec Keanu Reeves, mais bien fait), dans lequel un fier mercenaire européen va tomber sur la Grande Muraille lors de son voyage en Chine pour commercer de la poudre noire. Sur place, il est fait prisonnier, car les soldats de la muraille veulent préserver ses secrets tout en se préparant à l'attaque des monstres, qui mènent l'assaut tous les soixante ans pour détruire le pays.
Je suis mitigé sur ce film. D'un point de vue intérêt cinématographique: c'est très moyen, puisque la formule hollywodienne actuelle est appliquée avec soin, on peut lui reprocher la même chose qu'aux blockbusters américains du moment... C'est globalement stupide, simpliste à l'extrême, prévisible, et le spectaculaire sacrifie tout le reste (de la cohérence à la profondeur). On pourrait relever toutes les stupidités du film dans une long spoil massacrant, façon Odieux Connard. De ce point de vue: à l'Est, rien de nouveau.
Sauf que c'est à l'Est, et que nous avons une vision chinoise du film de divertissement de masse... Je remarque que dans ce monde, les Mongols sont remplacés par des créatures monstrueuses qui sont issues de la cupidité d'un ancien empereur (un message... qui manque de subtilité, c'est le moins qu'on puisse dire).
Du coup, je suis perplexe: pourquoi parler de la muraille de Chine sans jamais parler des Mongols? Est-ce qu'on était obligé d'inventer des monstre à la con littéralement tombés du ciel (des reptiliens qui agissent en esprit de ruche venus d'une météorite) pour justifier l'absence de l'empire Mongol? C'est à la fois d'une banalité stupéfiante en termes de fantastique horrifique (même si leur apparence est travaillée, on a vu plus original comme bestioles), et franchement gênant à regarder: est-ce qu'on est dans de l'historique-fantastique ou du négationnisme-fantastique? Pourquoi oublier l'empire mongol, qui aurait offert un attaquant beaucoup plus intéressant?
Je ne veux pas accuser le film de ne pas être un métrage historique: mais avec du fantastique on peut romancer les personnages, leur accorder des pouvoirs, mettre de la sorcellerie ou des dons divins... Quitte à s'amuser avec l'histoire, un Gengis Khan romancé et démoniaque, ça me botterait déjà plus que de voir une parodie de reine Zerg attaquer la Grande Muraille. J'accuse le film d'avoir le cul entre deux chaises entre historique et fantastique, mais surtout d'avoir choisi le fantastique pour la mauvaise raison: éclipser les Mongols.
Le film n'a qu'un seul élément fantastique: les créatures. Le reste du monde ne fait jamais appel au surnaturel, et l'Europe est décrite avec une relative fidélité historique. Et pourquoi ne mettre que les créatures? Pourquoi prendre un ennemi dont la seule caractéristique est d'être nombreux, monstrueux et implacable? Pour avoir un mur à défendre... Si la muraille avait des caractéristiques fantastiques, on comprendrait, mais non: c'est un mur avec de très bonnes défenses technologiques, c'est tout. Si le mur était imaginaire, ça ne poserait pas de soucis... Mais c'est bien la muraille de Chine historique.
Donc c'est un gros prblème. Pour moi, c'est aussi choquant qu'un film anglais sur la Troisième Croisade qui montrerait bien Richard Coeur-de-Lion, mais qui remplacerait Saladin et son armée par une reine Zerg (ou Tyranide) et sa ruche... (ou un jeu historique sur la Première Guerre Mondiale qui ne parlerait pas de l'armée française, pas vrai Electronic Arts?) On hurlerait au racisme et à l'ethnocentrisme, et les pays du Golfe persique interdiraient peut-être le film en salle. Je pense qu'il ne faut pas être moins sévère avec la production chinoise: un film sur la muraille de Chine qui se fait attaquer par des monstres au lieu des Mongols, sans jamais parler des Mongols, mérite d'être critiqué. Ce n'est pas du pinaillage historique, c'est ouvrir les yeux sur un maquillage idéologique de la Grande Muraille, qui tombe dans le négationnisme sous couvert d'un prétendu genre fantastique.
Quelques minutes après minuit: Un chef-d'oeuvre! C'est beau, puissant, mélancolique, juste, bien joué, bien écrit... Parfait! Un film sur l'acceptation du deuil et le méandre des émotions.
Comme les meilleurs films s'encombrent de peu de commentaires: allez juste le voir, ça vaut mieux que toutes les critiques que je pourrais en faire.
Manchester by the sea: Encore un film sur le deuil (youhou!), qui prend comme personnage un homme complètement brisé, devenu un inadapté social. A la mort de son frère (qui souffrait d'insuffisance cardiaque), il apprend à la lecture du testament qu'il doit être le tuteur de son neveu, un rôle qu'il n'est pas prêt à assumer.
Beau film, loin des clichés, qui met en scène la banalité de la mort et de la mauvaise foi.
The great wall: Un film typiquement hollywoodien... Réalisé par des Chinois. On met trois Occidentaux dans des rôles principaux pour le vendre à l'étranger, on reprend TOUS les codes scénaristiques d'Hollywood et c'est parti! En avant Matt Damon, va poser sur les affiches pour vendre cette production made in China! Pour le synopsis, l'intrigue se déroule dans un monde asiatico-fantastique (un peu comme 47 Rônins avec Keanu Reeves, mais bien fait), dans lequel un fier mercenaire européen va tomber sur la Grande Muraille lors de son voyage en Chine pour commercer de la poudre noire. Sur place, il est fait prisonnier, car les soldats de la muraille veulent préserver ses secrets tout en se préparant à l'attaque des monstres, qui mènent l'assaut tous les soixante ans pour détruire le pays.
Je suis mitigé sur ce film. D'un point de vue intérêt cinématographique: c'est très moyen, puisque la formule hollywodienne actuelle est appliquée avec soin, on peut lui reprocher la même chose qu'aux blockbusters américains du moment... C'est globalement stupide, simpliste à l'extrême, prévisible, et le spectaculaire sacrifie tout le reste (de la cohérence à la profondeur). On pourrait relever toutes les stupidités du film dans une long spoil massacrant, façon Odieux Connard. De ce point de vue: à l'Est, rien de nouveau.
Sauf que c'est à l'Est, et que nous avons une vision chinoise du film de divertissement de masse... Je remarque que dans ce monde, les Mongols sont remplacés par des créatures monstrueuses qui sont issues de la cupidité d'un ancien empereur (un message... qui manque de subtilité, c'est le moins qu'on puisse dire).
Du coup, je suis perplexe: pourquoi parler de la muraille de Chine sans jamais parler des Mongols? Est-ce qu'on était obligé d'inventer des monstre à la con littéralement tombés du ciel (des reptiliens qui agissent en esprit de ruche venus d'une météorite) pour justifier l'absence de l'empire Mongol? C'est à la fois d'une banalité stupéfiante en termes de fantastique horrifique (même si leur apparence est travaillée, on a vu plus original comme bestioles), et franchement gênant à regarder: est-ce qu'on est dans de l'historique-fantastique ou du négationnisme-fantastique? Pourquoi oublier l'empire mongol, qui aurait offert un attaquant beaucoup plus intéressant?
Je ne veux pas accuser le film de ne pas être un métrage historique: mais avec du fantastique on peut romancer les personnages, leur accorder des pouvoirs, mettre de la sorcellerie ou des dons divins... Quitte à s'amuser avec l'histoire, un Gengis Khan romancé et démoniaque, ça me botterait déjà plus que de voir une parodie de reine Zerg attaquer la Grande Muraille. J'accuse le film d'avoir le cul entre deux chaises entre historique et fantastique, mais surtout d'avoir choisi le fantastique pour la mauvaise raison: éclipser les Mongols.
Le film n'a qu'un seul élément fantastique: les créatures. Le reste du monde ne fait jamais appel au surnaturel, et l'Europe est décrite avec une relative fidélité historique. Et pourquoi ne mettre que les créatures? Pourquoi prendre un ennemi dont la seule caractéristique est d'être nombreux, monstrueux et implacable? Pour avoir un mur à défendre... Si la muraille avait des caractéristiques fantastiques, on comprendrait, mais non: c'est un mur avec de très bonnes défenses technologiques, c'est tout. Si le mur était imaginaire, ça ne poserait pas de soucis... Mais c'est bien la muraille de Chine historique.
Donc c'est un gros prblème. Pour moi, c'est aussi choquant qu'un film anglais sur la Troisième Croisade qui montrerait bien Richard Coeur-de-Lion, mais qui remplacerait Saladin et son armée par une reine Zerg (ou Tyranide) et sa ruche... (ou un jeu historique sur la Première Guerre Mondiale qui ne parlerait pas de l'armée française, pas vrai Electronic Arts?) On hurlerait au racisme et à l'ethnocentrisme, et les pays du Golfe persique interdiraient peut-être le film en salle. Je pense qu'il ne faut pas être moins sévère avec la production chinoise: un film sur la muraille de Chine qui se fait attaquer par des monstres au lieu des Mongols, sans jamais parler des Mongols, mérite d'être critiqué. Ce n'est pas du pinaillage historique, c'est ouvrir les yeux sur un maquillage idéologique de la Grande Muraille, qui tombe dans le négationnisme sous couvert d'un prétendu genre fantastique.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Vu les 7 premiers épisodes de VanHelsing ba...
Franchement les deux premiers épisodes ne donnent pas vraiment envie, ensuite l'histoire commence "enfin" à se mettre un peu en place.
ça fonctionne beaucoup sur le principe du huis-clos avec des thématiques simples (peur de sortir, peur des autres, peut-on faire confiance à des étrangers, peut-on changer,...) mais assez bien amenés.
Les personnages sont aussi pas mal fait, certes un peu stéréotypés mais ils ont vraiment leur personnalité qui sont étoffées au fils des épisodes.
Les vampires sont plus des infectés du coup (surtout qu'ils peuvent en guérir et redevenir humain), y'a parfois des comportements un peu WTF dans certaines situations mais ça passe quand même bien.
Un bon coté de la série c'est qu'on a vraiment l'impression que 2/3 vampires ça peux se gérer en étant précis et sans céder à la panique mais que plus c'est quasiment pas la peine de tester même en étant le mieux préparé au monde.
A la mi-saison ça s'avère être une bonne surprise
Franchement les deux premiers épisodes ne donnent pas vraiment envie, ensuite l'histoire commence "enfin" à se mettre un peu en place.
ça fonctionne beaucoup sur le principe du huis-clos avec des thématiques simples (peur de sortir, peur des autres, peut-on faire confiance à des étrangers, peut-on changer,...) mais assez bien amenés.
Les personnages sont aussi pas mal fait, certes un peu stéréotypés mais ils ont vraiment leur personnalité qui sont étoffées au fils des épisodes.
Les vampires sont plus des infectés du coup (surtout qu'ils peuvent en guérir et redevenir humain), y'a parfois des comportements un peu WTF dans certaines situations mais ça passe quand même bien.
Un bon coté de la série c'est qu'on a vraiment l'impression que 2/3 vampires ça peux se gérer en étant précis et sans céder à la panique mais que plus c'est quasiment pas la peine de tester même en étant le mieux préparé au monde.
A la mi-saison ça s'avère être une bonne surprise
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
C'est expliqué dans un épisode, le volcan du yellowstone est entré en éruption juste avant l'infection provoquant un énorme nuage de cendres obscurcissant le ciel pendant des mois et les rayons du soleils commencent enfin a un peu percer à travers mais de manière vraiment éparse.Drahe a écrit :des vampires qui brûlent sous les lampent UV mais qui attaquent en plein jour quand même?
Du coup c'est pour ça que les lampes a UV les brûlent mais qu'ils ne brûlent pas en pleine journée, question de concentration des UV en gros.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Les motivations des boss vampires viennent justement à changer avec la fin de l'hiver nucléaire et leur obligations de rester de nouveaux cachés la journée.desba a écrit :C'est expliqué dans un épisode, le volcan du yellowstone est entré en éruption juste avant l'infection provoquant un énorme nuage de cendres obscurcissant le ciel pendant des mois et les rayons du soleils commencent enfin a un peu percer à travers mais de manière vraiment éparse.Drahe a écrit :des vampires qui brûlent sous les lampent UV mais qui attaquent en plein jour quand même?
Du coup c'est pour ça que les lampes a UV les brûlent mais qu'ils ne brûlent pas en pleine journée, question de concentration des UV en gros.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
C'est un peu comme un film de guerre fait par un soit disant grand réalisateur (dont 2/3 des films sont naze mais bon) dans lequel Hitler serait tué par un groupe de bras cassé dans un cinéma... C'est tellement plus facile de chier sur l'histoire pour rendre les choses spectaculaires.Drahe a écrit :The great wall
...
Pour moi, c'est aussi choquant qu'un film anglais sur la Troisième Croisade qui montrerait bien Richard Coeur-de-Lion, mais qui remplacerait Saladin et son armée par une reine Zerg (ou Tyranide) et sa ruche... (ou un jeu historique sur la Première Guerre Mondiale qui ne parlerait pas de l'armée française, pas vrai Electronic Arts?) On hurlerait au racisme et à l'ethnocentrisme, et les pays du Golfe persique interdiraient peut-être le film en salle. Je pense qu'il ne faut pas être moins sévère avec la production chinoise: un film sur la muraille de Chine qui se fait attaquer par des monstres au lieu des Mongols, sans jamais parler des Mongols, mérite d'être critiqué. Ce n'est pas du pinaillage historique, c'est ouvrir les yeux sur un maquillage idéologique de la Grande Muraille, qui tombe dans le négationnisme sous couvert d'un prétendu genre fantastique.
Tuer un officier important ne sert a rien, il faut tuer mr evil en personne, même principe, se défendre d'hommes normaux qui veulent voler leur voisin ça sert a rien mais se défendre contre des méchants extraterrestres super dangereux même si ça n'a aucune cohérence historique c'est plus simple.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Kollecktivet (La communauté): Dans le Danemark des années 1970, un professeur d'architecture et sa femme héritent d'une immense maison. Plutôt que la revendre, ils décident de la transformer en communauté, en invitant leurs vieux amis (et un étranger pleurnichard) à vivre chez eux pour partager les frais. La petite famille s'enfonce dans les problèmes lorsque l'architecte a une aventure avec une de ses étudiantes, une blonde sculpturale.
Très sympathique, ce petit film à l'esthétique désuète nous montre les besoins d'affection des uns et des autres, sans jamais séparer le sexe de la tendresse, l'amour au centre des préoccupations. Le personnage principal est plutôt lâche, ce qui ne lui sera reproché qu'à la fin, juste avant le dénouement. Une belle histoire d'infidélité qui se termine bien!
La mécanique de l'ombre: François Cluset incarne un ancien comptable, alcoolique repenti. Au chômage depuis trop longtemps, il est contacté par un certain Clément, qui lui confie la retranscription sur machine à écrire d'écoutes téléphoniques. Il doit faire ces transcriptions dans un appartement vide, sur une machine pour ne pas se faire piéger par informatique, et en restant le plus discret possible (même pour les autres habitants de l'immeuble). Petit à petit, il découvre que ses employeurs ne travaillent pas forcément pour le gouvernement, et que ses retranscriptions sont en rapport étroit avec l'assassinat d'un diplomate qui négociait la libération d'otages, juste avant les élections.
Le film, s'il est juste et millimétré, est assez froid pour nous montrer justement l'inhumanité des magouilles de barbouze qui suivent de près la politique française.
Très sympathique, ce petit film à l'esthétique désuète nous montre les besoins d'affection des uns et des autres, sans jamais séparer le sexe de la tendresse, l'amour au centre des préoccupations. Le personnage principal est plutôt lâche, ce qui ne lui sera reproché qu'à la fin, juste avant le dénouement. Une belle histoire d'infidélité qui se termine bien!
La mécanique de l'ombre: François Cluset incarne un ancien comptable, alcoolique repenti. Au chômage depuis trop longtemps, il est contacté par un certain Clément, qui lui confie la retranscription sur machine à écrire d'écoutes téléphoniques. Il doit faire ces transcriptions dans un appartement vide, sur une machine pour ne pas se faire piéger par informatique, et en restant le plus discret possible (même pour les autres habitants de l'immeuble). Petit à petit, il découvre que ses employeurs ne travaillent pas forcément pour le gouvernement, et que ses retranscriptions sont en rapport étroit avec l'assassinat d'un diplomate qui négociait la libération d'otages, juste avant les élections.
Le film, s'il est juste et millimétré, est assez froid pour nous montrer justement l'inhumanité des magouilles de barbouze qui suivent de près la politique française.
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Moonlight: Un beau film, assez épuré jusqu'à en devenir simpliste, dans lequel un gosse des rues devient le protégé du dealer local, qui lui offre une meilleure vie que sa mère célibataire et accroc au crack. Souffre-douleur des autres depuis l'enfance, il devient dealer à son tour à l'âge adulte, sans vraiment assumer son homosexualité.
Le film est épuré, mais utilise clairement des symboles pour faire passer ses thématiques: à travers les couleurs et les éléments. Je propose une petite analyse symbolique, plutôt destinée à ceux qui ont déjà vu le film.
Le réalisateur prend le parti de montrer l'homosexualité comme une part nocturne des personnages: Juan le dealer l'explique "à la lumière de la Lune, la peau des Noirs parait bleue". C'est le bleu qui va signaler, tout au long du récit, l'apparition de l'homosexualité à l'écran. L'océan, ensuite, vient symboliser autre chose. Les scènes où l'eau apparait signalent l'harmonie, l'apprentissage pour s'accepter tel qu'on est. Le personnage apprend à nager avec son mentor, le dealer, puis termine le film face à l'océan lorsqu'il est à la fin de son parcours et qu'il apprend à assumer son homosexualité.
Le personnage a le choix, son mentor lui apprend. Il peut choisir d'être "Blue", c'est-à-dire homosexuel, surnom que Juan a rejeté, ou "Black" comme le surnomme son ami d'enfance. Lorsque le troisième acte du film commence, le personnage principal est surnommé "B." qui peut signifier l'un ou l'autre.
C'est donc un film sur l'acceptation de soi-même, tendrement poétique, qui dépeint un milieu violent sans le caricaturer, en éludant les clichés sur la drogue et le commerce de rue.
Silence, de Martin Scorcese: Les critiques partent dans tous les sens avec ce film, et j'ai du mal à trouver une analyse pertinente quelque part, entre ceux qui ont détesté parce qu'il y a des scènes de torture, mais pas assez de scènes d'action pour qu'ils puissent bouffer leurs popcorn, et ceux qui font de longs commentaires lèche-pompe parce que si tu dis du mal d'un Scorcese, tu vois, c'est que t'as pas compris. Le film me parait pourtant assez clair dans son message, qui renvoie la foi à la solitude et l'intimité de la conscience. Contrairement à ce qu'on peut lire chez certains critiques, le film n'est pas une démonstration de prosélytisme catholique, même s'il est partisan et loin d'être objectif (les historiens du Japon doivent d'ailleurs s'arracher les cheveux devant ce film). Je propose un commentaire qui sera nuancé, à défaut d'être bref... J'ai essayé d'être synthétique, mais... 2h40 de narration et des axes de lecture symboliques, ça demande qu'on prenne son temps.
Synopsis: Dans la première moitié du XVIIe siècle, deux prêtres jésuites portugais nommés Rodrigues et Garupe veulent chercher leur mentor, le père Ferreira qui les a initié, mais qui ne donne plus de nouvelles depuis sa dernière mission au Japon. Ils vont se donner pour mission de le retrouver, tout en continuant l'évangélisation du Japon commencée une génération avant eux. Sur place, ils découvrent un pays qui a fermé ses frontières à l'Occident et décide de combattre l'influence étrangère en bannissant la religion chrétienne. Des bushis inquisiteurs traquent les chrétiens pour les faire abjurer.
Analyse: Le titre Silence exprime deux choses. D'une part, le silence de dieu face aux prières. Les personnages sont extrêmement fervents et prient continuellement, confrontés au doute et à l'absence de réponse. Il n'y a pas de signe divin autour d'eux et, à chaque fois que les personnages principaux en cherchent et croient en trouver, leur situation s'aggrave (lorsqu'ils voient un faucon survoler le paysage, ils s'écrient "c'est un signe de dieu", mais suivre des yeux le vol du rapace a distrait leur vigilance et ils sont surpris par des inconnus alors qu'ils essayaient de se cacher).
D'autre part: il s'agit du silence auquel le personnage est condamné dans la dernière partie du film. Il conserve sa foi en la religion catholique, mais est constamment surveillé par l'inquisition, jusque dans son intimité. Il est donc condamné au silence.
Découpage: Le film s'articule en trois parties: 1) d'abord la découverte du Japon par nos personnages, deux jeunes prêtres jésuites un peu zélés et naïfs. Ils se réfugient dans des villages secrètement chrétiens et voient l'inquisition torturer ceux qui refusent d'abjurer. Selon moi, la plupart des critiques qui dénoncent ce film comme ethnocentré, concentré sur le martyr chrétien et les tortures se sont arrêtés à cette première partie et n'ont pas vu, ou pas compris, le reste. 2) A partir du moment où le film se concentre sur un seul des deux personnages, Rodrigues, qui est appréhendé par l'inquisition impériale, on change de perspective. Les inquisiteurs exécutent et torturent, effectivement, mais ils ont également un point de vue développé. Ils expliquent à Rodrigues qu'un autre prêtre catholique, un certain Cabral, a beaucoup enseigné au Japon, mais n'a rien appris. Il méprisait la langue et la culture japonaise. Du point de vue de l'inquisition, le christianisme est une doctrine inepte, mais elle a été étudiée longuement avant d'être interdite: l'inquisition est pleine de bushis érudits qui comprennent les concepts de la foi catholique et parlent Portugais. A partir de là, le film nous montre l'antithèse du projet évangéliste naïf de Rodrigues: le rejet de la chrétienté, le fait qu'une religion était déjà là avant, les principes du bouddhisme expliqués en quelques répliques.
3) [Spoiler] La troisième partie fait la synthèse des deux cultures qui se rejettent, la culture portugaise qui cherche à coloniser le Japon sans le comprendre, et la culture japonaise qui bannit la religion portugaise après l'avoir apprise. Le personnage de Ferreira, mentor de Rodrigues, est retrouvé: il vit comme un Japonais, a abjuré sa foi et a fondé une famille. Il est passé par les tortures de l'inquisition et a préféré collaborer avec les bushis, renonçant à sa religion pour adopter officiellement le bouddhisme, apprenant l'astronomie et les sciences européennes aux Japonais. Le personnage de Rodrigues va suivre exactement la même voie, surveillé de près par l'inquisition, il va également abjurer. Mais il va trouver sa foi et obtenir une réponse divine alors qu'il rentre dans le silence. [/Spoiler]
Analyse religieuse: Le film expose clairement une dichotomie entre le bouddhisme et le christianisme: c'est l'opposition conceptuelle entre transcendance (dépassement du monde physique par un monde spirituel immatériel et supérieur, position chrétienne) et immanence (présence de la spiritualité dans le monde matériel, mais pas au-delà, après ou au-dessus, c'est la position attribuée au bouddhisme). Le film plaque cette distinction philosophique sur ces deux religions: christianisme transcendant et bouddhisme immanent (n'étant pas expert, je ne suis pas certain que cette lecture soit juste et qu'il n'y ait pas des tonnes d'interprétations transcendantes du bouddhisme japonais). On s'en aperçoit dans trois dialogues, un à chaque partie du film (comme si le réalisateur voulait être sûr d'être compris...) : d'abord lorsque les deux jésuites baptisent un enfant Japonais. Les parents leurs demandent si leur enfant va aller au "paraíso" maintenant... incompréhension des deux jésuites, qui doivent leur expliquer que le paradis se trouve dans l'au-delà: les Japonais chrétiens n'ont pas l'air de comprendre. Ensuite lorsqu'un inquisiteur explique à Rodrigues que les chrétiens ne comprennent pas le Japon, et que par exemple ils méprisent Bouddha parce que c'est un homme mortel. Puisqu'il atteint l'illumination en dépassant ses illusions, Bouddha n'a pas besoin d'être immortel, c'est ce que ne comprend pas le christianisme, qui s'accroche aux illusions d'immortalité de l'âme. Enfin, c'est le discours du prêtre retrouvé Ferreira, qui explique qu'au Japon, le concept de Christ n'a aucun sens, puisque la traduction de "fils de dieu" va désigner le Soleil en Japonais: la spiritualité du pays est restreinte au royaume naturel et ne le dépasse pas.
[Spoiler] L'homme providentiel, messager divin. C'est un point de vue personnel, mais je pense qu'un personnage pourrait être l'incarnation de dieu ou de Jésus. C'est le Japonais tiraillé, chrétien mais apostat, qui renie toujours sa foi et revient toujours demander sa confession. Ce personnage, nommé Kichijiro, est d'abord présenté comme un ivrogne, un naufragé perdu à Macao, qui peut les guider au Japon. Les personnages principaux le méprisent immédiatement, mais il les amène bien au Japon, dans un village chrétien qui cache nos deux prêtres. Lorsque Kichijiro trahit Rodrigues, à plusieurs reprises, juste après lui avoir demandé l'absolution, Rodrigues le compare régulièrement à Judas. Mais vers la fin du film, il entend la voix de Jésus en donnant une dernière fois l'absolution à Kichijiro, comme si ce personnage était Jésus lui-même. Alors je surinterprète peut-être: mais ce personnage de Japonais chrétien, faible, lâche et apostat, est peut-être celui qui souffre le plus, tout en suivant à chaque étape le parcours de Rodrigues. Je pense qu'il s'agit d'un symbole, un peu grossier, d'humilité adressé à Rodrigues: le signe divin lui est tombé dessus depuis le début et il n'a pas su le reconnaître. [/Spoiler]
Un film raciste? On accuse ce métrage de mépriser la culture japonaise. C'est plus complexe: d'une part ce sont les personnages, qu'on suit durant toute l'exposition (une bonne première heure de film) qui ne comprennent pas et méprisent les Japonais, pas le réalisateur qui a fait l'effort de tourner avec des acteurs japonais et une partie des dialogues en japonais. Mais cependant: il y a un parti-pris idéologique très fort dans cette vision du Japon. L'inquisiteur est caricatural à l'extrême, les bushis cruels dans leur détermination à éradiquer le christianisme, malgré la subtilité de leur compréhension et leur intelligence visible. Les décors sont pauvres et les paysages toujours brumeux pour symboliser la confusion des personnages, on ne voit donc jamais la beauté du Japon.
Révélateur, le choix des langues est prisonnier d'un parti-pris très classique, un code du cinéma franchement démodé: les alliés parlent dans la langue du spectateur-cible, ici l'Anglais, et les ennemis parlent une autre langue. Nos deux prêtres parlent Anglais en prétendant parler Portugais. D'ailleurs, le seul mot portugais est "paraíso", mais n'est prononcé que par les chrétiens Japonais convertis: et les Jésuites les reprennent en énonçant le mot anglais "paradise" pour les corriger, comme s'ils prononçaient mal... L'utilisation du Portugais authentique est le signe de l'incompréhension du concept par les convertis. Les Japonais parlent réellement en Japonais, avec des sous-titres. Sauf dans une scène: lorsqu'on est introduit pour la première fois au point de vue de l'inquisiteur principal, le dialogue est en Anglais pour que le spectateur comprenne immédiatement, mais lui et Rodrigues sont sensés parler Japonais... Ce choix du code ringard de la langue remplacée ajoute de la confusion au message du film, qui est pourtant assez clair.
Mais alors, quel est le message du film, bordel?
C'est que la parole de dieu se révèle dans l'humilité et que la foi se révèle face aux souffrances... C'est con, hein? C'est assez pauvre d'originalité et très banal lorsqu'on connait la culture catholique. Mais le message est bien celui-ci: nos deux prêtres partent chercher leur mentor au début de leur carrière, persuadés d'être en mission divine. Ils sont les seuls à ne pas comprendre leur orgueil (qui les empêche d'apprendre le Japonais ou de comprendre que Kichijiro est un envoyé providentiel). Ils absolvent des confessions qu'ils ne comprennent pas, baptisent des enfants pour des parents qui ne comprennent pas l'idée de salvation, et ils se demandent pourquoi ils doutent.
L'inquisition impériale se charge de leur apprendre l'humilité, avec quelques tortures ou meurtres d'innocents au passage, certes, mais le film répète de long en large que nos deux prêtres sont responsables de ces massacres. L'inquisition prétend que le Japon lui-même est hostile au christianisme, qui est une doctrine inutile, comparé à une femme stérile. Rodrigues refuse ce point de vue et accuse l'inquisition d'être la seule hostile au christianisme.
Mais dans la dernière partie, alors qu'il semble perdre espoir et qu'il est le dernier prêtre catholique du Japon, Rodrigues tait sa foi: il se réfugie dans ce silence, après avoir beaucoup reproché à dieu de rester silencieux. C'est dans ce silence qu'il va justement entendre Jésus et avoir des révélations: dans le silence de l'humilité qu'il est en communion avec dieu. Il va garder ce silence, réservant la foi à la seule intimité de sa conscience, jusqu'à sa mort. [spoiler] Plan final: la caméra se glisse entre les flammes et les planches, dans le cercueil de Rodrigues, pour nous montrer qu'il a dans ses mains, malgré les interdictions de toute une vie, le petit crucifix sculpté que Kichijiro lui a donné au début du film. Il meurt en chrétien secret, alors que l'inquisition lui a imposé un enterrement bouddhiste. [/spoiler]
Au final, le film prend la foi au sérieux, nous dit que l'inquisition japonaise au XVIIe siècle comporte beaucoup de crimes, considère que dieu existe, mais qu'il ne parle qu'à ceux qui ont suffisamment souffert pour savoir fermer leur gueule. Je ne sais pas si c'est une grande et belle morale: je ne suis pas judéo-chrétien et je trouve tout cela un peu vain, ridicule et touchant à la fois. Cependant, le film est contemplatif, serein dans son explication des contradictions culturelles et de leur choc. Les réactions vives et les interprétations contradictoires du film qu'on trouve parmi les critiques sont le signe d'une certaine richesse de sens. On peut en revanche reprocher au film d'être prisonnier de la métaphysique chrétienne, qu'il approuve jusqu'au bout. Pour les habitants du XXIe siècle, il n'est pas facile de se mettre dans la tête d'une personne qui prend la foi au sérieux.
Le film est épuré, mais utilise clairement des symboles pour faire passer ses thématiques: à travers les couleurs et les éléments. Je propose une petite analyse symbolique, plutôt destinée à ceux qui ont déjà vu le film.
Le réalisateur prend le parti de montrer l'homosexualité comme une part nocturne des personnages: Juan le dealer l'explique "à la lumière de la Lune, la peau des Noirs parait bleue". C'est le bleu qui va signaler, tout au long du récit, l'apparition de l'homosexualité à l'écran. L'océan, ensuite, vient symboliser autre chose. Les scènes où l'eau apparait signalent l'harmonie, l'apprentissage pour s'accepter tel qu'on est. Le personnage apprend à nager avec son mentor, le dealer, puis termine le film face à l'océan lorsqu'il est à la fin de son parcours et qu'il apprend à assumer son homosexualité.
Le personnage a le choix, son mentor lui apprend. Il peut choisir d'être "Blue", c'est-à-dire homosexuel, surnom que Juan a rejeté, ou "Black" comme le surnomme son ami d'enfance. Lorsque le troisième acte du film commence, le personnage principal est surnommé "B." qui peut signifier l'un ou l'autre.
C'est donc un film sur l'acceptation de soi-même, tendrement poétique, qui dépeint un milieu violent sans le caricaturer, en éludant les clichés sur la drogue et le commerce de rue.
Silence, de Martin Scorcese: Les critiques partent dans tous les sens avec ce film, et j'ai du mal à trouver une analyse pertinente quelque part, entre ceux qui ont détesté parce qu'il y a des scènes de torture, mais pas assez de scènes d'action pour qu'ils puissent bouffer leurs popcorn, et ceux qui font de longs commentaires lèche-pompe parce que si tu dis du mal d'un Scorcese, tu vois, c'est que t'as pas compris. Le film me parait pourtant assez clair dans son message, qui renvoie la foi à la solitude et l'intimité de la conscience. Contrairement à ce qu'on peut lire chez certains critiques, le film n'est pas une démonstration de prosélytisme catholique, même s'il est partisan et loin d'être objectif (les historiens du Japon doivent d'ailleurs s'arracher les cheveux devant ce film). Je propose un commentaire qui sera nuancé, à défaut d'être bref... J'ai essayé d'être synthétique, mais... 2h40 de narration et des axes de lecture symboliques, ça demande qu'on prenne son temps.
Synopsis: Dans la première moitié du XVIIe siècle, deux prêtres jésuites portugais nommés Rodrigues et Garupe veulent chercher leur mentor, le père Ferreira qui les a initié, mais qui ne donne plus de nouvelles depuis sa dernière mission au Japon. Ils vont se donner pour mission de le retrouver, tout en continuant l'évangélisation du Japon commencée une génération avant eux. Sur place, ils découvrent un pays qui a fermé ses frontières à l'Occident et décide de combattre l'influence étrangère en bannissant la religion chrétienne. Des bushis inquisiteurs traquent les chrétiens pour les faire abjurer.
Analyse: Le titre Silence exprime deux choses. D'une part, le silence de dieu face aux prières. Les personnages sont extrêmement fervents et prient continuellement, confrontés au doute et à l'absence de réponse. Il n'y a pas de signe divin autour d'eux et, à chaque fois que les personnages principaux en cherchent et croient en trouver, leur situation s'aggrave (lorsqu'ils voient un faucon survoler le paysage, ils s'écrient "c'est un signe de dieu", mais suivre des yeux le vol du rapace a distrait leur vigilance et ils sont surpris par des inconnus alors qu'ils essayaient de se cacher).
D'autre part: il s'agit du silence auquel le personnage est condamné dans la dernière partie du film. Il conserve sa foi en la religion catholique, mais est constamment surveillé par l'inquisition, jusque dans son intimité. Il est donc condamné au silence.
Découpage: Le film s'articule en trois parties: 1) d'abord la découverte du Japon par nos personnages, deux jeunes prêtres jésuites un peu zélés et naïfs. Ils se réfugient dans des villages secrètement chrétiens et voient l'inquisition torturer ceux qui refusent d'abjurer. Selon moi, la plupart des critiques qui dénoncent ce film comme ethnocentré, concentré sur le martyr chrétien et les tortures se sont arrêtés à cette première partie et n'ont pas vu, ou pas compris, le reste. 2) A partir du moment où le film se concentre sur un seul des deux personnages, Rodrigues, qui est appréhendé par l'inquisition impériale, on change de perspective. Les inquisiteurs exécutent et torturent, effectivement, mais ils ont également un point de vue développé. Ils expliquent à Rodrigues qu'un autre prêtre catholique, un certain Cabral, a beaucoup enseigné au Japon, mais n'a rien appris. Il méprisait la langue et la culture japonaise. Du point de vue de l'inquisition, le christianisme est une doctrine inepte, mais elle a été étudiée longuement avant d'être interdite: l'inquisition est pleine de bushis érudits qui comprennent les concepts de la foi catholique et parlent Portugais. A partir de là, le film nous montre l'antithèse du projet évangéliste naïf de Rodrigues: le rejet de la chrétienté, le fait qu'une religion était déjà là avant, les principes du bouddhisme expliqués en quelques répliques.
3) [Spoiler] La troisième partie fait la synthèse des deux cultures qui se rejettent, la culture portugaise qui cherche à coloniser le Japon sans le comprendre, et la culture japonaise qui bannit la religion portugaise après l'avoir apprise. Le personnage de Ferreira, mentor de Rodrigues, est retrouvé: il vit comme un Japonais, a abjuré sa foi et a fondé une famille. Il est passé par les tortures de l'inquisition et a préféré collaborer avec les bushis, renonçant à sa religion pour adopter officiellement le bouddhisme, apprenant l'astronomie et les sciences européennes aux Japonais. Le personnage de Rodrigues va suivre exactement la même voie, surveillé de près par l'inquisition, il va également abjurer. Mais il va trouver sa foi et obtenir une réponse divine alors qu'il rentre dans le silence. [/Spoiler]
Analyse religieuse: Le film expose clairement une dichotomie entre le bouddhisme et le christianisme: c'est l'opposition conceptuelle entre transcendance (dépassement du monde physique par un monde spirituel immatériel et supérieur, position chrétienne) et immanence (présence de la spiritualité dans le monde matériel, mais pas au-delà, après ou au-dessus, c'est la position attribuée au bouddhisme). Le film plaque cette distinction philosophique sur ces deux religions: christianisme transcendant et bouddhisme immanent (n'étant pas expert, je ne suis pas certain que cette lecture soit juste et qu'il n'y ait pas des tonnes d'interprétations transcendantes du bouddhisme japonais). On s'en aperçoit dans trois dialogues, un à chaque partie du film (comme si le réalisateur voulait être sûr d'être compris...) : d'abord lorsque les deux jésuites baptisent un enfant Japonais. Les parents leurs demandent si leur enfant va aller au "paraíso" maintenant... incompréhension des deux jésuites, qui doivent leur expliquer que le paradis se trouve dans l'au-delà: les Japonais chrétiens n'ont pas l'air de comprendre. Ensuite lorsqu'un inquisiteur explique à Rodrigues que les chrétiens ne comprennent pas le Japon, et que par exemple ils méprisent Bouddha parce que c'est un homme mortel. Puisqu'il atteint l'illumination en dépassant ses illusions, Bouddha n'a pas besoin d'être immortel, c'est ce que ne comprend pas le christianisme, qui s'accroche aux illusions d'immortalité de l'âme. Enfin, c'est le discours du prêtre retrouvé Ferreira, qui explique qu'au Japon, le concept de Christ n'a aucun sens, puisque la traduction de "fils de dieu" va désigner le Soleil en Japonais: la spiritualité du pays est restreinte au royaume naturel et ne le dépasse pas.
[Spoiler] L'homme providentiel, messager divin. C'est un point de vue personnel, mais je pense qu'un personnage pourrait être l'incarnation de dieu ou de Jésus. C'est le Japonais tiraillé, chrétien mais apostat, qui renie toujours sa foi et revient toujours demander sa confession. Ce personnage, nommé Kichijiro, est d'abord présenté comme un ivrogne, un naufragé perdu à Macao, qui peut les guider au Japon. Les personnages principaux le méprisent immédiatement, mais il les amène bien au Japon, dans un village chrétien qui cache nos deux prêtres. Lorsque Kichijiro trahit Rodrigues, à plusieurs reprises, juste après lui avoir demandé l'absolution, Rodrigues le compare régulièrement à Judas. Mais vers la fin du film, il entend la voix de Jésus en donnant une dernière fois l'absolution à Kichijiro, comme si ce personnage était Jésus lui-même. Alors je surinterprète peut-être: mais ce personnage de Japonais chrétien, faible, lâche et apostat, est peut-être celui qui souffre le plus, tout en suivant à chaque étape le parcours de Rodrigues. Je pense qu'il s'agit d'un symbole, un peu grossier, d'humilité adressé à Rodrigues: le signe divin lui est tombé dessus depuis le début et il n'a pas su le reconnaître. [/Spoiler]
Un film raciste? On accuse ce métrage de mépriser la culture japonaise. C'est plus complexe: d'une part ce sont les personnages, qu'on suit durant toute l'exposition (une bonne première heure de film) qui ne comprennent pas et méprisent les Japonais, pas le réalisateur qui a fait l'effort de tourner avec des acteurs japonais et une partie des dialogues en japonais. Mais cependant: il y a un parti-pris idéologique très fort dans cette vision du Japon. L'inquisiteur est caricatural à l'extrême, les bushis cruels dans leur détermination à éradiquer le christianisme, malgré la subtilité de leur compréhension et leur intelligence visible. Les décors sont pauvres et les paysages toujours brumeux pour symboliser la confusion des personnages, on ne voit donc jamais la beauté du Japon.
Révélateur, le choix des langues est prisonnier d'un parti-pris très classique, un code du cinéma franchement démodé: les alliés parlent dans la langue du spectateur-cible, ici l'Anglais, et les ennemis parlent une autre langue. Nos deux prêtres parlent Anglais en prétendant parler Portugais. D'ailleurs, le seul mot portugais est "paraíso", mais n'est prononcé que par les chrétiens Japonais convertis: et les Jésuites les reprennent en énonçant le mot anglais "paradise" pour les corriger, comme s'ils prononçaient mal... L'utilisation du Portugais authentique est le signe de l'incompréhension du concept par les convertis. Les Japonais parlent réellement en Japonais, avec des sous-titres. Sauf dans une scène: lorsqu'on est introduit pour la première fois au point de vue de l'inquisiteur principal, le dialogue est en Anglais pour que le spectateur comprenne immédiatement, mais lui et Rodrigues sont sensés parler Japonais... Ce choix du code ringard de la langue remplacée ajoute de la confusion au message du film, qui est pourtant assez clair.
Mais alors, quel est le message du film, bordel?
C'est que la parole de dieu se révèle dans l'humilité et que la foi se révèle face aux souffrances... C'est con, hein? C'est assez pauvre d'originalité et très banal lorsqu'on connait la culture catholique. Mais le message est bien celui-ci: nos deux prêtres partent chercher leur mentor au début de leur carrière, persuadés d'être en mission divine. Ils sont les seuls à ne pas comprendre leur orgueil (qui les empêche d'apprendre le Japonais ou de comprendre que Kichijiro est un envoyé providentiel). Ils absolvent des confessions qu'ils ne comprennent pas, baptisent des enfants pour des parents qui ne comprennent pas l'idée de salvation, et ils se demandent pourquoi ils doutent.
L'inquisition impériale se charge de leur apprendre l'humilité, avec quelques tortures ou meurtres d'innocents au passage, certes, mais le film répète de long en large que nos deux prêtres sont responsables de ces massacres. L'inquisition prétend que le Japon lui-même est hostile au christianisme, qui est une doctrine inutile, comparé à une femme stérile. Rodrigues refuse ce point de vue et accuse l'inquisition d'être la seule hostile au christianisme.
Mais dans la dernière partie, alors qu'il semble perdre espoir et qu'il est le dernier prêtre catholique du Japon, Rodrigues tait sa foi: il se réfugie dans ce silence, après avoir beaucoup reproché à dieu de rester silencieux. C'est dans ce silence qu'il va justement entendre Jésus et avoir des révélations: dans le silence de l'humilité qu'il est en communion avec dieu. Il va garder ce silence, réservant la foi à la seule intimité de sa conscience, jusqu'à sa mort. [spoiler] Plan final: la caméra se glisse entre les flammes et les planches, dans le cercueil de Rodrigues, pour nous montrer qu'il a dans ses mains, malgré les interdictions de toute une vie, le petit crucifix sculpté que Kichijiro lui a donné au début du film. Il meurt en chrétien secret, alors que l'inquisition lui a imposé un enterrement bouddhiste. [/spoiler]
Au final, le film prend la foi au sérieux, nous dit que l'inquisition japonaise au XVIIe siècle comporte beaucoup de crimes, considère que dieu existe, mais qu'il ne parle qu'à ceux qui ont suffisamment souffert pour savoir fermer leur gueule. Je ne sais pas si c'est une grande et belle morale: je ne suis pas judéo-chrétien et je trouve tout cela un peu vain, ridicule et touchant à la fois. Cependant, le film est contemplatif, serein dans son explication des contradictions culturelles et de leur choc. Les réactions vives et les interprétations contradictoires du film qu'on trouve parmi les critiques sont le signe d'une certaine richesse de sens. On peut en revanche reprocher au film d'être prisonnier de la métaphysique chrétienne, qu'il approuve jusqu'au bout. Pour les habitants du XXIe siècle, il n'est pas facile de se mettre dans la tête d'une personne qui prend la foi au sérieux.
Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Et le gars te poste ça à 3h39... Je le lirai à tête reposée
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Sing (Tous en scène): Un film d'animation qui fait dans le cartoon animalier, très codifié mais bien foutu. Il s'agit d'un koala propriétaire d'un vieux théâtre qu'il essaye de faire vivre malgré les difficultés. A coup d'esbroufe et de bobards, il retarde le paiement de la banque, pirate l'électricité du cinéma voisin et détourne une citerne d'eau pour les besoins de son théâtre. Il exploite sans vergogne une antique secrétaire, une iguane dont l'oeil de verre à tendance à sauter au mauvais moment. Alors que le banque lui met le couteau sous la gorge, il tente un dernier coup de pub: un grand casting vocal pour monter une comédie musicale composée des habitants sélectionnés, avec une récompense... L'oeil de verre de la secrétaire rebondit sur le clavier au mauvais moment, et au lieu des 1000$ de récompense, elle imprime des tracts promettant 100 000$ au premier prix... L'offre attire du monde. Au programme: un gorille dont le rêve est de chanter au lieu de rejoindre le gang de braqueur de son père, une truie mère de famille nombreuse délaissée par son époux, une porc-épic punk (une porc-épunk), une éléphante maladivement timide, un porc allemand fan de boys-band et une souris blanche gouailleuse qui chante et joue du sax, un mélange improbable entre Frank Sinatra, Paul Desmond et Stuart Little.
La recette est bien connue, mais c'est un film qui donne la pêche, brillamment exécuté malgré la fausse naïveté du sujet. Le film reprend sans l'avouer l'univers de Zootopia, et se sert de l'argument des émissions de talent-show pour faire une fine équipe qui veut sauver le théâtre contre vents et marées.
Seuls: Un film qu'on est allés voir à plusieurs avec d'autres nains courageux: Djez et Dianoia et un Gus bibliophile. L'adaptation de la BD française sur des ados qui se réveillent seuls au monde dans une mégalopole, se révèle assez décevante. Les personnages sont clichés et risquent à tout moment de basculer dans le ridicule. Ils sont sauvés par les moments de bravoure d'un acteur, qui interprète le gosse de riche sympa et relativement insupportable: il joue très juste et rend vraiment drôles les sketchs les plus attendus. Malheureusement, il y a deux défauts majeurs. D'abord, l'antagoniste est un cliché absolu de tout ce que vous avez déjà vu dans d'autres films d'horreur. Ce personnage est trop grossier, trop caricatural pour qu'on le prenne au sérieux. Pire: l'acteur joue faux et nous sort du film en permanence. Ensuite, la fin est très décevante et offre une révélation qui nécessite une suite, que le studio n'aura pas le budget de faire vu le bide relatif du film au box-office.
C'est visuellement très sympa, les images propres et bien composées: l'adaptation semble relativement fidèle d'après notre collègue, critique aux Djéziers du cinéma. Mais finir sur une fin aussi foireuse gâche le plaisir. Il faudrait une version éditée...
La recette est bien connue, mais c'est un film qui donne la pêche, brillamment exécuté malgré la fausse naïveté du sujet. Le film reprend sans l'avouer l'univers de Zootopia, et se sert de l'argument des émissions de talent-show pour faire une fine équipe qui veut sauver le théâtre contre vents et marées.
Seuls: Un film qu'on est allés voir à plusieurs avec d'autres nains courageux: Djez et Dianoia et un Gus bibliophile. L'adaptation de la BD française sur des ados qui se réveillent seuls au monde dans une mégalopole, se révèle assez décevante. Les personnages sont clichés et risquent à tout moment de basculer dans le ridicule. Ils sont sauvés par les moments de bravoure d'un acteur, qui interprète le gosse de riche sympa et relativement insupportable: il joue très juste et rend vraiment drôles les sketchs les plus attendus. Malheureusement, il y a deux défauts majeurs. D'abord, l'antagoniste est un cliché absolu de tout ce que vous avez déjà vu dans d'autres films d'horreur. Ce personnage est trop grossier, trop caricatural pour qu'on le prenne au sérieux. Pire: l'acteur joue faux et nous sort du film en permanence. Ensuite, la fin est très décevante et offre une révélation qui nécessite une suite, que le studio n'aura pas le budget de faire vu le bide relatif du film au box-office.
C'est visuellement très sympa, les images propres et bien composées: l'adaptation semble relativement fidèle d'après notre collègue, critique aux Djéziers du cinéma. Mais finir sur une fin aussi foireuse gâche le plaisir. Il faudrait une version éditée...
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Je confirme : SEULS, sans être le pire film du monde (y en a beaucoup qui se disputent le titre !), reste globalement un film pas terrible, mais une adaptation de la BD d'origine honnête (dans le sens où c'est relativement fidèle, bien casté et bien rythmé, même si selon moi ça reste un cran en dessous de la bédé). On est dans un vrai film pour ados (alors que l'oeuvre d'origine est plutôt pour enfant), plein de clichés bidons et de scènes borderline, mais malgré tout, le spectacle est plutôt divertissant et il y a même quelque scène plutôt drôles. Le vrai point faible du film, ce sont ses 5 dernières minutes où après avoir assassiné tous les spectateur épileptiques avec une scène kaléidoscopique purement gerbative et inutile, le réalisateur réussit à rendre fou les quelques survivants de la salle avec un final absolument grotesque et what the fuckesque. Où l'art de finir en beauté !
Djez en 3 jeux...
Un jeu de rôle : L'APPEL DE CTHULHU
Un jeu de société : ARK NOVA
Un jeu vidéo : INDIANA JONES & THE FATE OF ATLANTIS
VISITEZ CHEZ DJEZ !
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- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Les derniers parisiens: Deux frères, dont l'un vient de sortir de prison, vivent leur vie à Paris. Arezki tient un bar à Pigalle et Nass' vient de purger une peine de 24 mois pour des magouilles et du trafic de drogue. En essayant de faire un buisness des soirées organisées au bar, Nass' fait monter la tension entre les deux à cause de son orgueil démesuré. Azerki va devoir faire face à ses caprices tout en maintenant son établissement en état de marche.
C'est le contraire d'un film français habituel C'est peut-être filmé avec peu de moyens, mais la narration est exceptionnelle et les personnages crédibles. Il y a beaucoup de personnages secondaires, l'intrigue est complexe, il y a des retournements et des sous-intrigues, tout ça dans un balai constant de situations bizarres et de personnes croisées pour quelques scènes, qui croiseront à nouveau la route des personnages principaux. Et pourtant: tout est clair! On suit chaque récit sans se lasser, chaque scène est juste, chaque personnage nous réserve une facette intéressante. Ce n'est peut-être pas l'histoire la plus intéressante du moment, ni la plus spectaculaire, mais c'est certainement la mieux racontée et la plus touchante dans son réalisme. Les derniers parisiens montre les habitants des quartiers populaires de Paris qui vivent la colonisation de la capitale par l'argent, les nouveaux bourgeois et les hommes d'affaire plus ou moins crapuleux. C'est un récit social et accessible, complexe et intéressant, dramatique et réaliste.
Chez nous: Un très bon film belge sur la politique française et le courant de l'extrême-droite populiste. On suit une infirmière du nord de la France qui est approchée et utilisée par un parti qui fait clairement allusion au F.N. Approchée par son médecin, ancien député européen pour le parti fasciste imaginaire "Bloc Identitaire", l'infirmière Pauline Duhez va se retrouvée catapultée comme tête d'affiche pour un nouveau parti populiste, mené par la fille de l'ancien chef du Bloc Identitaire. Ce nouveau parti, le Rassemblement National Populaire, tient un discours démagogique assez efficace en prétendant lutter contre la droite et la gauche. Avec la simili-Marine à sa tête, le parti présente une image relativement moderne et séduisante. Mais Pauline, qui ne vote pas, qui n'a jamais milité avec son père à la C.G.T. et qui ne s'intéresse pas à la politique, va rapidement se faire utiliser. On lui attribue une équipe qui décide à sa place, pour gérer les finances et la communication, ainsi qu'un service de protection rapproché qui flirt avec les groupuscules fascistes, dont certains membres déjà interpelés pour ratonnades.
Ce film dénonce bien sûr les pratiques du F.N. et d'autres partis populistes, prêts à tout pour obtenir l'image nécessaire de modernité qu'ils essayent de mettre en place dans leur démagogie, sans jamais s'être vraiment débarrassés de leurs contacts dans les groupuscules d'activistes fascistes, nationalistes ou néo-nazis. Avec sa manière d'utiliser des têtes d'affiche parachutées, le parti fictif est montré comme magouilleur avec ses financements opaques, clairement manipulateur, mettant au point des stratégies de langage pour faire passer ses idées xénophobes en évitant les mots qui conduiraient à une condamnation pour racisme, et entretenant dans l'ombre des connexions fascistes.
Les acteurs jouent juste (sauf l'actrice incarnant l'amie d'origine yougoslave de Pauline, dont le jeu nous sort presque du film). Dussollier et Catherine Jacob sont excellents, et les autres acteurs principaux irréprochables. Petite surprise pour les fans de Kaamelott: Thibault Roux, qui jouait le garde du corps débile Grüdu, incarne un agent de sécurité fasciste qui participe à des ratonnades. Un rôle dans la finesse.
Deux films francophones, deux films réussis et pertinents... Si vous aussi, vous pensez que le pays doit conserver ses valeurs traditionnelles et persévérer dans sa réputation de films français nuls et chiants, rassurez-vous: Guillaume Cannet va sortir Les petits mouchoirs 2.
C'est le contraire d'un film français habituel C'est peut-être filmé avec peu de moyens, mais la narration est exceptionnelle et les personnages crédibles. Il y a beaucoup de personnages secondaires, l'intrigue est complexe, il y a des retournements et des sous-intrigues, tout ça dans un balai constant de situations bizarres et de personnes croisées pour quelques scènes, qui croiseront à nouveau la route des personnages principaux. Et pourtant: tout est clair! On suit chaque récit sans se lasser, chaque scène est juste, chaque personnage nous réserve une facette intéressante. Ce n'est peut-être pas l'histoire la plus intéressante du moment, ni la plus spectaculaire, mais c'est certainement la mieux racontée et la plus touchante dans son réalisme. Les derniers parisiens montre les habitants des quartiers populaires de Paris qui vivent la colonisation de la capitale par l'argent, les nouveaux bourgeois et les hommes d'affaire plus ou moins crapuleux. C'est un récit social et accessible, complexe et intéressant, dramatique et réaliste.
Chez nous: Un très bon film belge sur la politique française et le courant de l'extrême-droite populiste. On suit une infirmière du nord de la France qui est approchée et utilisée par un parti qui fait clairement allusion au F.N. Approchée par son médecin, ancien député européen pour le parti fasciste imaginaire "Bloc Identitaire", l'infirmière Pauline Duhez va se retrouvée catapultée comme tête d'affiche pour un nouveau parti populiste, mené par la fille de l'ancien chef du Bloc Identitaire. Ce nouveau parti, le Rassemblement National Populaire, tient un discours démagogique assez efficace en prétendant lutter contre la droite et la gauche. Avec la simili-Marine à sa tête, le parti présente une image relativement moderne et séduisante. Mais Pauline, qui ne vote pas, qui n'a jamais milité avec son père à la C.G.T. et qui ne s'intéresse pas à la politique, va rapidement se faire utiliser. On lui attribue une équipe qui décide à sa place, pour gérer les finances et la communication, ainsi qu'un service de protection rapproché qui flirt avec les groupuscules fascistes, dont certains membres déjà interpelés pour ratonnades.
Ce film dénonce bien sûr les pratiques du F.N. et d'autres partis populistes, prêts à tout pour obtenir l'image nécessaire de modernité qu'ils essayent de mettre en place dans leur démagogie, sans jamais s'être vraiment débarrassés de leurs contacts dans les groupuscules d'activistes fascistes, nationalistes ou néo-nazis. Avec sa manière d'utiliser des têtes d'affiche parachutées, le parti fictif est montré comme magouilleur avec ses financements opaques, clairement manipulateur, mettant au point des stratégies de langage pour faire passer ses idées xénophobes en évitant les mots qui conduiraient à une condamnation pour racisme, et entretenant dans l'ombre des connexions fascistes.
Les acteurs jouent juste (sauf l'actrice incarnant l'amie d'origine yougoslave de Pauline, dont le jeu nous sort presque du film). Dussollier et Catherine Jacob sont excellents, et les autres acteurs principaux irréprochables. Petite surprise pour les fans de Kaamelott: Thibault Roux, qui jouait le garde du corps débile Grüdu, incarne un agent de sécurité fasciste qui participe à des ratonnades. Un rôle dans la finesse.
Deux films francophones, deux films réussis et pertinents... Si vous aussi, vous pensez que le pays doit conserver ses valeurs traditionnelles et persévérer dans sa réputation de films français nuls et chiants, rassurez-vous: Guillaume Cannet va sortir Les petits mouchoirs 2.
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Underworld, Blood Wars: Il y a des fois, quand on va au cinoche, où l'on rate sa séance à 10 minutes près. Du coup, au lieu d'errer comme une âme en peine, on peut utiliser le pouvoir magique de sa carte d'abonnement et trouver un autre film... Un film qui commence 10 ou 15 minutes après celui que vous avez raté, mais qui va se finir 10 minutes avant la prochaine séance du métrage qui vous intéresse vraiment. Un film un peu con et parfaitement convenu, avec de mauvais acteurs, pour que vous n'ayez jamais besoin de réfléchir et que votre concentration soit intacte lors de la prochaine séance. Peut-être une suite faite pour les derniers fans d'une saga has been qui ne manquait à personne. Un film de genre qui plagie les codes d'un autre genre pour masquer son manque d'originalité, par exemple un film de vampire qui traiterait ses vampires à la manière d'elfes, histoire de montrer des persos classes en piquant l'esthétique du Seigneur des anneaux et en priant pour que personne ne l'ait vu. Voire même un film d'action qui montrerait des persos en cuir se battre à l'arme à feu avec des arts martiaux pour faire allusion à Matrix et Equilibrium. En tout cas, si ça vous arrive, faites comme moi: choisissez un film dont le scénario est entièrement construit pour justifier les scènes de baston bruyantes, car vous pourrez manger votre popcorn en toute sérénité.
Split: L'ego de M. Night Shyamalan contre-attaque, et il est armé et dangereux! Le film nous montre un personnage étrange, souffrant d'un trouble de dissociation de la personnalité. Le bonhomme est assez fort, puisqu'il accumule pas moins de 23 personnalités différentes. De quoi frimer un peu, sauf que le film n'en montrera que quatre ou cinq pour ne pas vous embrouiller.
Malgré de bonnes idées dans le scénario, la fin est plutôt attendue, le vrai spoiler est dans la scène post-générique (oui, Shyamalan fait des scènes post-générique maintenant, il se croit à la tête de Marvel).
Mais que vaut le film? Il est porté par quelques bonnes idées, mais les acteurs ne sont pas si convaincants et on retrouve un certain nombre de clichés pas très agréables. Je suis très dubitatif sur le fait de nous montrer un antagoniste qui kidnappe des adolescentes pour dire que c'est très vilain, et de passer la moitié du film à cadrer généreusement les seins, les fesses ou le nombril des adolescentes, qui sont dénudées pendant pas mal de scènes... C'est un procédé pour qu'on s'identifie au kidnappeur? Parce que le cadrage qui ne manque jamais un décolleté sous le bon angle a de quoi faire rougir quelques réalisateurs de films érotiques italiens.
Le vrai défaut du film est dans l'insistance de son propos. Il répète son message comme un petit vieux, formulant encore et encore et encore sa petite théorie au lieu de nous la montrer. Ce n'est plus un message, c'est une prêche! Le film prétend tenir un propos sur la personnalité, la nature de l'être humain et son potentiel, mais il insiste trop pour être sûr que son public comprenne et devient franchement lourd. Ce film est à l'image de son générique de fin, qui défile devant un écran divisé en 24, qui fait dérouler en arrière-plan 24 petits génériques illisibles pour montrer les personnalités secondaires qui attendent leur tour. Ca se croit subtil, mais c'est surtout formel et un peu moche.
[SPOILER]Le point fort du film est sa conclusion! On se rend compte à la toute fin que Split prend place dans le même univers qu'un autre film de Shyamalan: Incassable, dont on retrouve le thème principal en conclusion, pendant un dialogue entre une nana qui fait allusion à l'homme de verre et un acteur invité surprise qui rappelle des souvenirs. C'est officiel: il y a donc un "Shyamalan cinematic universe", qui tiendra peut-être un autre film si l'ego du réalisateur n'a pas fait exploser Hollywood entre-temps.[/SPOILER]
Split: L'ego de M. Night Shyamalan contre-attaque, et il est armé et dangereux! Le film nous montre un personnage étrange, souffrant d'un trouble de dissociation de la personnalité. Le bonhomme est assez fort, puisqu'il accumule pas moins de 23 personnalités différentes. De quoi frimer un peu, sauf que le film n'en montrera que quatre ou cinq pour ne pas vous embrouiller.
Malgré de bonnes idées dans le scénario, la fin est plutôt attendue, le vrai spoiler est dans la scène post-générique (oui, Shyamalan fait des scènes post-générique maintenant, il se croit à la tête de Marvel).
Mais que vaut le film? Il est porté par quelques bonnes idées, mais les acteurs ne sont pas si convaincants et on retrouve un certain nombre de clichés pas très agréables. Je suis très dubitatif sur le fait de nous montrer un antagoniste qui kidnappe des adolescentes pour dire que c'est très vilain, et de passer la moitié du film à cadrer généreusement les seins, les fesses ou le nombril des adolescentes, qui sont dénudées pendant pas mal de scènes... C'est un procédé pour qu'on s'identifie au kidnappeur? Parce que le cadrage qui ne manque jamais un décolleté sous le bon angle a de quoi faire rougir quelques réalisateurs de films érotiques italiens.
Le vrai défaut du film est dans l'insistance de son propos. Il répète son message comme un petit vieux, formulant encore et encore et encore sa petite théorie au lieu de nous la montrer. Ce n'est plus un message, c'est une prêche! Le film prétend tenir un propos sur la personnalité, la nature de l'être humain et son potentiel, mais il insiste trop pour être sûr que son public comprenne et devient franchement lourd. Ce film est à l'image de son générique de fin, qui défile devant un écran divisé en 24, qui fait dérouler en arrière-plan 24 petits génériques illisibles pour montrer les personnalités secondaires qui attendent leur tour. Ca se croit subtil, mais c'est surtout formel et un peu moche.
[SPOILER]Le point fort du film est sa conclusion! On se rend compte à la toute fin que Split prend place dans le même univers qu'un autre film de Shyamalan: Incassable, dont on retrouve le thème principal en conclusion, pendant un dialogue entre une nana qui fait allusion à l'homme de verre et un acteur invité surprise qui rappelle des souvenirs. C'est officiel: il y a donc un "Shyamalan cinematic universe", qui tiendra peut-être un autre film si l'ego du réalisateur n'a pas fait exploser Hollywood entre-temps.[/SPOILER]
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Underworld, Blood Wars: Il y a des fois, quand on essai de mélanger les genres ça fonctionne et d'autres où ça ne fonctionne pas.
Les films de loup garou sont légions, du généralissime Loup Garou de Londres en passant par le mauvais Loup Garou de Paris, le kitchisime mais réussit Dog Soldiers, le drôle Cursed, le moyen Wolf ou le totalement raté Wolfman et l'inutile Skin Walkers.
Du coté des vampires il y a bien-sur le classique Entretien avec un Vampire, le sympathique Vampire vous avez dit Vampire?, le réussi Stake Land, le mal aimé a tort Priest, le presque réussi Daybreakers, les très inégaux 30 jours de nuit 1 et 2, le pitoyable Dracula Untold et l'oubliable Dracula 2000.
Pour ne citer qu'eux en vrac.
Par contre dans la catégorie des mélanges vampires + Loups Garous je ne vois que le désastreux Van Helsing ou les teenage emo Twilight.
Dans les deux cas il faut bien avouer que ça ne vole pas très haut...
Et il y à la série des Underworld.
Il est clair que le premier film aurait pu se suffire à lui même et que vu de manière stand-alone le cinquième opus peux très bien passer pour un nanar de plus.
Et pourtant il y a une lecture plus profonde à faire de ce film à condition de s'y intéresser un peu et d'avoir aussi vu les précédents.
Il faut déjà être conscient que les 5 films s'articulent autour des mêmes protagonistes et relatent/reprennent, pour certains, des éléments précédemment cités dans les autres films, du coup sans connaitre les autres films on passe forcement à coté de beaucoup de choses.
Le film est d'ailleurs encré dans une hexa voir heptalogie.
De ce fait voir ce film seul c'est un peu comme aller voir Les Deux Tours sans avoir vu La communauté de l'Anneau et sans savoir qu'il sera suivit par Le Retour du Roi, c'est divertissant mais un peux sans queue ni tête.
Certes ce cinquième opus est assez classique et reprend des poncifs du genre mais il s'avère être plus qu'un simple enchaînement de scènes d'actions.
- Le premier film nous parle d'une guerre cachée entre vampire et loup garou. D'une guerrière vampire, Sélène, reconnue qui apprend connaitre et comprendre ceux qu'elle à toujours considéré comme ses ennemis. Elle fini même par s’apercevoir qu'elle à plus en commun avec eux qu'avec ceux de sa race. Le tout tournant autour d'un homme, Michael, capable d'assimiler les bienfait des deux races.
- Le second film évoque la recherche des origines de Sélène mais aussi de celui de Michael. Ceux-ci essayent de fuir les deux clans pour vivre leur histoire mais son rattrapés peux ceux-ci et surtout par les premiers de ligné. Le combat classique du fils contre le père.
- Le troisième film, un prequel, est une histoire d'amour interdit, une version de Roméo et Juliette avec des crocs et des poils expliquant si besoin les antagonismes entre les deux camps.
- Le quatrième film se passe bien plus tard que le second. Sélène à accouché d'une fille, hybride des deux races, puis à été séparée de Michael et de celle-ci pendant des années. Elle retrouve sa liberté dans un monde où ceux de sa race sont traqués, passant du chasseur à la proie. Essayant de retrouver Michael et sa fille, affrontant des loups garous plus puissants qu'avant, échouant à retrouver Michael et s’apercevant qu'elle est une étrangère pour sa fille.
- Le cinquième opus nous montre une Sélène fatiguée des guerres, essayant de renouer avec les siens. Elle apprend aussi que sa fille est convoitée par les deux clans pour être exploitée et que Michael est certainement mort depuis longtemps le tout sur la suite du conflit entre vampires et loups garous.
Ce film s'avère être une bonne surprise pour ma part ainsi que la série des films underworld.
Le passage du 4ième film, clairement là pour relancer la licence, à été assez bien géré et permet de garder une cohérence entre les différents films mais aussi de continuer à développer certains personnages. Le tout permettant au 5ième opus de continuer dans cette direction il est possible d'espérer un prochain film de conclusion qui me démériterait pas.
Sans être géniale ni exsangue de maladresse la saga underworld a le mérite d'être bonne, et ceux sur 5 films ce qui n'est pas rien, dans une niche où les autres films du genre ont tous tendance à être mauvais.
Les films de loup garou sont légions, du généralissime Loup Garou de Londres en passant par le mauvais Loup Garou de Paris, le kitchisime mais réussit Dog Soldiers, le drôle Cursed, le moyen Wolf ou le totalement raté Wolfman et l'inutile Skin Walkers.
Du coté des vampires il y a bien-sur le classique Entretien avec un Vampire, le sympathique Vampire vous avez dit Vampire?, le réussi Stake Land, le mal aimé a tort Priest, le presque réussi Daybreakers, les très inégaux 30 jours de nuit 1 et 2, le pitoyable Dracula Untold et l'oubliable Dracula 2000.
Pour ne citer qu'eux en vrac.
Par contre dans la catégorie des mélanges vampires + Loups Garous je ne vois que le désastreux Van Helsing ou les teenage emo Twilight.
Dans les deux cas il faut bien avouer que ça ne vole pas très haut...
Et il y à la série des Underworld.
Il est clair que le premier film aurait pu se suffire à lui même et que vu de manière stand-alone le cinquième opus peux très bien passer pour un nanar de plus.
Et pourtant il y a une lecture plus profonde à faire de ce film à condition de s'y intéresser un peu et d'avoir aussi vu les précédents.
Il faut déjà être conscient que les 5 films s'articulent autour des mêmes protagonistes et relatent/reprennent, pour certains, des éléments précédemment cités dans les autres films, du coup sans connaitre les autres films on passe forcement à coté de beaucoup de choses.
Le film est d'ailleurs encré dans une hexa voir heptalogie.
De ce fait voir ce film seul c'est un peu comme aller voir Les Deux Tours sans avoir vu La communauté de l'Anneau et sans savoir qu'il sera suivit par Le Retour du Roi, c'est divertissant mais un peux sans queue ni tête.
Certes ce cinquième opus est assez classique et reprend des poncifs du genre mais il s'avère être plus qu'un simple enchaînement de scènes d'actions.
- Le premier film nous parle d'une guerre cachée entre vampire et loup garou. D'une guerrière vampire, Sélène, reconnue qui apprend connaitre et comprendre ceux qu'elle à toujours considéré comme ses ennemis. Elle fini même par s’apercevoir qu'elle à plus en commun avec eux qu'avec ceux de sa race. Le tout tournant autour d'un homme, Michael, capable d'assimiler les bienfait des deux races.
- Le second film évoque la recherche des origines de Sélène mais aussi de celui de Michael. Ceux-ci essayent de fuir les deux clans pour vivre leur histoire mais son rattrapés peux ceux-ci et surtout par les premiers de ligné. Le combat classique du fils contre le père.
- Le troisième film, un prequel, est une histoire d'amour interdit, une version de Roméo et Juliette avec des crocs et des poils expliquant si besoin les antagonismes entre les deux camps.
- Le quatrième film se passe bien plus tard que le second. Sélène à accouché d'une fille, hybride des deux races, puis à été séparée de Michael et de celle-ci pendant des années. Elle retrouve sa liberté dans un monde où ceux de sa race sont traqués, passant du chasseur à la proie. Essayant de retrouver Michael et sa fille, affrontant des loups garous plus puissants qu'avant, échouant à retrouver Michael et s’apercevant qu'elle est une étrangère pour sa fille.
- Le cinquième opus nous montre une Sélène fatiguée des guerres, essayant de renouer avec les siens. Elle apprend aussi que sa fille est convoitée par les deux clans pour être exploitée et que Michael est certainement mort depuis longtemps le tout sur la suite du conflit entre vampires et loups garous.
Ce film s'avère être une bonne surprise pour ma part ainsi que la série des films underworld.
Le passage du 4ième film, clairement là pour relancer la licence, à été assez bien géré et permet de garder une cohérence entre les différents films mais aussi de continuer à développer certains personnages. Le tout permettant au 5ième opus de continuer dans cette direction il est possible d'espérer un prochain film de conclusion qui me démériterait pas.
Sans être géniale ni exsangue de maladresse la saga underworld a le mérite d'être bonne, et ceux sur 5 films ce qui n'est pas rien, dans une niche où les autres films du genre ont tous tendance à être mauvais.
Mais qui, qui, qui sont les Snorkys?...?
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Pour la saga Underworld: j'ai vu les trois premiers films, dont le troisième au cinéma. Il ne m'avait d'ailleurs laissé aucun souvenir attachant et m'avait convaincu de laisser la saga là où elle était: dans un kitsh qui sent la fin de carrière.
A l'exception notable du premier, où certains acteurs font un effort, ces films sont très mal joués. Les acteurs sont vraiment là pour payer leurs impôts et suivent les directions du réal en faisant le minimum syndical pour toucher leur cachet. Dans Blood Warss, la scène du conseil dans le convent de l'Est est tellement mal interprétée qu'elle mérite une chronique sur Nanarland, et l'acteur Charles Dance (qui incarne aussi Tywin Lannister dans GoT) joue aussi bien que possible des dialogues clichés et ridicules. Ce film est kitsh, c'est un nanar décomplexé qui fait allusion à autant de références culturelles que possible pour le fanservice. De ce point de vue, la saga Underworld se place presque dans la même catégorie qu'Alien vs Predator (mais en beaucoup, vraiment beaucoup moins bien exécuté). La réalisation est plate, la mise en scène complètement attendue, les dialogues aux fraises, le montage lisible, sans pour autant nous offrir le moindre raccord élégant... La musique n'est pas géniale non plus: aucun thème marquant ne reste en tête.
Ce que la saga a pour elle, c'est un univers construit. Pas forcément très cohérent ni original, mais pas inintéressant non plus: ça permet de comprendre les fans de la licence. Ils sont pas là que pour le visage angélique de Kate Beckinsale et ses courbes moulées dans le latex, ils veulent voir des vampires dont les histoires d'amour et de haine traversent les siècles, avec des emprunts au médfan, à Matrix et à tous les films fantastiques de la veine gothique. C'est un peu des romans d'Anne Rice coupés à l'eau du robinet: l'histoire des vampires sans l'histoire des idées qui fait leur intérêt et leur profondeur... Underworld, c'est nostalgique et un peu triste avec un arrière goût de déception, comme une bière sans alcool.
Les films vus depuis mon dernier post:
Land of Mine (Les oubliés): Ce film historique reprend un épisode d'après-guerre au Danemark. Juste après la capitulation de Berlin en 1945, le Danemark a gardé sur son territoire les soldats allemands pour les utiliser comme ouvriers sacrifiables dans une entreprise colossale! Il s'agissait de déminer toute la côte ouest du pays: des centaines de milliers de mines antichars ou antipersonnelles, enfouies sur des kilomètres de plages. Les soldats Allemands, prisonniers du Danemark, vont devoir déminer tout ce matériel inutile, posés par d'autres Allemands, à la main et au risque de mourir.
Le film suit une escouade de 14 jeunes soldats, placés sous le commandement d'un officier danois, un sergent des commandos parachutistes danois: un patriote qui hait les Allemands. Il les traite comme du bétail au début, les humilie régulièrement, mais finit évidemment par se prendre d'affection pour ces gosses de 16 à 18 ans, enrôlés de force dans la Wehrmacht par un IIIe Reich finissant. Touchant et juste, le film est un peu linéaire dans sa narration, mais son rôle de témoignage historique nous fait pardonner ce très léger défaut.
Logan: Il n'y a pas de scène post-générique.
EDIT: Après discussion avec Franck, j'apporte un minimum d'explication sur ce film. Mon commentaire est court parce que tout ce que je pourrais dire du film et de son traitement relève du spoil. Je peux seulement dire que c'est plutôt un bon film, mais qui dégouline d'hémoglobine en sachet.
Spoiler J'apprécie que la saga des X-Men nous propose une vraie fin, qui tourne autour du seul personnage qui avait suffisamment fédéré le public pour lancer ses propres films dans la franchise X-Men. On a droit à une véritable conclusion, ni grotesque ni stupide malgré les facilités d'écriture habituelles dans le blockbuster hollywoodien. Ce film respecte ses spectateurs, apporte une histoire finale à ceux qui suivaient les films X-Men depuis les années 2000. Il n'y a pas de scène post-générique... Parce que ça n'aurait pas de sens dans un film de conclusion: pas de suite à attendre./Spoiler
A l'exception notable du premier, où certains acteurs font un effort, ces films sont très mal joués. Les acteurs sont vraiment là pour payer leurs impôts et suivent les directions du réal en faisant le minimum syndical pour toucher leur cachet. Dans Blood Warss, la scène du conseil dans le convent de l'Est est tellement mal interprétée qu'elle mérite une chronique sur Nanarland, et l'acteur Charles Dance (qui incarne aussi Tywin Lannister dans GoT) joue aussi bien que possible des dialogues clichés et ridicules. Ce film est kitsh, c'est un nanar décomplexé qui fait allusion à autant de références culturelles que possible pour le fanservice. De ce point de vue, la saga Underworld se place presque dans la même catégorie qu'Alien vs Predator (mais en beaucoup, vraiment beaucoup moins bien exécuté). La réalisation est plate, la mise en scène complètement attendue, les dialogues aux fraises, le montage lisible, sans pour autant nous offrir le moindre raccord élégant... La musique n'est pas géniale non plus: aucun thème marquant ne reste en tête.
Ce que la saga a pour elle, c'est un univers construit. Pas forcément très cohérent ni original, mais pas inintéressant non plus: ça permet de comprendre les fans de la licence. Ils sont pas là que pour le visage angélique de Kate Beckinsale et ses courbes moulées dans le latex, ils veulent voir des vampires dont les histoires d'amour et de haine traversent les siècles, avec des emprunts au médfan, à Matrix et à tous les films fantastiques de la veine gothique. C'est un peu des romans d'Anne Rice coupés à l'eau du robinet: l'histoire des vampires sans l'histoire des idées qui fait leur intérêt et leur profondeur... Underworld, c'est nostalgique et un peu triste avec un arrière goût de déception, comme une bière sans alcool.
Les films vus depuis mon dernier post:
Land of Mine (Les oubliés): Ce film historique reprend un épisode d'après-guerre au Danemark. Juste après la capitulation de Berlin en 1945, le Danemark a gardé sur son territoire les soldats allemands pour les utiliser comme ouvriers sacrifiables dans une entreprise colossale! Il s'agissait de déminer toute la côte ouest du pays: des centaines de milliers de mines antichars ou antipersonnelles, enfouies sur des kilomètres de plages. Les soldats Allemands, prisonniers du Danemark, vont devoir déminer tout ce matériel inutile, posés par d'autres Allemands, à la main et au risque de mourir.
Le film suit une escouade de 14 jeunes soldats, placés sous le commandement d'un officier danois, un sergent des commandos parachutistes danois: un patriote qui hait les Allemands. Il les traite comme du bétail au début, les humilie régulièrement, mais finit évidemment par se prendre d'affection pour ces gosses de 16 à 18 ans, enrôlés de force dans la Wehrmacht par un IIIe Reich finissant. Touchant et juste, le film est un peu linéaire dans sa narration, mais son rôle de témoignage historique nous fait pardonner ce très léger défaut.
Logan: Il n'y a pas de scène post-générique.
EDIT: Après discussion avec Franck, j'apporte un minimum d'explication sur ce film. Mon commentaire est court parce que tout ce que je pourrais dire du film et de son traitement relève du spoil. Je peux seulement dire que c'est plutôt un bon film, mais qui dégouline d'hémoglobine en sachet.
Spoiler J'apprécie que la saga des X-Men nous propose une vraie fin, qui tourne autour du seul personnage qui avait suffisamment fédéré le public pour lancer ses propres films dans la franchise X-Men. On a droit à une véritable conclusion, ni grotesque ni stupide malgré les facilités d'écriture habituelles dans le blockbuster hollywoodien. Ce film respecte ses spectateurs, apporte une histoire finale à ceux qui suivaient les films X-Men depuis les années 2000. Il n'y a pas de scène post-générique... Parce que ça n'aurait pas de sens dans un film de conclusion: pas de suite à attendre./Spoiler
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
20th Century Women: Un beau film féministe qui retrace la perspective de chacun des personnages. Dorothea, mère célibataire ingénieure en aéronautique, élève son fils Jamie, adolescent dans les années 80. Plutôt aisée, elle possède des stocks d'actions et une grande maison dont elle loue les chambres à une sympathique compagnie de locataires. Pour qu'il ait un modèle de virilité auprès de lui, elle l'oblige à passer du temps avec un de ses locataires, William, bricoleur intuitif et intelligent qui retape des maisons, travaille le bois et répare des automobiles sur son temps libre.
Mais notre ado s'ennuie ferme avec ce gars, très sympathique, qui parle surtout de menuiserie. Sa mère a donc l'idée de demander à des femmes de s'occuper de lui. Elle le renvoie à Abbie, une jeune femme qui approche de la trentaine, artiste bohème qui fait de la photographie amateure. Jamie apprend avec elle plus de choses sur la vie et les femmes qu'il ne le pensait, et devient un féministe convaincu. Il communique de plus en plus avec sa meilleure amie Julie, une belle blonde de son âge, fille de psychothérapeute à l'esprit torturé.
Par sa capacité à montrer le point de vue de chaque personnage avec justesse, le film est incroyablement intelligent et permet de comprendre en profondeur chaque situation, témoignant de la condition féminine au cours du XXe siècle, avec un adolescent comme personnage central.
Hidden figures (les figures de l'ombre): Un film à oscar qui marche bien, rempli de toutes les bonnes intentions que l'on connait déjà. Pas forcément mémorable, ce film touchera profondément deux publics:
- Ceux qui aiment l'histoire de la conquête spatiale et de la technologie, qui trouveront dans ce film un très bon témoignage de l'état d'esprit de la Guerre Froide. De ce point de vue, Hidden figures est un beau biopic croisé de ces femmes qui ont participé discrètement à l'évolution technologique, passant de mathématiciennes à programmeuses, quand les ingénieurs sont passés du calcul humain à l'informatique.
- Ceux qui s'intéresse au combat pour les droits civiques des noirs américains, qui risquent de ne pas apprendre grand chose (une mention timide de Marthin Luther King).
Du point de vue de l'avancée contre le racisme, le film est assez timide et ne montre pas le racisme dans ses discours, mais dans les actes et les habitudes de cette Amérique de la ségrégation. Du coup, l'ennemi à abattre est invisible, présentant le racisme comme un ensemble de pratiques creuses dénuées de discours... Par peur de la censure, ou pour garder la narration dans les rails de l'objectif spatial? En tout cas, il en résulte une relative dépolitisation du film.
La La Land: Le film à oscar parfait. Fait à Hollywood, avec des acteurs hollywoodiens à la mode, pour raconter l'histoire d'artistes bohèmes qui rêvent de réussir à Hollywood, et qui rend hommage aux codes... du cinéma hollywoodien. Comment passer à côté d'un oscar avec tout ça? Comme dit le générique de fin: Made in Hollywood.
Le film joue avec sa surenchère de références. Une jeune actrice passe des castings (à Hollywood), tout en travaillant comme serveuse dans le Starbucks des studios Warner (à Hollywood). Et tout ça en comédie musicale! Et qu'on chante sur le capot des voitures à Hollywood, qu'on fait des claquettes à la sortie d'une soirée chic hollywoodienne (en accrochant subrepticement un lampadaire, tu l'as vue ma grosse référence à Singing in the rain?), qu'on met un râteau à un scénariste chiant... Avec au moins une scène sur deux filmée pendant "l'heure magique" hollywoodienne, c'est-à-dire à l'aube ou au crépuscule, dans laquelle voulait tourner Orson Welles. Tu l'as vu mon gros clin d'oeil?
Malgré cette avalanche de références, qui transforment le film en porno pour historien du cinéma, on a droit à une comédie musicale qui prend son projet au sérieux. Avec une dimension musicale mise en avant: le personnage masculin est un pianiste de jazz, fétichiste de tout ce qui est en rapport avec l'histoire de cette musique. Le film a monté de très beaux thèmes, ainsi qu'un faux groupe de jazz-fusion et un vrai orchestre de jazz créé spécialement pour l'enregistrement de la BO du film.
Parce que tant qu'à faire une comédie musicale, qui réunit la musique et le cinéma, autant prendre deux personnages, une actrice et un musicien (tu l'as vue ma grosse symétrie narrative?). Avec des choix de costume qui déballent les couleurs pétantes (le personnage masculin porte du blanc quand il vit son rêve, du noir quand il y a renoncé, le personnage d'Emma Stone porte du bleu quand elle est triste, du jaune quand elle est heureuse, du vert quand elle change de situation amoureuse: tu l'as vue ma grosse symbolique?)
Aller, La La Land, fait péter tes chansons, affiche tes couleurs, déballe tes clins d'oeil sans te fracturer la paupière et prends ton oscar. Donner ses oscars à La La Land, c'est un peu comme mettre 20/20 au suce-boule du premier rang qui rend toujours ses devoirs à l'heure... C'est un peu triste, on récompense l'hypocrisie, mais au fond, est-ce qu'on peut faire autrement?
Le jury des oscars a trouvé la réponse: le soir de la cérémonie, La La Land a été annoncé comme meilleur film, faisant monter toute l'équipe sur scène... Jusqu'à ce qu'on annonce que non, pas du tout. Moonlight , qui aborde une thématique beaucoup plus risquée, avec une mise en scène plus subtile et moins tape à l'oeil, a gagné l'oscar du meilleur film!
EDIT: Parmi les nombreuses analyses de ce film, l'une des moins bavardes et des plus pertinentes est celle, comme d'habitude, du Fossoyeur de films.
EDIT2: Pour ceux qui ont déjà vu La La Land, les gars d'Allociné ont listé la quasi-totalité des clins d'oeil du film dans son format de trois minutes: Aviez-vous remarqué?
Ca donne le tournis!
Mais notre ado s'ennuie ferme avec ce gars, très sympathique, qui parle surtout de menuiserie. Sa mère a donc l'idée de demander à des femmes de s'occuper de lui. Elle le renvoie à Abbie, une jeune femme qui approche de la trentaine, artiste bohème qui fait de la photographie amateure. Jamie apprend avec elle plus de choses sur la vie et les femmes qu'il ne le pensait, et devient un féministe convaincu. Il communique de plus en plus avec sa meilleure amie Julie, une belle blonde de son âge, fille de psychothérapeute à l'esprit torturé.
Par sa capacité à montrer le point de vue de chaque personnage avec justesse, le film est incroyablement intelligent et permet de comprendre en profondeur chaque situation, témoignant de la condition féminine au cours du XXe siècle, avec un adolescent comme personnage central.
Hidden figures (les figures de l'ombre): Un film à oscar qui marche bien, rempli de toutes les bonnes intentions que l'on connait déjà. Pas forcément mémorable, ce film touchera profondément deux publics:
- Ceux qui aiment l'histoire de la conquête spatiale et de la technologie, qui trouveront dans ce film un très bon témoignage de l'état d'esprit de la Guerre Froide. De ce point de vue, Hidden figures est un beau biopic croisé de ces femmes qui ont participé discrètement à l'évolution technologique, passant de mathématiciennes à programmeuses, quand les ingénieurs sont passés du calcul humain à l'informatique.
- Ceux qui s'intéresse au combat pour les droits civiques des noirs américains, qui risquent de ne pas apprendre grand chose (une mention timide de Marthin Luther King).
Du point de vue de l'avancée contre le racisme, le film est assez timide et ne montre pas le racisme dans ses discours, mais dans les actes et les habitudes de cette Amérique de la ségrégation. Du coup, l'ennemi à abattre est invisible, présentant le racisme comme un ensemble de pratiques creuses dénuées de discours... Par peur de la censure, ou pour garder la narration dans les rails de l'objectif spatial? En tout cas, il en résulte une relative dépolitisation du film.
La La Land: Le film à oscar parfait. Fait à Hollywood, avec des acteurs hollywoodiens à la mode, pour raconter l'histoire d'artistes bohèmes qui rêvent de réussir à Hollywood, et qui rend hommage aux codes... du cinéma hollywoodien. Comment passer à côté d'un oscar avec tout ça? Comme dit le générique de fin: Made in Hollywood.
Le film joue avec sa surenchère de références. Une jeune actrice passe des castings (à Hollywood), tout en travaillant comme serveuse dans le Starbucks des studios Warner (à Hollywood). Et tout ça en comédie musicale! Et qu'on chante sur le capot des voitures à Hollywood, qu'on fait des claquettes à la sortie d'une soirée chic hollywoodienne (en accrochant subrepticement un lampadaire, tu l'as vue ma grosse référence à Singing in the rain?), qu'on met un râteau à un scénariste chiant... Avec au moins une scène sur deux filmée pendant "l'heure magique" hollywoodienne, c'est-à-dire à l'aube ou au crépuscule, dans laquelle voulait tourner Orson Welles. Tu l'as vu mon gros clin d'oeil?
Malgré cette avalanche de références, qui transforment le film en porno pour historien du cinéma, on a droit à une comédie musicale qui prend son projet au sérieux. Avec une dimension musicale mise en avant: le personnage masculin est un pianiste de jazz, fétichiste de tout ce qui est en rapport avec l'histoire de cette musique. Le film a monté de très beaux thèmes, ainsi qu'un faux groupe de jazz-fusion et un vrai orchestre de jazz créé spécialement pour l'enregistrement de la BO du film.
Parce que tant qu'à faire une comédie musicale, qui réunit la musique et le cinéma, autant prendre deux personnages, une actrice et un musicien (tu l'as vue ma grosse symétrie narrative?). Avec des choix de costume qui déballent les couleurs pétantes (le personnage masculin porte du blanc quand il vit son rêve, du noir quand il y a renoncé, le personnage d'Emma Stone porte du bleu quand elle est triste, du jaune quand elle est heureuse, du vert quand elle change de situation amoureuse: tu l'as vue ma grosse symbolique?)
Aller, La La Land, fait péter tes chansons, affiche tes couleurs, déballe tes clins d'oeil sans te fracturer la paupière et prends ton oscar. Donner ses oscars à La La Land, c'est un peu comme mettre 20/20 au suce-boule du premier rang qui rend toujours ses devoirs à l'heure... C'est un peu triste, on récompense l'hypocrisie, mais au fond, est-ce qu'on peut faire autrement?
Le jury des oscars a trouvé la réponse: le soir de la cérémonie, La La Land a été annoncé comme meilleur film, faisant monter toute l'équipe sur scène... Jusqu'à ce qu'on annonce que non, pas du tout. Moonlight , qui aborde une thématique beaucoup plus risquée, avec une mise en scène plus subtile et moins tape à l'oeil, a gagné l'oscar du meilleur film!
EDIT: Parmi les nombreuses analyses de ce film, l'une des moins bavardes et des plus pertinentes est celle, comme d'habitude, du Fossoyeur de films.
EDIT2: Pour ceux qui ont déjà vu La La Land, les gars d'Allociné ont listé la quasi-totalité des clins d'oeil du film dans son format de trois minutes: Aviez-vous remarqué?
Ca donne le tournis!
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Vus cette semaine:
Grave: Une étudiante en école vétérinaire se fait bizuter lors de sa première année. Végétarienne, elle va développer un goût pour la viande crue et une fascination pour le sang qui vont l'amener à devenir cannibale.
Doté d'une héroïne nommée Justine et traitant de la perversion de l'innocence, ce film commence dans la référence aux thématiques du marquis de Sade. La manière de filmer insiste sur le tactile, montre les peaux en gros plan, tente de nous faire se représenter les odeurs. Avec un traitement très sensuel, il permet de comprendre la volupté du crime, avec des personnages assez crédibles.
Attention: la bande-annonce est particulièrement trompeuse! Elle m'avait presque dissuadé d'aller voir le film et prend des morceaux de dialogues hachés et remixés qui donnent l'impression d'un énième film français mal joué et prétentieux, ce n'est heureusement pas le cas. En tout cas, ce film pourrait avoir la palme de la bande-annonce qui vend mal le film. Mais ce prix est remporté par...
1'54: La bande-annonce la plus mensongère que j'ai pu voir! Elle nous vend le film comme une histoire de sport, qui parle du dépassement de soi, de la compétition et qui prendrait des adolescents comme personnages. Si la compétition a un rôle à jouer dans le film, sa thématique principale reste l'homosexualité, l'homophobie ordinaire, la difficulté de s'assumer et les conséquences du harcèlement. J'ai donc une pensée pour tous les spectateurs qui, comme moi, sont venus voir un film de compétition sportive et qui sont ressortis après avoir vu un pamphlet contre l'homophobie... C'est pas que ce ne soit pas intéressant... C'est surtout que ça correspond assez bien à la définition de "tromperie sur la marchandise". Et surtout: puisqu'on vend un film sur l'homophobie, pourquoi le cacher? Est-ce que la bande-annonce d'un film à charge contre l'homophobie ordinaire vient de s'autocensurer... par homophobie latente? Ou est-ce que la bande-annonce est réalisée par un mec qui n'a pas vu le film? (petit détail: dans la bande-annonce, on voit le héros se faire plaquer au sol par deux mecs de son école, enchaîné avec d'autres scènes de harcèlement. Mais dans le film, ce passage où il est au sol fait partie d'un cauchemar, alors que les autres séquences sont vécues... les mélanger dans la bande-annonce, c'est utiliser le montage pour créer une autre histoire: pas celle du film, mais une histoire alternative, interne à la diégèse de la bande-annonce... Et à partir du moment où la bande-annonce fait sa propre histoire, qui entre en contradiction avec l'histoire du film, on vous ment: le film de la bande-annonce n'est pas le film que vous allez voir).
Mais bon, après tout la thématique est plus riche et c'était sans doute plus intéressant qu'un film de course à pied... Même si la bande-annonce m'a clairement menti sur le genre et les thèmes du film.
Harcelé à l'école, Tim et Francis sont deux amis inséparables, unis par leur goût pour les expériences de chimie. Ils préparent régulièrement des petites explosions amusantes et colorées. Mais les beaux gosses de la classe se foutent de leur gueule en permanence, les traitant de "tapettes" et de "princesse", harcelant continuellement Francis jusqu'à ce que...
Spoiler: L'élément déclencheur du film est la mort de Francis. A partir de là, Tim entreprend une vengeance. Ancien champion de course, il s'était arrêté après la mort de sa mère, qui lui servait de coach. Puisque les agresseurs qui ont poussé Francis au suicide forment une bande autour de Jeff, le champion de course de l'école, Tim décide de lui pourrir la vie. Il n'y a qu'une seule place de qualification pour le 800m, et il faut atteindre 1'54 pour y parvenir. Tim se fixe cet objectif afin d'éliminer l'avenir de Jeff dans les compétitions sportives, il travaille d'arrache-pied pour devenir meilleur que lui dans tous les domaines et l'éclipser entièrement. /Spoiler
La belle et la bête: Cas d'école du remake inutile, ce film n'ajoute pratiquement rien au dessin animé qu'il adapte. Ni nouvelle vision de la bête, ni angle différent, même le cadre est identique. Au lieu d'avoir une relation de séduction grivoise sous-entendue, Lumière et Plumette sont des amoureux transis plutôt mièvres... La grivoiserie est passée du côté de l'homosexualité, avec le personnage de LeFou transformée en folle... Jeu de mot? Un film très oubliable qui ne fait des rajouts que pour ajouter des détails inutiles qui alourdissent l'histoire. Emma Watson peut faire tous les sourires qu'elle veut, le film n'arrive pas à séduire.
Hypocrisie concédée au politiquement correct, et qui se transforme en mensonge historique: l'action se situe dans la France du XVIIIe siècle (le style baroque est omniprésent), et il y a des acteurs noirs dans plusieurs rôles qui ne sont pas crédibles historiquement. Je sais que le cinéma hollywoodien doit mettre des noirs dans des rôles valorisant socialement, mais il y a des moments où ça n'est simplement pas possible en termes de crédibilité historique: au moment où se déroule l'action (qui semble être la première moitié du XVIIIe), l'esclavage existe encore dans les colonies, le Code Noir est en vigueur et, sauf exception, il n'y a pas de noirs affranchis en métropole. Si on me dit: pourquoi se soucier du détail historique? Je répondrai: pourquoi s'emmerder à placer un conte de fée dans une réalité historique dont le conte n'a pas besoin? Dites que c'est un monde imaginaire, et le problème est réglé.
La cité perdue de Z: Un film très onirique sur l'obsession d'un explorateur déterminé à atteindre son rêve. Bravant tous les obstacles de la société anglaise, la réticence des universitaires et les épreuves infligées à sa famille, il retourne à trois reprises dans la jungle bolivienne. Là-bas, il espère mettre la main sur la preuve d'existence d'une antique cité perdue.
Le film prend son temps et déploie l'action dans un rythme lent. La mise en scène étant majestueuse, on suit volontiers l'action. Le décors de la jungle hostile est étouffant, puis fascinant.
Ajout: Le carton de fin précise que les archéologues modernes ont découvert les traces d'une cité là où le héros du film l'avait vue. Mais comment? Pour y répondre, je vous invite à découvrir l'archéologie spatiale!
Grave: Une étudiante en école vétérinaire se fait bizuter lors de sa première année. Végétarienne, elle va développer un goût pour la viande crue et une fascination pour le sang qui vont l'amener à devenir cannibale.
Doté d'une héroïne nommée Justine et traitant de la perversion de l'innocence, ce film commence dans la référence aux thématiques du marquis de Sade. La manière de filmer insiste sur le tactile, montre les peaux en gros plan, tente de nous faire se représenter les odeurs. Avec un traitement très sensuel, il permet de comprendre la volupté du crime, avec des personnages assez crédibles.
Attention: la bande-annonce est particulièrement trompeuse! Elle m'avait presque dissuadé d'aller voir le film et prend des morceaux de dialogues hachés et remixés qui donnent l'impression d'un énième film français mal joué et prétentieux, ce n'est heureusement pas le cas. En tout cas, ce film pourrait avoir la palme de la bande-annonce qui vend mal le film. Mais ce prix est remporté par...
1'54: La bande-annonce la plus mensongère que j'ai pu voir! Elle nous vend le film comme une histoire de sport, qui parle du dépassement de soi, de la compétition et qui prendrait des adolescents comme personnages. Si la compétition a un rôle à jouer dans le film, sa thématique principale reste l'homosexualité, l'homophobie ordinaire, la difficulté de s'assumer et les conséquences du harcèlement. J'ai donc une pensée pour tous les spectateurs qui, comme moi, sont venus voir un film de compétition sportive et qui sont ressortis après avoir vu un pamphlet contre l'homophobie... C'est pas que ce ne soit pas intéressant... C'est surtout que ça correspond assez bien à la définition de "tromperie sur la marchandise". Et surtout: puisqu'on vend un film sur l'homophobie, pourquoi le cacher? Est-ce que la bande-annonce d'un film à charge contre l'homophobie ordinaire vient de s'autocensurer... par homophobie latente? Ou est-ce que la bande-annonce est réalisée par un mec qui n'a pas vu le film? (petit détail: dans la bande-annonce, on voit le héros se faire plaquer au sol par deux mecs de son école, enchaîné avec d'autres scènes de harcèlement. Mais dans le film, ce passage où il est au sol fait partie d'un cauchemar, alors que les autres séquences sont vécues... les mélanger dans la bande-annonce, c'est utiliser le montage pour créer une autre histoire: pas celle du film, mais une histoire alternative, interne à la diégèse de la bande-annonce... Et à partir du moment où la bande-annonce fait sa propre histoire, qui entre en contradiction avec l'histoire du film, on vous ment: le film de la bande-annonce n'est pas le film que vous allez voir).
Mais bon, après tout la thématique est plus riche et c'était sans doute plus intéressant qu'un film de course à pied... Même si la bande-annonce m'a clairement menti sur le genre et les thèmes du film.
Harcelé à l'école, Tim et Francis sont deux amis inséparables, unis par leur goût pour les expériences de chimie. Ils préparent régulièrement des petites explosions amusantes et colorées. Mais les beaux gosses de la classe se foutent de leur gueule en permanence, les traitant de "tapettes" et de "princesse", harcelant continuellement Francis jusqu'à ce que...
Spoiler: L'élément déclencheur du film est la mort de Francis. A partir de là, Tim entreprend une vengeance. Ancien champion de course, il s'était arrêté après la mort de sa mère, qui lui servait de coach. Puisque les agresseurs qui ont poussé Francis au suicide forment une bande autour de Jeff, le champion de course de l'école, Tim décide de lui pourrir la vie. Il n'y a qu'une seule place de qualification pour le 800m, et il faut atteindre 1'54 pour y parvenir. Tim se fixe cet objectif afin d'éliminer l'avenir de Jeff dans les compétitions sportives, il travaille d'arrache-pied pour devenir meilleur que lui dans tous les domaines et l'éclipser entièrement. /Spoiler
La belle et la bête: Cas d'école du remake inutile, ce film n'ajoute pratiquement rien au dessin animé qu'il adapte. Ni nouvelle vision de la bête, ni angle différent, même le cadre est identique. Au lieu d'avoir une relation de séduction grivoise sous-entendue, Lumière et Plumette sont des amoureux transis plutôt mièvres... La grivoiserie est passée du côté de l'homosexualité, avec le personnage de LeFou transformée en folle... Jeu de mot? Un film très oubliable qui ne fait des rajouts que pour ajouter des détails inutiles qui alourdissent l'histoire. Emma Watson peut faire tous les sourires qu'elle veut, le film n'arrive pas à séduire.
Hypocrisie concédée au politiquement correct, et qui se transforme en mensonge historique: l'action se situe dans la France du XVIIIe siècle (le style baroque est omniprésent), et il y a des acteurs noirs dans plusieurs rôles qui ne sont pas crédibles historiquement. Je sais que le cinéma hollywoodien doit mettre des noirs dans des rôles valorisant socialement, mais il y a des moments où ça n'est simplement pas possible en termes de crédibilité historique: au moment où se déroule l'action (qui semble être la première moitié du XVIIIe), l'esclavage existe encore dans les colonies, le Code Noir est en vigueur et, sauf exception, il n'y a pas de noirs affranchis en métropole. Si on me dit: pourquoi se soucier du détail historique? Je répondrai: pourquoi s'emmerder à placer un conte de fée dans une réalité historique dont le conte n'a pas besoin? Dites que c'est un monde imaginaire, et le problème est réglé.
La cité perdue de Z: Un film très onirique sur l'obsession d'un explorateur déterminé à atteindre son rêve. Bravant tous les obstacles de la société anglaise, la réticence des universitaires et les épreuves infligées à sa famille, il retourne à trois reprises dans la jungle bolivienne. Là-bas, il espère mettre la main sur la preuve d'existence d'une antique cité perdue.
Le film prend son temps et déploie l'action dans un rythme lent. La mise en scène étant majestueuse, on suit volontiers l'action. Le décors de la jungle hostile est étouffant, puis fascinant.
Ajout: Le carton de fin précise que les archéologues modernes ont découvert les traces d'une cité là où le héros du film l'avait vue. Mais comment? Pour y répondre, je vous invite à découvrir l'archéologie spatiale!
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Dans ce que j'ai vu la semaine dernière:
Patients: Le film sur le passage en centre de rééducation pour un tétraplégique incomplet, qui retrouve une bonne mobilité mais qui doit renoncer à son avenir dans le sport. Ce film biographique, coécrit par le slameur Grand Corps Malade, décrit avec une grande clarté la vie des handicapés lourds, tétraplégiques, paraplégiques ou traumatisés crâniens. Encore une fois: ça fait du bien, un bien fou, de voir des acteurs français qui jouent juste. Qui jouent de vrais dialogues en parlant normalement, sans le surjeu qui pollue un certain nombre de productions. La situation du handicap pourrait devenir glauque, mais elle est montrée dans sa banalité, désamorcée par l'humour en permanence, mais pas atténuée ou masquée par pudeur. Le film est touchant, très drôle et réussit: il est vrai.
Brimstone: Ce western glauque, aux allures de fantastique horrifique, est très oppressant. Mais s'il peut avoir des longueurs pénibles, ou une certaine complaisance à montrer la souffrance de ses personnages, il reste un très beau film, et une réussite artistique. D'abord, il est parfaitement réussit dans tous ses aspects techniques (les décors sont beaux, les images superbes, la musique magistrale et suffocante, reprenant le thème de la Passacaille et fugue en Do mineur de J.-S. Bach). Les acteurs jouent non seulement juste, mais ils collent parfaitement à leur rôle et leur donnent un souffle considérable. Le découpage du film, qui nous fait remonter la chronologie est excellent. Ensuite, la thématique religieuse de la repentance, du salut, de la souffrance et de l'extrême hypocrisie de la religion ne nous épargne aucun détail psychologique sur les personnages. Le drame avance de façon implacable et dévoile une chasse à l'homme cruelle, perpétrée par un pasteur si malsain que dans la première partie du film, on est très tenté de croire à une apparition diabolique.
Le premier chapitre présente les personnages et introduit l'antagoniste: un révérend terrifiant, qui semble connaître l'héroïne et fait un sermon sur l'enfer.
La seconde partie revient dans le passé, nous montrant l'héroïne dans son adolescence, achetée à des voyageurs par le patron d'un bordel nommé "l'Inferno". Elle apprend le métier de prostituée à la dure.
La troisième partie montre l'enfance de l'héroïne, posant la genèse de toute notre histoire. Elle dévoile qui est le révérend et la nature précise de son lien avec l'héroïne.
La quatrième partie reprend les évènements de la première, montrant la dénouement final de cette situation.
L'immense problème (le seul problème, en fait) de ce film est sa longueur complaisante. Le réalisateur nous donne une version cinéma très longue (2h20). Cette longueur s'explique par son découpage, qui nous fait vivre quatre scènes de la vie des personnages: chacune prend le temps de poser son décors et son ambiance propre, comme si le film assemblait quatre court-métrages pour les organiser dans un ensemble cohérent. Du coup, on peut ne pas aimer son rythme ou certains passages peut-être dispensables. Malgré tout, c'est une leçon de cinéma, un film parfaitement exécuté.
En bonus : le thème du film (la B.O. peut et doit être récupérée pour des ambiances oppressantes et mystiques lors de parties de jdr) et la fugue de Bach qui a donné le thème principal du révérend maléfique.
Pris de court: Un film pour rien. L'histoire est sympathique et pourrait former le projet d'un thriller français intéressant. Une mère célibataire, joaillère de profession, déménage sur Paris pour son nouvel emploi. Sur place, son fils a du mal à s'intégrer et devient la nouvelle recrue d'un petit dealer. Il s'intègre à une pègre locale jusqu'à manquer un coup, qui le rend redevable d'une somme folle au parrain local. Sa mère comprend qu'il a été piégé et met en place un plan pour sortir leur famille de cette situation.
Mais ce film a des problèmes...
Un problème dans sa thématique, d'abord. Pris de court est censé être un film sur les conséquences du mensonge. Au début du film, notre mère de famille jouée par Virginie Efira n'a pas le poste et trouve un emploi de serveuse le temps de se retourner, avant de bosser dans une autre bijouterie... Et ce mensonge est censé être l'élément déclencheur du film. Problème: avec son histoire de mensonge, le film nous ment (et se ment à lui-même). Ce n'est pas cette intrigue sur le chômage qui provoque les évènements, mais le fils, qui se sent exclu dans son nouveau lycée et devient ami avec quelqu'un qui exploite sa solitude: le petit dealer qui va l'entrainer vers la criminalité. Le fils se serait retrouvé dans la même école, avec les mêmes mauvaises fréquentations et la même désorientation due au déménagement, que la mère ait le boulot ou pas. Le mensonge de la mère aggrave un peu la situation, mais il ne la déclenche pas... Cela fait du mensonge initiale une intrigue secondaire, voir inutile. Au total, en prétendant dans son titre et son synopsis que la responsabilité de la situation relève de la mère, le film nous montre en fait que tout est de la faute du fils et de sa naïveté.
Ensuite, ce personnage est mal écrit. Le fils a toujours les réactions clichés d'un adolescent rebelle et irrespectueux. Cela endommage le film, car le personnage n'est rapidement plus crédible, ni compréhensible: il nous manque ses motifs propres... Car il n'en a pas. Il commet des délits pour l'argent, sans qu'on sache jamais pourquoi il veut cet argent (il n'en fait rien, à part corrompre son petit frère pour qu'il ne dise rien). Du coup, le personnage n'est pas un adolescent, il correspond à l'image caricaturale de la crise d'ado et devient un personnage-fonction très creux... Pourtant, le film repose sur lui: cet ado détient l'élément déclencheur et la majorité des péripéties... On est pourtant face à un personnage méprisé par le film, qui en fait son bouc émissaire.
La mère, enfin, élabore une stratégie compliquée pour échapper à la pègre, mais inepte, qui ne réussit que par la facilité d'écriture. Dans le monde réel, son plan n'aurait pas pu fonctionner et elle aurait été rattrapée par la justice.
Enfin, avec son personnage de grande bourgeoise travaillant dans la joaillerie, à négliger ses enfants pour sertir des pierres qui valent chacune ma rémunération annuelle: à qui s'adresse ce film? Est-on censé s'apitoyer sur son sort? Virginie Efira joue aussi bien qu'elle peut, mais les dialogues sont plutôt factices et poussent au surjeu.
Enumérons ensuite quelques problèmes de parti-pris :
- Aucun acteur noir à l'écran. Cherchez bien, il n'y en a pas.
- Les seuls personnages légèrement basanés travaillent pour la pègre.
- I n'y a pas d'injures dans les dialogues (sauf ceux de l'ado énervé), même dans les moments d'émotion, quand les personnages sont dépassés. Cette censure verbale participe à l'impression générale de fausseté qui enrobe le film.
- La partie sociale du film, le moment où son futur employeur laisse tomber notre mère courageuse (elle en pleure au téléphone: "c'est dégueulasse"), est une sous-intrigue qui se révèle inutile à l'action.
- Tous les personnages adolescents du film sont insupportables. Que ce soit le fils en pleine crise d'ado, son copain dealer, ou les autres lycéens qu'on ne voit qu'une scène, et qui tyrannisent le nouveau de la classe (ce qui permettra au dealer de lui paraître sympa).
- L'héroïne est une actrice décolorée blonde, travailleuse et humble (mais bossant dans le luxe pour vendre des pièces de plusieurs dizaines de milliers d'euros... Je ne demande pas au film de devenir un pamphlet qui dénonce le commerce des diamants de sang, mais peut-on imaginer un métier plus futile, voire moralement condamnable, pour une héroïne vertueuse?)
Je pose la question: à qui veut-on vendre des places en faisant ce film? J'espère que le public-cible se reconnaîtra très vite, parce que le métrage, sur son premier week-end, est un flop commercial qui devrait disparaître rapidement des salles.
Ghost in the shell: Ce remake pourrait s'appeler: "version enfant". Le propos métaphysique a été complètement dilué, exposé et explicité dès les premiers dialogues.
Au lieu de faire confiance à l'intelligence du spectateur, la production a préféré mettre le message sur des rails: un texte inutile au début, des dialogues inutiles au milieu et à la fin vous donnent explicitement la signification de "ghost", de "shell", et décryptent toutes les questions que le film pose. Et ça ne marche pas. On ne peut pas à la fois susciter la curiosité du public pour des questions philosophiques complexes et lui imposer des réponses simplistes... Si on veut proposer des réponses, il faut le faire dans la piste des commentaires audio du réalisateur, dans les bonus DVD et l'interview du scénariste, pas dans les dialogues...
Ce remake hollywoodien de Ghost in the Shell, c'est la vulgarisation grand-public d'un genre de niche qui demandait réflexion. Le cyberpunk et la transhumanité, le réel et le virtuel, l'identité et l'information, le tout passé au mixeur et adoucit avec du miel pour être mâché sans effort par un public auquel on ne fait pas suffisamment confiance pour lui présenter des saveurs originales. A ajouter, malheureusement, à la liste de ces films qui vous prennent un peu pour un con.
Patients: Le film sur le passage en centre de rééducation pour un tétraplégique incomplet, qui retrouve une bonne mobilité mais qui doit renoncer à son avenir dans le sport. Ce film biographique, coécrit par le slameur Grand Corps Malade, décrit avec une grande clarté la vie des handicapés lourds, tétraplégiques, paraplégiques ou traumatisés crâniens. Encore une fois: ça fait du bien, un bien fou, de voir des acteurs français qui jouent juste. Qui jouent de vrais dialogues en parlant normalement, sans le surjeu qui pollue un certain nombre de productions. La situation du handicap pourrait devenir glauque, mais elle est montrée dans sa banalité, désamorcée par l'humour en permanence, mais pas atténuée ou masquée par pudeur. Le film est touchant, très drôle et réussit: il est vrai.
Brimstone: Ce western glauque, aux allures de fantastique horrifique, est très oppressant. Mais s'il peut avoir des longueurs pénibles, ou une certaine complaisance à montrer la souffrance de ses personnages, il reste un très beau film, et une réussite artistique. D'abord, il est parfaitement réussit dans tous ses aspects techniques (les décors sont beaux, les images superbes, la musique magistrale et suffocante, reprenant le thème de la Passacaille et fugue en Do mineur de J.-S. Bach). Les acteurs jouent non seulement juste, mais ils collent parfaitement à leur rôle et leur donnent un souffle considérable. Le découpage du film, qui nous fait remonter la chronologie est excellent. Ensuite, la thématique religieuse de la repentance, du salut, de la souffrance et de l'extrême hypocrisie de la religion ne nous épargne aucun détail psychologique sur les personnages. Le drame avance de façon implacable et dévoile une chasse à l'homme cruelle, perpétrée par un pasteur si malsain que dans la première partie du film, on est très tenté de croire à une apparition diabolique.
Le premier chapitre présente les personnages et introduit l'antagoniste: un révérend terrifiant, qui semble connaître l'héroïne et fait un sermon sur l'enfer.
La seconde partie revient dans le passé, nous montrant l'héroïne dans son adolescence, achetée à des voyageurs par le patron d'un bordel nommé "l'Inferno". Elle apprend le métier de prostituée à la dure.
La troisième partie montre l'enfance de l'héroïne, posant la genèse de toute notre histoire. Elle dévoile qui est le révérend et la nature précise de son lien avec l'héroïne.
La quatrième partie reprend les évènements de la première, montrant la dénouement final de cette situation.
L'immense problème (le seul problème, en fait) de ce film est sa longueur complaisante. Le réalisateur nous donne une version cinéma très longue (2h20). Cette longueur s'explique par son découpage, qui nous fait vivre quatre scènes de la vie des personnages: chacune prend le temps de poser son décors et son ambiance propre, comme si le film assemblait quatre court-métrages pour les organiser dans un ensemble cohérent. Du coup, on peut ne pas aimer son rythme ou certains passages peut-être dispensables. Malgré tout, c'est une leçon de cinéma, un film parfaitement exécuté.
En bonus : le thème du film (la B.O. peut et doit être récupérée pour des ambiances oppressantes et mystiques lors de parties de jdr) et la fugue de Bach qui a donné le thème principal du révérend maléfique.
Pris de court: Un film pour rien. L'histoire est sympathique et pourrait former le projet d'un thriller français intéressant. Une mère célibataire, joaillère de profession, déménage sur Paris pour son nouvel emploi. Sur place, son fils a du mal à s'intégrer et devient la nouvelle recrue d'un petit dealer. Il s'intègre à une pègre locale jusqu'à manquer un coup, qui le rend redevable d'une somme folle au parrain local. Sa mère comprend qu'il a été piégé et met en place un plan pour sortir leur famille de cette situation.
Mais ce film a des problèmes...
Un problème dans sa thématique, d'abord. Pris de court est censé être un film sur les conséquences du mensonge. Au début du film, notre mère de famille jouée par Virginie Efira n'a pas le poste et trouve un emploi de serveuse le temps de se retourner, avant de bosser dans une autre bijouterie... Et ce mensonge est censé être l'élément déclencheur du film. Problème: avec son histoire de mensonge, le film nous ment (et se ment à lui-même). Ce n'est pas cette intrigue sur le chômage qui provoque les évènements, mais le fils, qui se sent exclu dans son nouveau lycée et devient ami avec quelqu'un qui exploite sa solitude: le petit dealer qui va l'entrainer vers la criminalité. Le fils se serait retrouvé dans la même école, avec les mêmes mauvaises fréquentations et la même désorientation due au déménagement, que la mère ait le boulot ou pas. Le mensonge de la mère aggrave un peu la situation, mais il ne la déclenche pas... Cela fait du mensonge initiale une intrigue secondaire, voir inutile. Au total, en prétendant dans son titre et son synopsis que la responsabilité de la situation relève de la mère, le film nous montre en fait que tout est de la faute du fils et de sa naïveté.
Ensuite, ce personnage est mal écrit. Le fils a toujours les réactions clichés d'un adolescent rebelle et irrespectueux. Cela endommage le film, car le personnage n'est rapidement plus crédible, ni compréhensible: il nous manque ses motifs propres... Car il n'en a pas. Il commet des délits pour l'argent, sans qu'on sache jamais pourquoi il veut cet argent (il n'en fait rien, à part corrompre son petit frère pour qu'il ne dise rien). Du coup, le personnage n'est pas un adolescent, il correspond à l'image caricaturale de la crise d'ado et devient un personnage-fonction très creux... Pourtant, le film repose sur lui: cet ado détient l'élément déclencheur et la majorité des péripéties... On est pourtant face à un personnage méprisé par le film, qui en fait son bouc émissaire.
La mère, enfin, élabore une stratégie compliquée pour échapper à la pègre, mais inepte, qui ne réussit que par la facilité d'écriture. Dans le monde réel, son plan n'aurait pas pu fonctionner et elle aurait été rattrapée par la justice.
Enfin, avec son personnage de grande bourgeoise travaillant dans la joaillerie, à négliger ses enfants pour sertir des pierres qui valent chacune ma rémunération annuelle: à qui s'adresse ce film? Est-on censé s'apitoyer sur son sort? Virginie Efira joue aussi bien qu'elle peut, mais les dialogues sont plutôt factices et poussent au surjeu.
Enumérons ensuite quelques problèmes de parti-pris :
- Aucun acteur noir à l'écran. Cherchez bien, il n'y en a pas.
- Les seuls personnages légèrement basanés travaillent pour la pègre.
- I n'y a pas d'injures dans les dialogues (sauf ceux de l'ado énervé), même dans les moments d'émotion, quand les personnages sont dépassés. Cette censure verbale participe à l'impression générale de fausseté qui enrobe le film.
- La partie sociale du film, le moment où son futur employeur laisse tomber notre mère courageuse (elle en pleure au téléphone: "c'est dégueulasse"), est une sous-intrigue qui se révèle inutile à l'action.
- Tous les personnages adolescents du film sont insupportables. Que ce soit le fils en pleine crise d'ado, son copain dealer, ou les autres lycéens qu'on ne voit qu'une scène, et qui tyrannisent le nouveau de la classe (ce qui permettra au dealer de lui paraître sympa).
- L'héroïne est une actrice décolorée blonde, travailleuse et humble (mais bossant dans le luxe pour vendre des pièces de plusieurs dizaines de milliers d'euros... Je ne demande pas au film de devenir un pamphlet qui dénonce le commerce des diamants de sang, mais peut-on imaginer un métier plus futile, voire moralement condamnable, pour une héroïne vertueuse?)
Je pose la question: à qui veut-on vendre des places en faisant ce film? J'espère que le public-cible se reconnaîtra très vite, parce que le métrage, sur son premier week-end, est un flop commercial qui devrait disparaître rapidement des salles.
Ghost in the shell: Ce remake pourrait s'appeler: "version enfant". Le propos métaphysique a été complètement dilué, exposé et explicité dès les premiers dialogues.
Au lieu de faire confiance à l'intelligence du spectateur, la production a préféré mettre le message sur des rails: un texte inutile au début, des dialogues inutiles au milieu et à la fin vous donnent explicitement la signification de "ghost", de "shell", et décryptent toutes les questions que le film pose. Et ça ne marche pas. On ne peut pas à la fois susciter la curiosité du public pour des questions philosophiques complexes et lui imposer des réponses simplistes... Si on veut proposer des réponses, il faut le faire dans la piste des commentaires audio du réalisateur, dans les bonus DVD et l'interview du scénariste, pas dans les dialogues...
Ce remake hollywoodien de Ghost in the Shell, c'est la vulgarisation grand-public d'un genre de niche qui demandait réflexion. Le cyberpunk et la transhumanité, le réel et le virtuel, l'identité et l'information, le tout passé au mixeur et adoucit avec du miel pour être mâché sans effort par un public auquel on ne fait pas suffisamment confiance pour lui présenter des saveurs originales. A ajouter, malheureusement, à la liste de ces films qui vous prennent un peu pour un con.
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Félicité: Une expérience de cinéma unique! Un film si inepte et décousu qu'il est plus emmerdant qu'un visionnage de Drucker, par un dimanche après-midi pluvieux à Dunkerque. Ce film souffre d'une immense problème de structure, il a été coupé en deux comme un ver de terre, par un enfant cruel dans la cour de l'école primaire Jean Jaurès, et chaque bout essaye de cicatriser de son côté pour survivre... Ce n'est donc pas un, mais deux films qu'on a vu avec un Gus africanisant lors de cette séance de 16h10 pour Félicité.
La première moitié du film tient la route: en République Démocratique du Congo, une mère essaye de faire réparer son frigo. Et elle apprend que son fils vient d'avoir un accident de moto, il est à l'hôpital et doit subir une opération de la jambe pour réparer une fracture ouverte. Mais les médecins ne l'opérerons que s'ils sont payés d'avance, environ un million de francs congolais (une sortie de sécurité sociale à la François Fillon).
Du coup, elle va demander de l'argent où elle peut: elle fait une quête auprès de ses collègues, les musiciens d'un petit orchestre qui anime un bar de rue. Elle va réclamer l'argent qu'on lui doit dans sa famille et d'anciens amis (elle doit corrompre un policier qui l'accompagne pour récupérer l'argent). Comme elle s'est fait escroquer par une femme qui prétendait aller à la pharmacie pour elle (qui se faisait passer pour la famille d'un autre patient de l'hôpital), elle est courte d'environ un dixième de la somme exigée. Elle va donc supplier les riches du quartier bourgeois, se faisant recevoir dans chaque maison, luttant bec et ongle pour obtenir une obole et se faisant expulser manu militari par le personnel de maison à chaque fois (le montage nous fait comprendre par une ellipse qu'elle fait plusieurs maisons, heureusement on ne voit que la première).
Et cette première partie du film a du sens, raconte une histoire qui tient le spectateur et permet de décrire la société congolaise, perdue dans sa misère quotidienne. Je ne sais pas si c'est un portrait fidèle, mais c'est un portrait qui n'est pas dénué d'intérêt et qui nous livre un point de vue singulier sur Kinshasa.
Bref, je ne dévoile pas ce qui devrait être la fin du film, mais la question du fils blessé trouve une issue.
...Et à partir de là, le film n'a plus aucun sens...
On assiste à une heure entière de personnages errant dans leur vie en échangeant des répliques aléatoires, avec un montage complètement aux fraises et des situations pseudo-poétiques dénuées de sens (l'héroïne entre dans un fleuve au bord de la forêt, de nuit, et trouve un okapi sur l'autre berge... L'animal apparaît ensuite dans son bar désert, lors d'une séquence onirique mal montée). Pendant cette deuxième heure inutile, qui constitue une moitié du film, la seule question qu'on peut encore se poser est: va-t-elle faire réparer le frigo?
Ce qui devrait être une histoire d'amour entre elle et le réparateur est en fait un brouillon, un assemblage de rush, collés dans le désordre pour former une moitié de film avec du pur remplissage. C'est absolument insupportable à regarder, je n'avais jamais eu autant envie de sortir d'une salle, pendant une durée aussi longue! Passer la première heure à voir un film moyen, mais pas mauvais, pour ensuite se taper une purge inutile d'une heure alors que l'action du film est résolue, c'est impensable! C'est une souffrance à regarder.
Le défaut du film est structurel: un second montage serait nécessaire pour lier les deux intrigues, intriquer la romance entre l'héroïne et le réparateur de frigo alcoolique (...) avec sa quête d'argent pour sauver son fils.
Mais le film est bicéphale, mal assemblé, quelque chose s'est brisé en cours de route, et il en résulte deux films collés l'un sur l'autre, qui semblent avoir des monteurs, des scénarii et des partis pris artistiques différents.
Mon conseil, qui sera aussi absurde que le film lui-même: allez le voir, mais sortez de la salle au bout d'une heure environ. Si vous restez, vous verrez un deuxième film déconnecté de la première partie, mal monté et inintéressant.
Spoiler: à la fin, il répare mal le frigo, qui fonctionne en faisant un bruit de ventilateur qu'on peut couvrir en allumant la télé.
La première moitié du film tient la route: en République Démocratique du Congo, une mère essaye de faire réparer son frigo. Et elle apprend que son fils vient d'avoir un accident de moto, il est à l'hôpital et doit subir une opération de la jambe pour réparer une fracture ouverte. Mais les médecins ne l'opérerons que s'ils sont payés d'avance, environ un million de francs congolais (une sortie de sécurité sociale à la François Fillon).
Du coup, elle va demander de l'argent où elle peut: elle fait une quête auprès de ses collègues, les musiciens d'un petit orchestre qui anime un bar de rue. Elle va réclamer l'argent qu'on lui doit dans sa famille et d'anciens amis (elle doit corrompre un policier qui l'accompagne pour récupérer l'argent). Comme elle s'est fait escroquer par une femme qui prétendait aller à la pharmacie pour elle (qui se faisait passer pour la famille d'un autre patient de l'hôpital), elle est courte d'environ un dixième de la somme exigée. Elle va donc supplier les riches du quartier bourgeois, se faisant recevoir dans chaque maison, luttant bec et ongle pour obtenir une obole et se faisant expulser manu militari par le personnel de maison à chaque fois (le montage nous fait comprendre par une ellipse qu'elle fait plusieurs maisons, heureusement on ne voit que la première).
Et cette première partie du film a du sens, raconte une histoire qui tient le spectateur et permet de décrire la société congolaise, perdue dans sa misère quotidienne. Je ne sais pas si c'est un portrait fidèle, mais c'est un portrait qui n'est pas dénué d'intérêt et qui nous livre un point de vue singulier sur Kinshasa.
Bref, je ne dévoile pas ce qui devrait être la fin du film, mais la question du fils blessé trouve une issue.
...Et à partir de là, le film n'a plus aucun sens...
On assiste à une heure entière de personnages errant dans leur vie en échangeant des répliques aléatoires, avec un montage complètement aux fraises et des situations pseudo-poétiques dénuées de sens (l'héroïne entre dans un fleuve au bord de la forêt, de nuit, et trouve un okapi sur l'autre berge... L'animal apparaît ensuite dans son bar désert, lors d'une séquence onirique mal montée). Pendant cette deuxième heure inutile, qui constitue une moitié du film, la seule question qu'on peut encore se poser est: va-t-elle faire réparer le frigo?
Ce qui devrait être une histoire d'amour entre elle et le réparateur est en fait un brouillon, un assemblage de rush, collés dans le désordre pour former une moitié de film avec du pur remplissage. C'est absolument insupportable à regarder, je n'avais jamais eu autant envie de sortir d'une salle, pendant une durée aussi longue! Passer la première heure à voir un film moyen, mais pas mauvais, pour ensuite se taper une purge inutile d'une heure alors que l'action du film est résolue, c'est impensable! C'est une souffrance à regarder.
Le défaut du film est structurel: un second montage serait nécessaire pour lier les deux intrigues, intriquer la romance entre l'héroïne et le réparateur de frigo alcoolique (...) avec sa quête d'argent pour sauver son fils.
Mais le film est bicéphale, mal assemblé, quelque chose s'est brisé en cours de route, et il en résulte deux films collés l'un sur l'autre, qui semblent avoir des monteurs, des scénarii et des partis pris artistiques différents.
Mon conseil, qui sera aussi absurde que le film lui-même: allez le voir, mais sortez de la salle au bout d'une heure environ. Si vous restez, vous verrez un deuxième film déconnecté de la première partie, mal monté et inintéressant.
Spoiler: à la fin, il répare mal le frigo, qui fonctionne en faisant un bruit de ventilateur qu'on peut couvrir en allumant la télé.
- Drahe
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
Je viens de terminer l'intégralité de la série Oz, avec ses six saisons...
L'expérience est assez unique! La série fait vraiment des expérimentations, surtout dans la narration, et met en place des personnages charismatiques (Adebisi le nigérian, les frères O'Riley ou Kareem l'imam), des losers magnifiques (comme Tim McManus, l'inventeur du département carcéral expérimental Emerald City). Mais aussi une vraie galerie de personnages brisés et torturés, avec leurs points de vue singuliers sur le monde de merde qui les entoure (la liste est longue: Augustus Hill le narrateur en fauteuil roulant, Hoyt le biker possédé par Satan, ou l'insaisissable Shirley Bellinger, unique femme condamnée à la peine capitale dans l'état depuis le XIXe siècle, et qui enchante le couloir de la mort à sa manière).
La série a une originalité: un narrateur fait des commentaires entre différentes scènes. Pour parler de la vie en prison en général, mais aussi des implications sociales, morales et philosophiques du crime. Des questionnements sur la société, la politique, la religion, l'histoire et la finance sont abordés. Les faits cités ne sont pas toujours exacts, il y a des simplifications, mais on est dans un effort pour amener le spectateur à réfléchir sur sa société.
Ensuite, il y a les personnages. Et on retient une réussite narrative globale: Oz réussit à mettre en place des personnages touchants, qu'on mémorise facilement malgré leur nombre, parce qu'ils ont tous quelque chose d'unique. Fauteuil roulant, handicap mental, âge avancé, tatouages improbables, gueule caractéristique... Chaque personnage a son détail qui permet de le retenir facilement. Aucun personnage de la série n'est interchangeable.
C'est tellement vrai que la saison 6 s'autorise un tour de force. Au lieu d'avoir un narrateur qui commente entre les scènes, elle en fait intervenir plusieurs! Elle fait revenir des personnages morts de toutes les saisons précédentes... Et on n'a pas trop de mal à se souvenir de chacun d'entre eux. Ils nous ont tous suffisamment marqué.
Y a-t-il des longueurs dans la série? Oui. Certaines sous-intrigues sont parfaitement dispensables. La psychologue découvre qu'un vieux détenu à moitié fous a des informations sur la mort de son mari, qui s'est passée il y a plus de vingt ou trente ans. Cette sous-intrigue nous emmène seuls avec la psychologue et le prisonnier qui déraille: elle doit déchiffrer les énigmes de ses phrases. Du point de vue global, le personnage ne change pas et cette sous-intrigue peut être considérée comme une perte de temps.
Même chose pour [spoiler] le viol de la fille du directeur, qui s'avère être un évènement dont on parle très peu, et qui ne va pas déclencher tant de changements que ça. [/spoiler]
On constate aussi des errances scénaristiques sur le personnage de Beecher, un des principaux antagonistes, présent sur la totalité des épisodes. Il a droit à une fin alternative, et à des retours d'écriture sur son fils... Les incohérences les plus visibles de la série s'accumulent autour de lui: peut-être parce que c'est le véritable héros d'Oz, le presque-innocent auquel le spectateur peut s'identifier, tout ce qui le concerne sacrifie le réalisme au profit du dramatique.
Plutôt que faire un résumé (intenable) ou une critique, je vais me concentrer sur les passages qui m'ont le plus marqué:
- L'énergie considérable de la saison 1, ses surprises et sa crudité, jusqu'au grand final de l'émeute.
- Le nouveau souffle de la saison 4, avec l'extension du format et des épisodes critiques particulièrement bien écrits qui révèlent des failles politiques réelles (le business financier des prisons, les incohérences dans le recensement qui fait qu'un maire de petite commune peut comptabiliser les détenus comme des habitants, alors qu'ils ne votent pas, pour augmenter gonfler ses effectifs et recevoir plus de subventions de l'état). La saison 4 contient des petits bijoux, des moments de télévision engagée... Suffisamment rare pour être noté.
- La saison 5, qui comporte un épisode 6 de comédie musicale suffisamment délirant pour que je vous partage cet extrait d'une minute, le duo improbable de Beecher et Vern le nazi.
- L'épisode 6 de la saison 6, qui peut tirer autant de larmes que La ligne verte: l'épisode entier parle de la possible exécution d'un attardé mental, présent à Oz depuis quelques saisons, qui ne comprend pas son exécution.
- Le grand final de la série, l'épisode 8 de la saison 6 et sa représentation dantesque de McBeth dans le réfectoire.
Je cite la conclusion du narrateur:
"L'histoire est simple. Un homme vit en prison et meurt. Comment meurt-il? Facile. Le 'qui?' et le 'pourquoi?' sont le côté complexe. Le côté humain... Le seul côté qui mérite d'être connu."
Pour les fans, s'il y en a, je dirai: "C'est le meilleur épisode de Miss Sally."
L'expérience est assez unique! La série fait vraiment des expérimentations, surtout dans la narration, et met en place des personnages charismatiques (Adebisi le nigérian, les frères O'Riley ou Kareem l'imam), des losers magnifiques (comme Tim McManus, l'inventeur du département carcéral expérimental Emerald City). Mais aussi une vraie galerie de personnages brisés et torturés, avec leurs points de vue singuliers sur le monde de merde qui les entoure (la liste est longue: Augustus Hill le narrateur en fauteuil roulant, Hoyt le biker possédé par Satan, ou l'insaisissable Shirley Bellinger, unique femme condamnée à la peine capitale dans l'état depuis le XIXe siècle, et qui enchante le couloir de la mort à sa manière).
La série a une originalité: un narrateur fait des commentaires entre différentes scènes. Pour parler de la vie en prison en général, mais aussi des implications sociales, morales et philosophiques du crime. Des questionnements sur la société, la politique, la religion, l'histoire et la finance sont abordés. Les faits cités ne sont pas toujours exacts, il y a des simplifications, mais on est dans un effort pour amener le spectateur à réfléchir sur sa société.
Ensuite, il y a les personnages. Et on retient une réussite narrative globale: Oz réussit à mettre en place des personnages touchants, qu'on mémorise facilement malgré leur nombre, parce qu'ils ont tous quelque chose d'unique. Fauteuil roulant, handicap mental, âge avancé, tatouages improbables, gueule caractéristique... Chaque personnage a son détail qui permet de le retenir facilement. Aucun personnage de la série n'est interchangeable.
C'est tellement vrai que la saison 6 s'autorise un tour de force. Au lieu d'avoir un narrateur qui commente entre les scènes, elle en fait intervenir plusieurs! Elle fait revenir des personnages morts de toutes les saisons précédentes... Et on n'a pas trop de mal à se souvenir de chacun d'entre eux. Ils nous ont tous suffisamment marqué.
Y a-t-il des longueurs dans la série? Oui. Certaines sous-intrigues sont parfaitement dispensables. La psychologue découvre qu'un vieux détenu à moitié fous a des informations sur la mort de son mari, qui s'est passée il y a plus de vingt ou trente ans. Cette sous-intrigue nous emmène seuls avec la psychologue et le prisonnier qui déraille: elle doit déchiffrer les énigmes de ses phrases. Du point de vue global, le personnage ne change pas et cette sous-intrigue peut être considérée comme une perte de temps.
Même chose pour [spoiler] le viol de la fille du directeur, qui s'avère être un évènement dont on parle très peu, et qui ne va pas déclencher tant de changements que ça. [/spoiler]
On constate aussi des errances scénaristiques sur le personnage de Beecher, un des principaux antagonistes, présent sur la totalité des épisodes. Il a droit à une fin alternative, et à des retours d'écriture sur son fils... Les incohérences les plus visibles de la série s'accumulent autour de lui: peut-être parce que c'est le véritable héros d'Oz, le presque-innocent auquel le spectateur peut s'identifier, tout ce qui le concerne sacrifie le réalisme au profit du dramatique.
Plutôt que faire un résumé (intenable) ou une critique, je vais me concentrer sur les passages qui m'ont le plus marqué:
- L'énergie considérable de la saison 1, ses surprises et sa crudité, jusqu'au grand final de l'émeute.
- Le nouveau souffle de la saison 4, avec l'extension du format et des épisodes critiques particulièrement bien écrits qui révèlent des failles politiques réelles (le business financier des prisons, les incohérences dans le recensement qui fait qu'un maire de petite commune peut comptabiliser les détenus comme des habitants, alors qu'ils ne votent pas, pour augmenter gonfler ses effectifs et recevoir plus de subventions de l'état). La saison 4 contient des petits bijoux, des moments de télévision engagée... Suffisamment rare pour être noté.
- La saison 5, qui comporte un épisode 6 de comédie musicale suffisamment délirant pour que je vous partage cet extrait d'une minute, le duo improbable de Beecher et Vern le nazi.
- L'épisode 6 de la saison 6, qui peut tirer autant de larmes que La ligne verte: l'épisode entier parle de la possible exécution d'un attardé mental, présent à Oz depuis quelques saisons, qui ne comprend pas son exécution.
- Le grand final de la série, l'épisode 8 de la saison 6 et sa représentation dantesque de McBeth dans le réfectoire.
Je cite la conclusion du narrateur:
"L'histoire est simple. Un homme vit en prison et meurt. Comment meurt-il? Facile. Le 'qui?' et le 'pourquoi?' sont le côté complexe. Le côté humain... Le seul côté qui mérite d'être connu."
Pour les fans, s'il y en a, je dirai: "C'est le meilleur épisode de Miss Sally."
- Tony bernouilli
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Re: Cinéma, télé et DVD (JdR)
J'ai retrouvé la scène culte qu'on parlait la semaine dernière.
https://www.youtube.com/watch?v=zzJ04SkDGdo
KKK approuved
https://www.youtube.com/watch?v=zzJ04SkDGdo
KKK approuved
Je ne fait qu'obéir aux ordres du Capitaine !
Le chat mécanique de XL sait aussi obéir aux ordres !
Membre de la Ligue Anti-shadow
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